Road trip à Salta

Après notre semaine à San Pedro au Chili, nous sommes de retour en Argentine à Salta où nous devons retrouver Pascale et Fanny (voir article Valparaiso) avec qui nous devons louer une voiture. Hélas pour cette fois, point de 4×4 nécéssaire (à ma plus grande déception).

Nous arrivons en ville aux alentours de 20h après 12h de bus, avec en prime un passage de frontière au Paso de Jama à quelques 4200 mètres d’altitude, et quelques cols en veux-tu en voilà. C’est donc éreintés que nous faisons nos premiers pas dans le terminal de bus de Salta. Là, un homme viendra à notre rencontre nous proposant de loger dans son auberge de jeunesse à quelques quadras (terme espagnol indiquant un paté de maison). Après une petite négociation tarifaire, nous tombons d’accord et nous nous rendons jusqu’à l’hôtel, Hostel Backpackers Eco Salta.

Nous commençons à nous installer tranquillement dans ce dernier, et qui croisons-nous entrain de cuisiner : Pascale et Fanny! Coïncidence assez pratique pour l’organisation des prochains jours.

Le lendemain matin, après s’être mis d’accord sur les derniers détails de notre expédition, nous partons à la recherche du Graal, une voiture confortable pour quelques 7 jours. Après avoir enchainé quelques agences de Loc’, avec des prix plus ou moins raisonnables, nous trouvons chaussures à nos pieds (ou boite de vitesse à ma conduite?). Nous chargeons nos sacs et faisons quelques courses, midi sonne : décollage immédiat pour la boucle « Sud »!

Nous partons en direction de Cafayate à 200 km de là au Sud. Sur la route, Pascale et Fanny ne cessent de parler d’un certain film Argentin qui aurait été tourné dans les environs… Qu’il faut « Absolument s’arrêter!!!!! ». Elles nous expliquent rapidement qu’il s’agit de deux hommes qui se battent (ce qui est plutôt commun, bon sauf dans les films français je vous l’accorde…). Arrivés sur place, l’endroit m’est familié… Je rassemble les pièces du puzzle…

– C’est pas une histoire de fou? Avec deux mecs qui se prennent la tête en voiture? Avec des voitures qui tombent là, dans la rivière!

– Si, si!!!!! C’est çà! Tu as du le voir !

En effet, le fameux film intitulé Les nouveaux sauvages (bande annonce en lien) est un enchainement de 6 ou 7 histoires plus « sauvages » les unes que les autres! Nous avions vu avec Marité quelques scènes, dont la scène de deux automobilistes se prenant « gentiment » la tête à coté de ce pont.

Nous prenons quelques photos pour immortaliser l’instant. Je serai la risée de ces dames qui diront que je n’ai pas l’air très agressif… Je vous laisse constater.

 

Nous continuons notre route, passerons différents cols, rentrerons dans la Reserva Natural Quebrada de los Conchas où nous arrêterons dans deux grottes, dont les tags fait sur les pans de pierre (du genre « Gislène + Brandon = Love 1930 ») sont pour le moins pitoyable, puis nous nous arrêterons à Cafayate où nous passerons la nuit. Les paysages qui s’offrent à nous tout au long de la route sont vraiment magnifiques et des formations rocheuses vraiment impressionantes!

 

Le lendemain matin, direction Cachi  où les paysages se font dans un premier temps encore plus sec et la route n’est plus d’asphalte mais de terre. Nous traversons des villages plus perdus les uns que les autres en passant par Angatasco,  la Quebrada de las Flechas. Puis au détour d’un col, de la verdure et le Parque Nacional Los Cardones et tout ses cactus.

Le soir, arrivés à Cachi, et aprés avoir montés les tentes, nous nous cuisinerons un bon barbec’/ratatouille-semoule. La Dalle et moi seront chargés de ce dernier (recherche de bois, allumage, entretien, et cuisson de la viande), Marit’ et Fanox’ feront le tour de la ville pour nous trouver de quoi manger.

Résultat, un repas des plus savoureux!

 

Le 20, nous repartons vers Salta, où nous ferons étapes quelques heures pour réserver nos bus respectifs pour la fin de semaine, et également pour une vague histoire de retrait de fils à mon pied convalescent.

Une fois chose faite, nous partons en direction de Jujuy (prononcé Rourouille) pour arriver à la tombée de la nuit à Pumamarca équipés bien sur de Coca (à chiquer) afin de contrer un éventuel mal d’altitude…

Pumamarca sera notre camp de base pour 3 jours, à notre arrivée petite balade dans le centre ville et ses boutiques souvenirs puis petit resto le tout dans un ambiance musical bien typique!

Le lendemain, nous irons dans un premier temps jusque Pulcara de Tilcara, où nous nous rendrons compte que nous avons oublié notre appareil photo à Pumamarca… Dommage, c’est un beau site archéologique indigène tout fait de pierre. En rentrant, nous partirons sur les hauteurs de la ville. Là, nous aurons une vue imprenable sur la montagne aux 7 couleurs. A vous de juger!

Bon, les couleurs sont un peu intensifiées…
Marit’ et son copain le chien… Ou pas

 

 

Le 22, nous partons pour Iruya, un village coupé du monde à quelques 3 heures de bus/4×4 et nous sommes bien contents de laisser la conduite aux locaux car la route est ultra sinueuse et le paysage à l’arrivée est magnifique! Nous y resterons quelques heures le temps de reconnaitre les alentours.

Gamin avec un masque de loup des plus réalistes!

 

Le 23 février, nous allons jusqu’à la montagne aux 14 couleurs de Hornocal.

Nous nous essayerons à faire des photos… Pour un résultat plus que mitigé :).

Sur le retour la fatigue aura de raison de moi, mais heureusement ma ritounette (elle insiste pour le terme….) inventa un système afin que je somnole dans les meilleures conditions.

Enfin, le 24, pour notre dernier jour, nous allons jusqu’au Salinas Grandes et nous avons adoré ce vaste horizon blanc permettant quelques fantaisies photographiques! Voici le résultat!

 

 

 

 

San Pedro de Atacama

Nous arrivons le 11 février à Atacama sous un ciel quelque peu chargé, chose assez exceptionnelle dans cette contrée située au nord du Chili. La région est en effet réputée pour sa sécheresse ainsi que pour…. son ciel sans nuage…. Pour preuve  : « il n’y a pas eu de pluie depuis 400 jours! »… nous manquerons de chance car il pleuvra pas mal les premiers jours!

Nous posons notre tente au camping La Casa del Sol Naciente, pas très cher mais pas très propre non plus!

Après quelques renseignements à gauche et à droite (agence de tourisme/office de tourisme), le plan est rapidement fixé : les prix des excursions étant assez chers, louer une voiture et faire les excursions par nous même semble être la meilleure option.

Le seul loueur présent dans la ville, Hertz, réalise des prix exorbitants, à deux doigts de nous décourager. Heureusement, nous trouvons un autre loueur, Econorent, situé à Calama (la ville de l’hôpital préféré de Ben, à 1h30 de bus) où l’on nous propose un 4×4 pour moins cher qu’une Clio chez Hertz à Atacama. Deux françaises, Juliette et Marie (étudiante à Mendoza pour un an), se joignent à nous pour dans ce périple routier d’un bon millier de kilomètres et que nous retrouvons le midi même!

Je vous laisse admirer notre tank pour les 5 jours à venir : ! (cela a fait la semaine à Ben « laissez passer mon gros 4*4 », « regardez mon gros 4*4 » « blllablaaa avec mon gros 4*4 » et j’en passe).


Nous filons en direction de la Valle de la Luna (2400 m.s.n.m) à 15km de la ville. Nous effectuerons plusieurs arrêts une fois entrés sur le site : caverna de sal, duna mayor, mina de sal Victoria et Crisanta. Le vent a sculpté et érodé les roches au fil de nombreuses années. Le sel remontant des tréfonds de cet endroit à la surface du sol, du fait de ce climat si aride, donne un effet pailleté au sol et aux pierres. Le tout donnant un paysage désertique assez particulier.

Le lendemain, nous nous donnons RDV à 4h de matin afin de rejoindre les Geysers El Tatio. Ce site perché à une altitude de 4200 m.s.n.m est distant de, seulement, 98 km. C’est peu, mais additionnez le chemin de terre, la pluie, la prudence requise, deux ou trois lamas à éviter et vous obtenez 3h pour faire le trajet. Ayant que très peu/mal dormis (couchés 1h, levés 3h45 nous avions voulu essayer de dormir dans la voiture #jeSuisUnePince), je ne suis d’aucune aide pour Ben qui prendra le volant bien seul durant ces 3h de route et où nous dormirons en totale de confiance. Arrivés sur place, il gèle, il fait bien noir mais le levé du soleil est annoncé dans une dizaine de minutes. Ben fera une petite sieste éclair avant de nous rejoindre, pendant que moi et les filles armées de lampes frontales, nous nous dirigerons sur le site. Nous aperceverons les fumerolles des geysers qui, petit à petit, grandissent au fur et à mesure que le soleil pointe son nez! Un beau spectacle s’offre à nous et le soleil nous dévoile le merveilleux paysage qui nous entoure.
Sur le trajet du retour, nous découvrons la route que nous avons emprunté (Ben : correction, que j’ai emprunté « seul abandonné de tous ») le matin : le paysage y est absolument magnifique!

L’après-midi, nous nous rendrons à la Laguna Chaxa et Tebenquiche à 62 km de la ville et 2300 m.s.n.m, lieu où se regroupent les flamands roses pour manger, et qui est également et accessoirement le fameux Salar d’Atacama. Nous resterons sur notre faim…peut être aussi à cause du temps, un peu gris, qui enlève toutes les couleurs du paysage.

Après cette journée et notre douloureuse nuit dans le 4×4, nous nous rendrons à  un sympathique et confortable camping . Ouf!

Le 14 février, nous partirons aux Lagunas Miscanti et Miniques à 115 km et perchées à 4300 m.s.n.m. Ben conduira et nous, les filles, nous grimperons à l’arrière du 4*4 dans la benne afin de prendre plus facilement des photos. Nous nous ferons rappeler à l’ordre par des gardes, selon Ben, « [Encore] des jaloux qui n’ont pas de gros 4×4″… Les lagunes raviront nos yeux, au menu : volcans, eaux étincelantes, neiges éternelles et plaines colorées!

Au retour, nous nous arrêterons à la Valle Marte, sympa! Mais avant cela, nous ferons un stop pour visiter deux églises dans les villages de Aguas Blanca et Toconao. Dans le dernier, nous entendons des tam-tam et curieux que nous sommes, nous nous dirigeons vers ceux-ci! Tous les habitants (…50 environs -> #GrosseTeuf’ #NouvelAnTrailor2017-2018…) y fêtent le carnaval, quelques hommes sont déguisés en grand-mère et prennent des voix pinchardes! Nous nous ferons embarqués pour danser avec eux!

Le dernier jour de location arrivant, direction Lagunas Escondidas et le clou du spectacle la Vallée Arco Iris où nous serons tout seuls! Nous y verrons des montagnes multicolores, des lamas, des flamands roses, des ânes de très près (il passera même ça tête par la fenêtre, Ben ayant verrouillé ces dernières en position basse!).. Juste superbe ce petit coin perdu!

Le lendemain direction Salta, en Argentine!

 

« j’aime pas les français » … « je vais vous faire une intraveineuse »

Après notre virée à Elqui, nous nous dirigeons vers San Pedro de Atacama. Après quelques péripéties avec notre bus tombé en panne en plein milieu de nulle part, nous arrivons à Calama. Là, nous avons 3h d’attente environ afin de prendre notre connexion pour San Pedro de Atacama. « Quoi de mieux que de profiter de tout ce temps libre pour se rendre à l’hôpital!? »

En effet, depuis 2 ou 3 jours Benoît a des difficultés à marcher. La plaie qu’il s’était fait à Santiago, ne cesse d’enfler, son aspect est peu rassurant et enfin le pus qui en ressort à la moindre pression n’est pas trés encourageant. Tout cela malgré les soins prodigués dès le début de la blessure à Santiago (2 semaines auparavant) et la cicatrisation qui semblait bien se réaliser.

Une fois arrivés dans l’hôpital local, Ben explique les faits à l’accueil pendant que je cherche les papiers de l’assurance. Nous n’avons que 3 petites heures et les urgences sont assez remplies, environs 15 personnes attendent…

Heureusement (je ne sais pas si c’est vraiment le bon terme), il sera pris 10 minutes plus tard. Un médecin, lui posera des questions : qui, quoi, où, comment, avec des échanges assez irréalistes :

Médecin – « mais si vous étiez bourré! »

Ben – « euh …non je faisais juste la vaisselle »

Médecin – « (….) j’ai été en France, à Paris, personne ne nous a aidé, on était perdu … jamais plus je n’irai… on va vous faire une intraveineuse » !!!

Ben – ……. (What?!!!!!!).

Ben s’est vraiment posé la question de quitter l’hôpital de peur de ce médecin un peu farfelu!

En fin de compte, la suite se passera bien. Je le rejoindrai en salle de soin où nous attendrons un infirmier.

Il arrive une première fois équipé seulement (petit joueur) de compresses et de l’antibiotique en intraveineuse. Après avoir placé cette dernière, il se plongera au coeur du sujet : il soulève le pansement appuie un peu sur le plaie… fait un pas en arrière… (de dégout ou de peur? nous ne saurons jamais) et me demande de sortir… Il ne devait pas s’attendre à cela!

Après mon départ, il sortira également de la pièce et reviendra quelques secondes plus tard avec à sa gauche un piqure d’anesthésiant, et à sa droite un beau scalpel, qui semble bien tranchant. Benoit n’aura même pas besoin de lui demander si ce dernier coupe bien : après avoir anesthésié la zone (4-5 piqures par ci par là), il incisera la plaie pour en sortir un florilège de bonnes ou mauvaises choses : pus, sang… …. peau nécrosée…. Un panel de couleurs et d’odeurs! Je crois qu’il était temps qu’on se rende à l’hôpital!

Il avouera que c’était la pire chose de sa journée et Ben n’en était pas très fier!

Nous ressortons pile poile à l’heure pour prendre notre bus! Perfect timing!

 

 

Vallée de l’Elqui

 

Le 8 février, nous prenons la direction du Nord pour des contrées que nous espérons plus verdoyantes : la vallée de l’Elqui dev(r)ait s’y préter… A première vue.

Nous enchainons donc les bus à destination de la ville de La Serena, où nous réaliserons un stop éclair de 3 minutes montre en main, et sauteront dans un bus à destination de Vicuna, notre point de chute.

Là, arrivés sur les coups de 20h, nous installons notre tente dans cette charmante petite bourgade, dans un charmant petit camping. Ereintés par le voyage, nous discutons rapidement avec d’autres voyageurs afin de connaitre les lieux à ne pas manquer et nous glissons dans nos sacs de couchage.


Le lendemain de notre arrivée, nous partirons rapidement vers une pisquera artisanale nommée ABA à quelques kms de la ville. La visite guidée des lieux ainsi que les explications, aussi bien sur l’histoire que sur les technique d’élaboration mise à l’oeuvre dans cette pisqueria, nous sera fournis, en espagnol svp, par une employée. Avant de partir, une dégustation s’impose, et vue la chaleur étouffante, Ben nous comandera un cocktail excellent composé de : pisco, tonic, citron et orange pressés, thé earl grey infusé quelques secondes et des glaçons.

 

 

Sur le retour, nous entamerons une petite marche de 2h afin de grimper sur les hauteurs de la ville afin d’y admirer la vallée. Admirer est un grand mot… Le lieu est beau….. (vous sentez le « Mais » arriver?) Mais (je vous l’avez dis), la végétation, inexistante, rend ce paysage beaucoup trop sec à notre goût.

De retour en ville, après discussions avec quelques campeurs et l’office du tourisme, nous décidons de plier bagage et de nous rendre dans le village de Pisco Elqui, réputé moins cher et plus typique (= village plein d’Hippies, réputé pour ces ondes cosmiques, etc..). Première mauvaise surprise une fois arrivés : le camping est plus cher pour moins de service (pas de cuisine, pas d’eau chaude : on s’en rendra compte à 2h du matin en rentrant d’une excursion de nuit, pas de wifi, pas de bornes électriques) contents ! Rapidement, nous nous décidons à repartir dès le lendemain. Mais avant, vue que nous sommes là, nous faisons le tour des agences (il est déjà 20h), en espérant deux petites places pour le soir même afin d’observer les étoiles. Dès les premières discussions, on nous annonce des prix dignes de la prohibition (merci qui? Merci les hippies!). Nous ne perdons pas espoir et nous ne nous fions pas à leur dire : « Tout est complet ce soir, et partout ! » (c’est cela oui…). Au détour d’une rue, nous allons à la rencontre d’un gérant d’une agence, il nous propose de monter derrière son 4*4 et de nous faire un prix pour le soir même en nous prévenant que l’on aura surement très froid froid du fait de la nuit et le vent !! Hélas, il se ravise dans la foulée, culpabilisant de nous amener dans ces conditions qu’il juge extrêmes… Un peu déçus, nous le remercions poliment, et partons en tenter une autre jusqu’a ce que….ce dernier nous interpelle à nouveau et accepte de nous emmener ! Il nous explique qu’étant un grand frileux, il était déjà bien emmitouflé alors que nous, nous étions en short-t-shirt, et ne voulait pas nous imposer cela… Des touristes chiliens présents lors du premier échange ont fait pencher la balance en notre faveur ! Tout contents nous décidons de manger un gros burger et une crêpe <3 (pendant la préparation, je partirai au camping récupérer des affaires chaudes car Ben commence à avoir mal à ma coupure au pied faite à Santiago et  marche difficilement → on fait trainer le suspens de cette fameuse histoire, à savoir que va t-il se passer?).

Prêts à 23h, nous embarquons dans la benne du 4*4 avec deux autres touristes pour 30 minutes de route. Arrivés sur les lieux, nous prenons place autour d’un feu et écoutons les recommandations dont la principale est « aucune lumière blanche qui peut casser le processus d’acclimatation au noir, qui dure 30 minutes ». Nous nous installerons dans des transats, nous nous emmitouflerons dans des couvertures et nous dégusterons enfin un bon petit thé préparé pour l’occasion en écoutant le flux d’explications de nos guides. Munis d’un laser, ils nous feront voir, entre autres, les différentes constellations : taureux, gémeaux, cancer, lion. Puis, nous aurons des explications pour se repérer via la croix du sud et la constellation d’Orion : amas d’étoiles prenant la forme d’un arc et d’un poignard à sa ceinture.

1h30 du matin approchant, la visite galactique se termine et nous rentrons.

Le lendemain, comme prévu nous quittons la vallée d’Elqui après seulement deux jours sur place, et décidons de prendre la direction de San Pedro de Atacama au nord du Chili. Nous ne cachons pas notre déception de ce que nous a offert cette vallée de l’Elqui qui ne correspondait pas à l’image que l’on s’en été faite.

 

Valparaiso, la ville du Tag

« Un joli chaos », c’est la définition de Valparaiso (Valpo pour les intimes), qui était notre prochaine étape après notre séjour idyllique sur l’Ile de Pâques. Nous posons donc nos valises dans l’auberge de jeunesse Casa Volante Hostal en plein centre de cette cité portuaire, plus grand port du Chili, situé à 200 km à l’ouest de Santiago.


Arrivés tardivement (approximativement 1h du matin), nous ne découvrirons la ville que le lendemain matin, ville ayant la fâcheuse réputation d’être peligroso (Dangereuse).
Cette ville, à flanc de montagnes à l’instar d’Ushuaia, est très colorée : chaque façade est soit d’un jaune éblouissant, soit d’un bleu éclatant, avec quelques vert enivrants par-ci par-là, mais aussi de peinture rouge … bien saignante.

 

 

 

La signature de la ville? Elle se fait à la bombe de peinture : le tag est ici une institution! Il y en a pour tous les gouts, et de toutes les couleurs! Tag orienté religieux? Politique? Simplement Artistique? Faites votre choix! Nous verrons même un tag de M. Chat, un artiste franco-suisse qui imprime sur les murs des plus grandes villes du monde, sa marque de fabrique : des chats jaunes reconnaissables entre milles.



Nous passerons nos journées à gambader de rue en rue, à serpenter les quartiers perchés sur les différentes collines (cerro) abruptes, parsemés de ruelles plus tortueuses et plus exiguës les unes que les autres.

Nous rencontrerons, au détour d’une pinte de bière, Pascale (que j’appellerai Pascal la Dalle en hommage à South Park) et Fanny, deux Caennaises (de Caen, et non de Cannes!) afin de planifier un road-trip en commun prévu pour la fin février à l’extreme nord de l’Argentine (Province de Salta).

Nous irons jusqu’au vieux port de Valpo’ pour voir les bateaux de pêcheurs rentrer avec leurs butins, ainsi que les goélands, mouettes et lions de mer suivants les embarcations telle une escorte, et guettant les faits et gestes des marins dans l’espoir de récupérer une partie de la pêche.


Vous avez donc là l’image du « Joli », mais qu’en est-il du « Chaos »?

Le revers de la médaille est que la ville est hélas extrêmement sale : les déchets jonchent régulièrement le sol, l’odeur d’urine (aucune idée sur l’animal coupable, homme ou chien) y est omniprésente… Enfin, les locaux nous ont régulièrement demandé de faire très attention à nos affaires, nous ont conforté (à tord?) dans notre impression d’insécurité, l’architecture (ruelle sombre, tortueuse, difficile d’accès) s’y prêtant, hélas, à merveille.

Un coup de coeur tout de même, car les couleurs et l’âme de la ville font vite oublier tout ces petits aléas!

 

PS : Nous n’avons eux, pour notre part, aucun probleme de vol ou quoi que ce soit. La police Chilienne est très présente pour faire régner l’ordre et est des plus efficaces. La prudence est de mise, comme dans toute grande ville que l’on ne connait pas… Bon sauf qu’au Chili, je l’apprendrai plus tard par des locaux, certains délinquants construisent eux mêmes leurs armes, via un percuteur récupéré à droite, d’un canon fabriqué à gauche.