Road trip à Salta

Après notre semaine à San Pedro au Chili, nous sommes de retour en Argentine à Salta où nous devons retrouver Pascale et Fanny (voir article Valparaiso) avec qui nous devons louer une voiture. Hélas pour cette fois, point de 4×4 nécéssaire (à ma plus grande déception).

Nous arrivons en ville aux alentours de 20h après 12h de bus, avec en prime un passage de frontière au Paso de Jama à quelques 4200 mètres d’altitude, et quelques cols en veux-tu en voilà. C’est donc éreintés que nous faisons nos premiers pas dans le terminal de bus de Salta. Là, un homme viendra à notre rencontre nous proposant de loger dans son auberge de jeunesse à quelques quadras (terme espagnol indiquant un paté de maison). Après une petite négociation tarifaire, nous tombons d’accord et nous nous rendons jusqu’à l’hôtel, Hostel Backpackers Eco Salta.

Nous commençons à nous installer tranquillement dans ce dernier, et qui croisons-nous entrain de cuisiner : Pascale et Fanny! Coïncidence assez pratique pour l’organisation des prochains jours.

Le lendemain matin, après s’être mis d’accord sur les derniers détails de notre expédition, nous partons à la recherche du Graal, une voiture confortable pour quelques 7 jours. Après avoir enchainé quelques agences de Loc’, avec des prix plus ou moins raisonnables, nous trouvons chaussures à nos pieds (ou boite de vitesse à ma conduite?). Nous chargeons nos sacs et faisons quelques courses, midi sonne : décollage immédiat pour la boucle « Sud »!

Nous partons en direction de Cafayate à 200 km de là au Sud. Sur la route, Pascale et Fanny ne cessent de parler d’un certain film Argentin qui aurait été tourné dans les environs… Qu’il faut « Absolument s’arrêter!!!!! ». Elles nous expliquent rapidement qu’il s’agit de deux hommes qui se battent (ce qui est plutôt commun, bon sauf dans les films français je vous l’accorde…). Arrivés sur place, l’endroit m’est familié… Je rassemble les pièces du puzzle…

– C’est pas une histoire de fou? Avec deux mecs qui se prennent la tête en voiture? Avec des voitures qui tombent là, dans la rivière!

– Si, si!!!!! C’est çà! Tu as du le voir !

En effet, le fameux film intitulé Les nouveaux sauvages (bande annonce en lien) est un enchainement de 6 ou 7 histoires plus « sauvages » les unes que les autres! Nous avions vu avec Marité quelques scènes, dont la scène de deux automobilistes se prenant « gentiment » la tête à coté de ce pont.

Nous prenons quelques photos pour immortaliser l’instant. Je serai la risée de ces dames qui diront que je n’ai pas l’air très agressif… Je vous laisse constater.

 

Nous continuons notre route, passerons différents cols, rentrerons dans la Reserva Natural Quebrada de los Conchas où nous arrêterons dans deux grottes, dont les tags fait sur les pans de pierre (du genre « Gislène + Brandon = Love 1930 ») sont pour le moins pitoyable, puis nous nous arrêterons à Cafayate où nous passerons la nuit. Les paysages qui s’offrent à nous tout au long de la route sont vraiment magnifiques et des formations rocheuses vraiment impressionantes!

 

Le lendemain matin, direction Cachi  où les paysages se font dans un premier temps encore plus sec et la route n’est plus d’asphalte mais de terre. Nous traversons des villages plus perdus les uns que les autres en passant par Angatasco,  la Quebrada de las Flechas. Puis au détour d’un col, de la verdure et le Parque Nacional Los Cardones et tout ses cactus.

Le soir, arrivés à Cachi, et aprés avoir montés les tentes, nous nous cuisinerons un bon barbec’/ratatouille-semoule. La Dalle et moi seront chargés de ce dernier (recherche de bois, allumage, entretien, et cuisson de la viande), Marit’ et Fanox’ feront le tour de la ville pour nous trouver de quoi manger.

Résultat, un repas des plus savoureux!

 

Le 20, nous repartons vers Salta, où nous ferons étapes quelques heures pour réserver nos bus respectifs pour la fin de semaine, et également pour une vague histoire de retrait de fils à mon pied convalescent.

Une fois chose faite, nous partons en direction de Jujuy (prononcé Rourouille) pour arriver à la tombée de la nuit à Pumamarca équipés bien sur de Coca (à chiquer) afin de contrer un éventuel mal d’altitude…

Pumamarca sera notre camp de base pour 3 jours, à notre arrivée petite balade dans le centre ville et ses boutiques souvenirs puis petit resto le tout dans un ambiance musical bien typique!

Le lendemain, nous irons dans un premier temps jusque Pulcara de Tilcara, où nous nous rendrons compte que nous avons oublié notre appareil photo à Pumamarca… Dommage, c’est un beau site archéologique indigène tout fait de pierre. En rentrant, nous partirons sur les hauteurs de la ville. Là, nous aurons une vue imprenable sur la montagne aux 7 couleurs. A vous de juger!

Bon, les couleurs sont un peu intensifiées…
Marit’ et son copain le chien… Ou pas

 

 

Le 22, nous partons pour Iruya, un village coupé du monde à quelques 3 heures de bus/4×4 et nous sommes bien contents de laisser la conduite aux locaux car la route est ultra sinueuse et le paysage à l’arrivée est magnifique! Nous y resterons quelques heures le temps de reconnaitre les alentours.

Gamin avec un masque de loup des plus réalistes!

 

Le 23 février, nous allons jusqu’à la montagne aux 14 couleurs de Hornocal.

Nous nous essayerons à faire des photos… Pour un résultat plus que mitigé :).

Sur le retour la fatigue aura de raison de moi, mais heureusement ma ritounette (elle insiste pour le terme….) inventa un système afin que je somnole dans les meilleures conditions.

Enfin, le 24, pour notre dernier jour, nous allons jusqu’au Salinas Grandes et nous avons adoré ce vaste horizon blanc permettant quelques fantaisies photographiques! Voici le résultat!

 

 

 

 

2 jours, une crevaison, 1000km et de superbes paysages!

Nous nous réveillons vers 7h le lendemain de notre journée Dakar. Nous remballons la tente et déjeunons.

Nous allons au seul endroit du secteur afin d’avoir une connexion internet afin de trouver des infos concernant l’étape du jour et nous rendons compte que nous avons mal calculé notre coup : les véhicules partent déjà vers Cordoba.

Après discussion, nous décidons d’aller dans un premier temps à Barreal, puis de partir dans l’après midi/nuit vers Cordoba pour voir le lendemain matin la dernière étape du Dakar, et enfin de nous rendre jusqu’au Parque d’Ischigualasto. Bref, une belle épopée de kilomètres en perspective…

Nous partons donc vers Barreal qui est à 50km à vol d’oiseau au sud-ouest, sauf qu’il faut passer une belle montagne bien abrupte.  Mon copilote, plugué sur l’application Maps.Me qui nous sert de GPS, m’indique la direction à suivre (qui n’apparait pas sur le lien ci-dessus).

« Faut que tu prennes à droite, là. »

« La route en terre? »

« Ouep, il m’indique 6 km »

La piste est rocailleuse, nous roulons tranquillement (ou pas), j’essaie d’éviter les trous, les kilomètres s’enchainent et les grosses roches aussi… Roches que l’on entend parfois claquer contre le châssis du véhicule. 12 km, nous passons un cours d’eau sans problème après avoir vérifié la profondeur de ce dernier. Le paysage est superbe, aucune habitation, juste la nature à l’état brut sous un soleil de plomb, des cactus et des Guanacos.

 

 

« Ben, il vient encore de me changer la distance avant la prochaine route, là il met encore 8 km, alors qu’on a déjà fait 20 au lieu de 6, c’est pas la bonne route -> demi tour? »

« Dac »

[Mode rally -> Activated]

Nous faisons chemin inverse pour retourner vers notre point de départ. Le rythme est un peu plus soutenu qu’à l’aller.

« Ben t’abuses, ralentis quand même »

Je m’exécute.

Nous continuons notre route pendant quelques kilomètres quand soudain… j’ai un affreux pressentiment, je regarde avec attention en direction de ma roue avant gauche, et je vois voler l’enjoliveur de la voiture.
Nous nous arrêtons : pneu avant crevé.

Nous mettrons moins de 5 minutes pour changer la roue : Marité videra la coffre et dévissera la roue de secours, pendant que moi armé du crique, je commencerai à soulever la voiture et à desserrer les écrous. La roue crevée, sera échangée avec la roue de secours, et le pilote se chargera de remettre la voiture sur ses 4 roues pendant que la copilote remettra les valises et la roue crevée à leur place.

 

 

Nous sortons enfin du chemin, la voiture est blanche de poussière, nous avons un pneu de crevé, et nous n’avons pas avancé d’un poil depuis ce matin. Une cellule de crise s’organise, doit-on changer notre plan initial ou non? Sachant que le temps perdu commence à vraiment poser problème, et que maintenant, si nous crevons nous serons dans une situation problématique… Il faut déjà régler le problème de pneu crevé. Nous allons à la première station, qui nous envoie vers une minuscule boutique de « Neumaticos« . Là, nous faisons la rencontre d’un garçon d’une vingtaine d’année et de son jeune frère.

 

 

Nous lui confions notre pneu et s’active tout en discutant de tout. La réparation achevée, il nous propose d’intervertir les pneus afin de remettre la roue de secours dans son emplacement initial. Puis, vient le moment de payer.

Calcul pessimiste (encore?)-> (1 pneu x 35 minutes montages démontages + réparation) x touriste = $$$?

Encore une fois, nous nous en tirerons pour 130 $AR, soit 6 euros. Très sympa, nous laisserons à lui et à son frère 100 $AR.

Nous regardons l’heure, avec toutes ces péripéties, bien que nous nous en sommes bien tirés, nous avons perdu un temps précieux. Il est bientôt 14h, Barreal et Ischigualasto sont à 3 bonne heures de routes, Cordoba à 7h… Nous faisons une pause pour manger et pour réfléchir sur les étapes des prochains jours.

Nous actons de ne pas aller à Cordoba et de partir directement vers Ischigualasto.

Les quelques heures de voiture qui nous emmènerons jusqu’à la Valle San Augustin (ou Valle Fertil), à quelques kilomètres d’Ischigualasto seront des plus agréables. Peu de voiture, une route sans trou mais ondulée littéralement telle une montagne russe, un paysage splendide que nous admirons sous un soleil qui décline petit à petit du fait de notre départ tardif.

 

 

Le lendemain, nous visiterons le parc d’Ischigualasto (ou Valle de la Luna) durant 3 heures. Celui-ci est réputé unique au monde (Patrimoine mondial de l’UNESCO) car rassemble des spécificités géologiques exceptionnelles permettant de voir/revoir/découvrir l’évolution des plaques tectoniques, des différentes couches terrestres notamment de la période Triasique et enfin des espèces disparues via les nombreux fossiles présents sur le site.

 

 

La visite terminée, nous partons vers Barreal/Calingasta où nous souhaitons faire du char à voile.

La route est très sympa, toujours avec un paysage brut et sauvage. La dernière partie sur une route de montagne très sinueuse et particulièrement abimée est d’un très grand charme.

 

 

Nous poserons la tente dans le camping municipal de Calingasta la nuit tombante et irons manger dans une restaurant en bord de route.

Le lendemain, nous irons jusque Barreal, à 2 bonne heures de route. Là, nous essayerons d’avoir plus d’informations afin de faire du char à voile. Hélas pour nous, de fortes précipitons sont annoncées pour la soirée, et le responsable de l’entreprise de voile nous conseille chaudement de rentrer directement à San Juan afin d’éviter, tout souci (comme un pont arraché par une rivière) qui nous empêcherait de revenir à San Juan dans les temps afin de rendre la voiture et de prendre notre bus en direction Santiago du Chili!

 

Route emportée par la pluie

 

Nous partons donc bredouille, mais profitons encore des superbes paysage de cette vallée vraiment spéciale sur la Ruta 40!

 

 

PS : le cactus blanc est un Cardon, le renard est un Zorro,

 

 

Dakar 2018 (#troll) ou l’organisation qui s’ensable?

Le Dakar était une de mes idées : l’occasion était trop belle, être en Amérique du Sud lorsque cette course aussi mythique que controversée, passe aussi proche d’une ville où nous devions aller, les conditions étaient réunies!

Nous partons donc pour San Juan, ville étape du Dakar 2018 en Argentine, à 2h au nord de Mendoza.

Arrivés sur place, notre première mission, si nous l’acceptons…, est de trouver des informations sur la course qui doit avoir lieu le lendemain. Rapidement, nous comprenons que cela sera vraiment dur et qu’il nous faudra redoubler de patience et d’intelligence…

Nos questions paraissaient pourtant simples : « Par où passe la course (nom de la route, point kilométrique…)? Y a-t’il des bus spéciaux pour l’occasion, et dans la négative, comment pouvons-nous nous rendre aux zones spectateurs ? ». Les réponses vont être pour le moins compliquées (en mode je noie le poisson) et nous serons trimballés de l’office du tourisme, à la féria organisée pour le dakar, en passant par le terminal de bus ainsi que la mairie de la ville de nombreuses fois pour en retirer… bah pas grand chose en fait!…

Les plans fournis par l’organisation du Dakar ne permettaient, ni à la ville, ni aux compagnies de bus d’affirmer, ou d’infirmer qu’une ligne de bus croisait la course (enfin si, nous avons eu confirmation, par contre « il y a surement entre 5 et 30 km à faire à pied »). Du coté du Dakar, ils n’étaient pas en mesure de donner plus d’informations quant aux zones spectateurs que nous aurions pu ensuite fournir aux compagnies de bus. Sur le site du Dakar, rien de précis non plus. Nous trouverons plus tard une vraie carte (officielle) précise sur le site l’équipe.fr hélas trop tard pour que nous puissions l’utiliser. Bref, nous avons été trimballé de service en service pour au final, rien de concret.

Le lendemain matin, jour J, nous décidons, faute de mieux, de louer une voiture pour quelques jours ce qui nous permettra, nous l’espérons, de voir la course, puis de visiter les environs.

Une fois le contrat signé, les valises chargées et quelques courses faites, nous partons sur les routes direction plein nord.

Nous croisons rapidement le convoi des véhicules d’assistance et des mécanos des différentes écuries qui se dirige vers le prochain bivouac qui s’organise sur un circuit tout proche de San Juan.

Nous arrivons enfin, après avoir demandé trois fois notre chemin et reçu quatre informations différentes(…), à la zone spectateurs. Là, les tentes sont plantées, les barbecues sont gavés de viande en pleine cuisson et les glacières quant à elles se vident rapidement.

Nous entendons au loin les motos arriver, qui passent par la route (annulation de l’étape moto). Nous prenons de nombreux clichés, plus ou moins réussis malgré la faible vitesse des concurrents.

Puis, nous commençons à distinguer un panache de fumée se former à l’horizon. Les voitures arrivent!

Nous nous faisons une place entourée de locaux avec qui nous discuterons durant l’après midi.

Les véhicules passent les un derrière les autres, quelques fois avec moins d’une minute d’intervalle, parfois avec plus d’une demi-heure… Armés de jumelles, j’essai de décrire au mieux les véhicules. Bêtement, et durant de nombreux passages j’annonce que le véhicule en approche est de couleur blanche (afin que nos voisins argentins puissent nous dire de quelle écurie il s’agit). Les véhicules n’ont en fait rien de blanc, il s’agit uniquement de l’accumulation de poussière sur l’ensemble de la carrosserie qui, au loin, ressemblent à si méprendre à du blanc quasi immaculé… #Boulet.

Nos voisins constaterons, entre deux passages, la maladresse de Marité. Bien que nous avions prévu beaucoup d’eau (plus de 5L) et que nous n’étions pas à sec, Marité voulait se faire un petit plaisir en achetant une glace bien fraiche. Elle ira donc à la rencontre d’un vendeur ambulant, choisira avec soin son parfum, et revint jusqu’a moi.

Là, elle essayera d’ouvrir, avec surement un peu trop de précipitation, le plastique enfermant la glace. Résultat, la glace volera à un bon mètre au dessus de nos têtes et fera un jolie 360° BackSlide. La réception dans la poussière/terre, eu raison de l’envie de Marité. Nos voisins ayant vue tout le déroulé de la scène auront plus qu’un rictus, mais compatiront sincèrement au désespoir visible (et risible! :D) de Marité. 30 minutes plus tard, je réussissais à la convaincre de réitérer l’expérience, qui sera cette fois un franc succès et qui causera même quelques applaudissements au sein du public.

dakar_1

Après avoir vue quelques camions roulant à tombeau ouvert, nous partirons vers le bivouac du Dakar, prés de San Juan pour essayer de négocier des accréditations afin de pouvoir entrer sur le Padock et de découvrir de l’intérieur cet univers. Bien qu’un des officiels nous ait fait miroiter les fameux sésames, il n’en sera rien et nous devrons finalement nous contenter de ce que nous avons vue durant la journée.

Ayant essuyé également un refus pour dormir dans un camping tout proche du bivouac (pour cause de travaux dans les sanitaires), nous partirons à quelques lieues de là pour trouver, enfin, un hébergement pour la nuit.

20h, nous installons la tente, puis nous nous dirigeons vers une bâtisse du camping. Là, nous discutons avec un homme responsable de l’endroit et lui demandons s’il est possible de manger sur place. Il nous propose de nous faire des pizzas, simple et efficace, mais pas avant 22h30. Là il doit partir, mais peut revenir spécialement pour nous… Un peu gênés, nous acceptons.

Pendant ce temps, nous prenons une petite douche rapide, chauffée au feu de bois (plutôt efficace si vous êtes le seul à utiliser la douche) et finissons de nettoyer du linge, de charger téléphones et ordinateurs (…).

22h45 sonne, les pizza sont cuites. Nous nous apprêtons à connaitre le prix de notre commande passée sans aucune indication : ce dernier n’ayant pas été évoqué préalablement.

Je fais un rapide calcul de tête, pour le moins pessimiste : (( 2 x pizza x heures de nuit) + aller retour juste pour nous) x touriste = $$$$….

La sentence tombe : « les deux pizzas… hum…. 230 $ARG [13€] ».  Déséquilibré par cette bonne surprise, je redemande à notre cuisinier d’un soir s’il n’a pas fait une erreur… Et non! Pour la peine, nous lui prendrons une bouteille de Sprite en plus (que nous ne finirons pas, la taille standard ici étant des bouteilles de 2l …) et quelques chocolats.

Rassasiés, nous nous couchons fatigués. Et pour une fois, je ne serai pas le seul à rêver de moto : secrètement, Marité m’a avoué avoir déjà fait sa lettre pour le père noël 2018, KTM 450 Rally; rien que cela. Prix catalogue : 23.000€ -> « What Else? ».

Le programme du lendemain est fixé : retourner voir l’avant dernière étape du Dakar, avant l’arrivée à Cordoba qui a lieu dans les environs.

 

Termas de Cacheuta y Aconcagua

Pour supporter la chaleur qui règne ici, contrairement au pays de Molière, nous décidons d’aller aux Termas de Cacheuta afin d’y passer la journée. Pour s’y rendre, nous prenons un bus qui nous mènera à bon port en 2h. Alors même que ces thermes sont à peine ouvertes, il y a déjà beaucoup de monde qui s’y presse. Le lieu est vraiment chouette, l’entrée n’est pas chère et plus d’une dizaine de bassins composent ces thermes ; il y a même un grand couloir de courant (comme à Thermapolis !! … j’en connais qui serait raviE de nous accompagner!).

Nous trouvons un coin d’herbe et y prendrons place rapidement car les lieux n’en finissent plus de se remplir et les bassins avec. Nous passerons la majeure partie de notre temps dans le « courant » en alternant avec lecture au soleil, le tout accompagné d’un bon cocktail de fruit pressés bien frais ! Journée parfaite dans un cadre vraiment somptueux!

Après cette pause fraicheur d’une journée, nous décidons le lendemain de nous rendre au Parque Provincial Aconcagua pour y réaliser une marche de quelques heures. Cette sortie était pour nous le meilleur compromis que nous pouvions faire faute d’y passer plusieurs jours.
Nous partons donc en bus de Mendoza en direction de la frontière chilienne. Après 4 bonnes heures de route, nous nous faisons déposer à Puente del Inca vers 11h30. Mauvais arrêt! Nous nous sommes arrétés trop tôt : c’était normalement le suivant! Pas de panique, quelques kilomètres nous séparent de l’entrée et c’est à pied que nous les ferons! L’entrée se situe entre les deux postes frontières du Chili et de l’Argentine (une sorte de DMZ, bien que la parc appartienne à l’Argentine), nous passons sans nous arrêter au poste Argentin où nous verrons de lonnnnngues files de voitures qui attendent leur tour, que se soit pour rentrer ou pour sortir du territoire. Même en marchant en bord de route, les paysages alentours sont splendides et les couleurs saisissantes !

Nous arriverons sur les lieux deux heures trop tard pour pouvoir réaliser la rando initialement prévue mais nous ferons quand même le petit circuit appelé Laguna Horcones et pousserons la ballade jusqu’à un pont, marquant la zone limite que nous ne pouvons franchir (faute de quoi il aurait fallu s’acquitter des 160 $US par personne…). La ballade est très agréable, les lieux sont magnifiques et le soleil toujours bien présent même si les nuages cacheront le sommet le plus haut des Amériques à 6962 mètres d’altitude : dommage!(Il est tout au fond sur la photo qui suit…)



Nous croiserons quelques convois des mules au galop, sans pilote, portant les packtages de randonneurs et regagnant seuls, mais suivis d’assez prés de Gauchos, l’entrée du parc. Ces derniers tentent de faire avancer un autre cheval, un peu réticent qui finira par dévaler un flan de montagne à vive allure pour prendre la fuite et gagner sa liberté. En vain! Il n’ira pas bien loin, les deux Gauchos, lasso à la main, l’attraperont et banderont les yeux du destrier afin de calmer ses dangereuses escapades. Pour terminer cette journée, nous retournerons à pied à Puente Del Inca où le bus doit nous reprendre. Nous irons voir les fameuses thermes abandonnées où du soufre recouvre les roches et parois environnantes et donne une teinte spéciale au lieu. Rien d’exceptionnel! Le retour se fera sans encombre, nous nous ferons « juste » arrêter par la Police pour un contrôle d’identité où Benoît donnera son second passeport qui est vierge de tout tampon (il se prend pour James Bond, mais n’a pas encore l’Aston Martin qui va avec)……… Cela sera sans conséquence pour cette fois pour notre, pseudo, agent secret qui n’aura même pas besoin de négocier ou de discuter avec l’agent en question! Ouf!

« Aaaah l’alcool ……  » Mendoza ou la capitale internationale du vin

Après avoir quitté San Juan, nous débarquons à Mendoza pour quelques jours. Nous posons nos valises sur les hauteurs de la ville, au camping El Mangrullo (au passage superbe camping-propre-bien arboré). Dès le premier soir, nous rencontrerons deux couples de retraités français qui nous inviterons à prendre l’apéro. Ici, point de Ricard, les deux retraités, et leur orgueil respectif, alimenteront la soirée avec des vins venant aussi bien de la province, que du Chili et même du Pérou. Nous leur rendrons l’appareil le lendemain. Très sympathiques!
Nos deux premières journées seront hélas dédiées à avoir des précisions sur ce que nous avons vu/lu et que nous désirons faire dans cette contrée, avec les déconvenues qui en découlent.

En effet, nous souhaitions commencer par un trek dans le Parque Provincial Aconcagua (où se trouve le plus haut sommet des Amériques culminant à 6962 mètres appelé Aconcagua). On nous annonce un droit d’entrée de 160$US dans le parc par tête, et qui ne comprend donc pas les emplacements de la toile de tente, le guide obligatoire, etc pour les treks que nous souhaitons faire. Nous déciderons de réaliser seulement la balade de 2 heures moyennant 80 pesos argentins (= 6$US) et objet d’un futur article!
Ensuite, nous avions choisi les villes de Portrerillos (Cordon Del Plata) et Tupungato (Manzano Historico) pour continuer à arpenter les contrées ensoleillées de la province de Mendoza. Mais les seules réponses de l’office du tourisme que nous aurons sont « allez sur place, on ne sait pas s’il vous faut une voiture ou non, s’il y a de quoi marcher, si vous avez besoin d’un guide ou non, la difficulté, vous avez qu’à appeler,… » (Merci! Merci!)

Alors, pour noyer notre désespoir, nous dédirons notre première journée aux Bodegas [=caves à vin] de Maipu. Nos montures seront des vélos de chez Mr Hugo qui ont la réputation d’être vieillots, mais pour 7,5€ chacun, cela sera largement suffisamment pour nous trimbaler d’une cave à l’autre, sans passer, de préférence, par la case prison pour cause d’ébriété.

Moi et ma bécane, cheveux (et barbe) au vent….

Nous irons dans un premier temps, a jeun, à la Bodega La Rural où nous dégusterons quelques vins. Hélas, sans explication aucune.
Les commentaires de Marité :

"Pas exceptionnel (le vin) mais joli musée. 
J'ai tout de même une préférence pour le Syrah."

Pour ma part :

"Ils étaient rouges, et sentaient le vin."
Rutini : Syrah 2014, Malbec 2015, Chardonnay 2016

Nous mettrons cap, ensuite vers la Bodega Lopez et, 13h approchant, nous décidons de manger dans le restaurant de cette dernière. Ne sachant pas quel vin choisir pour accompagner la pièce de viande que j’ai commandé, je donnerais des migraines au serveur et lui ferais renvoyer trois vins, et bien que cela n’était pas l’objectif premier, cela sera l’occasion pour nous de les goûter (#malin)! Les vins seront servis dans de très grands ballons, dont la contenance, qui aurait sans nul doute terrifié le père et les oncles de Marité, ne nous fera même par sourciller. Le repas, très bien servi, bon et très bien présenté, nous donnera une très bonne impression sur cet établissement.

Enfin, nous prendrons la direction de la dernière bodega appelée Antigua Bodega Giol où nous réaliserons une dégustation avec les explications de mise, en compagnie d’une famille de Buenos Aires.

Commentaires de Marité :

"J’ai bien aimé le troisième plus tanin 
(ndlr : cela vous fait de belles jambes n’est ce pas chers
lecteurs!)! Le dernier, un blanc, était bien sucré et frais,
bien pour terminer cette séance dégustation!"

Pour ma part :

"Ils avaient différentes couleurs, Hiic' et 
sentaient plus ou moins le vin… 
C’était cool !  Hiiiic'"

Nous ramènerons nos montures jusque chez Mr Hugo, où un très agréable jus de pamplemousse bien frais nous attendra, ce qui changera un peu la donne au vue du breuvage, peu désaltérant, que nous avons consommé durant cette chaude journée.

San Rafael

Le 3 janvier, 2 jours après notre arrivée à San Rafael, nous décidons de louer une voiture afin de visiter les alentours et notamment : la Dique Agua Del Toro et Tigre, los Reyunos et le Cañon del Autel. Au volant de notre FIAT Adventure, tout un programme, notre premier arrêt sera la Dique el Tigre, barrage au milieu de nulle part, permettant d’alimenter en électricité et en eau les villes et les cultures des environs. Bien que l’endroit ne soit pas des plus somptueux, l’eau nous fait envie sous cette chaleur écrasante de la province de Mendoza située dans un quasi désert.

Nous continuons notre route en direction du Cerro Diamante, à 80km de nous, où ce volcan culminant à 2354 mètres d’altitude, trone sur/dominant les vallées alentours qui sont désertiques!



 

 

 

 

Mais avant cela, en mal d’essence, nous pousserons notre engin jusqu’à un petit hameau du nom de Pareditas où nous y mangerons. Grosse surprise sur ce point, en rentrant dans ce type de restaurant on n’espère pas grand-chose (mise à part ne pas tomber malade!). Dans notre cas, tout était fait maison, et nous avions eu droit à des boulettes de viande avec une bonne sauce tomate accompagnés de purée. simple et copieux. La pause gastronomique finie, et notre auto également rassasiée  nous reprenons la route en sens inverse et rejoignons l’immense Dique Agua del Toro, où des pécheurs ont le courage (folie?) d’affronter, parfois sans couvre chef, le soleil de plomb.


Puis, pensant pouvoir s’approcher et même aller au pied du Cerro Diamante, nous traversons le barrage et nous nous engageons sur une route en lacet. En vain, on ne peut approcher du volcan, c’est une propriété privée, tout est clos.

Nous rejoignons la route principale pour nous diriger vers le Club Nautica de Los Reyunos. Un barrage du même nom et son étendue d’eau est exploitée afin d’offrir un lieu d’activités aquatiques (kayak, pédalo, ski nautique, petit bateau de plaisance, [bikinis]) et hôtelier. Pour nous ce sera baignade en cette chaude fin de journée!


 

Le lendemain nous reprenons la route pour remonter le fameux Cañon del Autel, une gorge de 70 km de long, très réputé dans les environs. Le paysage est sympa mais pas aussi exceptionnel que nous l’attendions.



De plus, aucune possibilité de se baigner encore une fois tout est payant sauf que là il faut payer en plus un bateau pour traverser le lac afin de profiter d’une petite plage. Pour finir cette journée nous préparerons, en guise de lot de consolation, un excellent barbeuc’ à la cuisson digne d’un étoilé (rien que ça oui)!

Trek Catedral – Refugio Frey – Laguna Jakob

 

Notre parcours commence au numéro 8 (à droite), suivre les pointillés violets en passant par 9, 4 et enfin 7. Puis sur ligne orange et rouge pour repartir vers Bariloche à l’Est.

 

C’est sous un soleil radieux que nous démarrons notre trek qui durera 3 jours et 2 nuits. Nous nous faisons déposer en bus à l’arrêt Catedral (au pied des pistes de ski) et entamons notre marche pour rejoindre le Refugio Frey (1743m Alt.) à 4 petites heures.

 

Nous grimpons tout doucement et une jolie vue sur le Lago Gutierrez s’offre à nous. Les gourdes se vident vite au fur et à mesure de notre marche et quelques mouches se collent à nous… Agréable. Ce qui ne nous empêche pas de profiter pleinement de ce paysage et des fleurs que nous croisons (enfin pour moi car Ben’ c’est pas son truc les fleurs…). Après avoir longé le lago Toncek, pendant 1h30 en plein soleil,  nous commençons à apercevoir au loin des sommets enneigés qui nous paraissent insaisissables. Nous rentrons dans une vallée, au coeur d’une forêt, dans laquelle nous respirons un peu plus à l’abris du soleil et où le dénivelé s’intensifie. Nous avançons à bon rythme et ne tardons pas à arriver au refugio Frey. Les fameux sommets encerclent le lieu où nous camperons pour la nuit, le soleil nous offre une couleur particulière qui se reflète sur les montagnes qui nous entourent et où nous pouvons voir de nombreux grimpeurs prendre d’assaut les parois.

Nous commençons par nous présenter au refuge avant de planter notre tente plus haut à l’abri du vent qui souffle fort ici. Pour s’abriter, les emplacements de tente sont entourés de murs de cailloux que Ben et moi continuerons de monter afin d’augmenter l’efficacité de ces paravents, « chaque voyageur met sa pierre à l’édifice… »! Le lieu est vraiment chouette, que ce soit d’un côté le Lago et les montagnes ou de l’autre la forêt que nous venons de traverser. Nous nous installons un moment dans de petites chaises (très) basses en bois au bord du lac mais nous ne nous y attarderons pas! Comme prévu, le vent se lève, les nuages font leur apparitions et cachent le soleil, résultat la température commence à être fraiche.


 

Le lendemain, nous nous réveillons à 5h45, afin de tout remballer et d’être à l’ouverture du refuge à 7h pour petit déjeuner. Le beau temps n’est pas au rendez-vous, la pluie a fait son apparition…. Mais cessera rapidement. Au programme ce jour, rejoindre le refugio San Martin y lago Jakob (1936m Alt.) à 8 heures de marche et 2 cols à passer. Nous commençons par contourner le lago Frey par la droite puis arrivons au pied d’un flanc de montagne où se mêle neige et grosses roches. C’est parti pour presque 45 minutes de grimpette en prenant attention à ne pas marcher sur les bords de couches de neige car certaines fois le pied traverse et c’est le néant en dessous…. Ben en a fait l’expérience et heureusement il ne s’est enfoncé que d’un pied et jusqu’aux fesses, pas plus bas, pas de crevasse. Nous arrivons ensuite à la Laguna Schmoll (Ben insistait pour faire un mauvais jeu de mots… avec Schmoll, je vous laisse deviner…).

 

Dommage le soleil n’est toujours pas au rendez-vous pour renvoyer les couleurs de ce lieu. Nous sommes au milieu du Filo Catedral (nom donné du fait du profil effilé des multitudes aiguilles de roches faisant penser aux églises gothiques => nous l’avons lu!). Nous poursuivons notre chemin, toujours à monter, toujours chargés comme des mules, à flanc de montagne, dans la neige. Nous escaladerons même des rochers, pas toujours faciles avec les backpacks mais c’est plutôt sympa!

 

Nous arrivons à la cime et dans un couloirs très trés venteux, appelé la Cancha de Futbol que nous passerons rapidement pour se retrouver au bord d’une pente abrupte (quand je dis pente c’est un flanc de montagne). Après avoir grimpés, il faut tout redescendre! La descente est loin d’être simple et est très longue, ce qui fatiguera nos genoux et chevilles. Le sol est tantôt très glissant et tantôt presque sablonneux, nous sommes sur nos gardes. Nous réalisons certaines figures d’équilibristes lorsque ce dernier se dérobe sous nos pieds, nous donnant l’impression, et même la sensation d’être à ski dans un couloir de poudreuse.



 

Cette partie se termine dans un cours d’eau asséché et rocailleux, qui nous mène jusqu’à une forêt où nous casserons la croûte, nous sommes dans la Vallée de Rucaco. C’est reparti! Après avoir tout descendu, nous devons, une nouvelle fois, tout remonter pour atteindre le Cerro de Brecha Negra (2010m Alt.). Le terrain est un peu plus facile mais au dénivelé « sympa » (Ben : j’aurais choisi l’adjectif atroce) avant de passer sur la neige tels des alpinistes! Nous arrivons au sommet et de loin nous apercevons le Refugio Jakob! De nouveau une « belle » (Ben : horrible) descente qui n’est pas des plus simple.

Le dernier jour n’aura rien de trés excitant : pluie, nuage. Nous marchons le long du ruisseau Casa de Piedra. Nous pourrions disserter sur la forme des gouttes d’eau mais l’intérêt n’étant pas grand nous préférons nous en arrêter là.

PS : Tout au long de cette rando, les marques rouges peintes seront nos guides et quelques fois impossibles à voir du fait de la neige!

PS 2 : pour les fleurs jaunes, aucune idée pour son petit nom.

Bariloche ou « La petite Suisse »

Notre périple continue en direction de Bariloche, petite ville d’Argentine en bord de lac, qui a la réputation de ressembler à la Suisse et qui se trouve dans le Parque Nacional Nahuel Huapi.

Marité et moi avons décidé de passer Noël dans cet endroit quelque peu féérique. Mais d’abord, après le Torres, nous avons prévu de rester à l’hôtel et d’arrêter le camping pendant quelques jours : lit king size, petit déj’ de rêve, le grand luxe!

Les premiers contacts avec la ville ne sont pas des plus mémorables. Le centre ville en lui même est « joli » sans être superbe, somme toute sans couleurs et sans architecture particulière, si ce n’est 3-4 bâtisses. La ville est coincée, un peu sur le même modèle qu’Ushuaia, entre l’immense Lago Nahuel Huapi, et la station de ski du Cerro Catedral (une des plus grandes stations de ski d’Amérique du Sud).

Notre hôte, nous conseillera d’aller jusqu’au Cerro Campanario, puis de réaliser en vélo El Circuito Chico situé à l’ouest de la ville. Ce dernier fait le tour du parc municipal Llao Llao (à prononcer « ChaoChao ») qui borde en large partie le Lago Nahuel Huapi.

Profitant d’une météo radieuse, nous nous lançons donc sur les routes goudronnées de la préfecture du Rio Negro.

Nous commencerons par le Cerro Campanario  qui offre une belle vue d’ensemble de la ville et des alentours notamment des Lago Nahuel-P. Moreno Este y Oeste,. Pour s’y rendre depuis l’hôtel, nous prendrons un bus pour 14 km, puis nos jambes nous conduirons au sommet du Cerro pour nous offrir une superbe vue panoramique! Il existe aussi une alternative pour ne pas grimper à pied (car oui ça grimpe pas mal même si cela ne durera pour nous qu’une petite vingtaine de minutes) c’est de prendre les télésièges (payants)!

Nous redescendons (toujours pas plus vite que la montée) et nous irons à pied jusqu’au loueur de vélo que l’on nous a conseillé. Après avoir remplie les papiers et fait les essais de nos montures, nous voilà en selle pour effectuer le Circuit Chico . ( 25-30km). On nous recommandera de faire le circuit du Nord au Sud car il se termine par un super bar, MAIS aussi parce que la route est plus simple après ces kilomètres dans les pattes…  et surtout après quelques pintes dans les dents

Nous roulons sur la route où l’asphalte est très roulante et les voitures peu présentes ce qui nous permet de pédaler dans de bonnes conditions.

Notre premier arrêt se fera avant le parc, en face de l’Hôtel Llao Llao. Ce dernier possède une architecture assez bavaroise. Là, Marité (quelle jeune femme cultivée! 🙂 ) m’apprendra  que cet hôtel est l’un des plus connus et un des plus importants d’Argentine. Il a tout de même accueilli dernièrement le G20 et les présidents des différents pays (ce qui explique les tags « You are not Welcome Obama » que nous verrons régulièrement) rien que cela. Nous prendrons une petite route qui nous mènera dans le voisinage proche de l’hôtel, sur la péninsule Llao-Llao. Autant vous dire que les maisons sont des plus belles et assez atypiques. Sur ce chemin, nous ne croisons pas grande monde, mis à part un garde, trés aimable, qui me demandera où je vais et qui nous indiquera qu’il n’est pas possible de s’approcher plus de certaines propriétés.

Nous repartons vers l’entrée du Parc et nous enchainons montées et descentes, vues sur lacs-montagnes-forêts, bords de routes fleuris, vraiment chouette! Notre prochain point d’arrêt est un ancien bunker qui, c’est la légende qui le dit, aurait eu pour but d’accueillir Hitler… Nous arrivons sur les lieux, et sur les ruines du bunker. Aucune plaque explicative, aucune information. Le policier Argentin que nous croiserons et que nous interrogerons semblait (ou feignait?) ne pas savoir qu’il y avait un bunker. Par contre, la vue y est encore remarquable!

Nous montons ensuite jusqu’au Cerro Llao Llao qui donne une trés belle vue d’ensemble des lieux, puis nous pédalerons vers le Lago Escondido, réputé « Muuuyyy Lindo » (-> Magnifique) par notre loueur de vélo. Notre avis, un nid à moustiques à base d’eau croupie sans grand aucun intérêt.

Après quelques stops photos des plus agréables, nous suivons une nouvelle fois le conseil de notre loueur de vélo en nous arrêtant à la Cerveseria Patagonia (brasserie de la marque Patagonia)! Notre avis : nous aurions du y rester l’après-midi (On me souffle dans l’oreille « la semaine!!! »)!

L’endroit est magnifique, une vue à couper le souffle, un bâtiment simplement superbe, et de la bière divine! Que demander de plus? Des Papas con cheddar y jamon ? Ils l’ont (sin jamon)et nous confirmons qu’elles valent le coup !

Nous quitterons les lieux une heure plus tard. La dernière étape se fera dans la difficulté : la bière nous ayant quelques peu « coupé les pattes ».

Une superbe journée!

PS : mise à part nos photos : je vous conseille les comptes Instagram de l’hôtel LlaoLlao ainsi que celui de la cerveseria Patagonia de Bariloche & ici. Enjoy!

PS 2 : d’autres photos de cet album ne font pas partie de ce que nous relatons, elles concernent une rando faite au Cerro Otto jusqu’à la Piedra de Habsburgo. Cela commence à partir de la DSC05859 autrement dit la photo de la pancarte bleue!

 

Glacier Huemul et retour vers El Chalten

Bien que nous souhaitions à la base faire la randonnée du Lago Desierto, nous décidons de changer de programme afin de réaliser uniquement le sentier menant au Glacier Huemul. En effet, après discussion avec Ben, nous réalisons que le retour vers El Chalten s’annonce aussi compliqué que le trajet aller, le temps n’est toujours pas des plus agréable pour marcher, et enfin d’autres sentiers sont à réaliser à El Chalten où la météo semble plus clémente car nous sommes ici véritablement dans une cuvette!

En ce 23 octobre, après 2 jours non stop de pluie et de vent, une éclaircie se dessine au loin. Bon, rien d’exceptionnel : une éclaircie digne de celle de Lorraine en plein mois de novembre : un thermomètre qui caresse les 5 degrés, le bonnet et les gants sont fortement conseillés ; quant aux équipements de pluie, ils sont tout simplement obligatoires! Nous partons sans sac à dos, que nous laissons au camping, et en pleine forme pour une rando annoncée d’une heure, en direction du glacier. Après s’être acquité d’un droit d’entrée (encore) de quelques pesos, nous grimpons à travers la forêt. Le «chemin» est balisé via un marquage jaune et, est aménagé, dans les parties les plus difficiles, de cordes facilitant l’ascension. Après 45 minutes de grimpette, nous arrivons au glacier et passons par la même ocassion sous la barre des 0 degrés, ce qui remplace la pluie par quelques flocons de neige.

La brume cache le sommet mais nous pouvons apercevoir le glacier dans la brume, au pied d’eaux turquoises. Très joli et la neige donne malgré tout un certain charme!

Nous redescendons rapidement au camping afin de nous donner toutes les chances de trouver un véhicule pour le trajet retour vers Chalten. Et ce jour là, la chance nous sourit. Dans un premier temps, Ben va voir l’ensemble des chauffeurs de bus touristiques pour trouver un véhicule, même si cela signifie d’utiliser le peu de pesos en cash qu’il nous reste pour payer le voyage. Le premier refuse, le second nous propose de payer un aller-retour plein tarif pour faire uniquement un trajet retour … (#Pigeon?), le troisième propose dans un premier temps 50 euros, que nous négocions à 25 euros. Nous acceptons.

Notre retour est sécurisé, le départ est prévu dans l’heure : nous avons une bonne solution, mais nous pouvons faire mieux. Un français, voulant réaliser l’ascension du glacier, vient à notre rencontre, nous lui expliquons le déroulement de l’ascension, puis au fil de la conversation, notre situation. Ce dernier nous propose de nous prendre si nous sommes toujours là dans deux heures lorsqu’il revient. Bonne nouvelle! Par politesse, Ben prévient le chauffeur de bus que nous ne rentrerons pas avec lui. Des voitures passent, Ben continu à faire du stop. Et là, un couple d’Italien, en lune de miel, nous propose de retourner avec eux. Nous sautons sur l’occasion sans hésiter. Ils ont la trentaine et sont italiens, lui est pilote d’avion de transport militaire, elle médecin. Nous échangerons durant tout le trajet, principalement Ben, qui interrogera le jeune marié sur l’aviation italienne. Arrivés à Chalten, nous les inviterons à prendre une bière où Ben sera à deux doigts de créer un incident diplomatique lorsqu’il expliquera d’une part qu’il met des champignons et des lardons dans sa sauce bolognaise, que le Tiffozi qualifiera de «ragout», et qu’il n’a aucune honte à couper des spaghettis pour les déguster. Une hérésie que ces Romains prendrons avec beaucoup d’humour!

 

 

Arrivée à l’Estancia Lago Del Desierto

( Nous voici revenu d’un mois de Workaway à Puerto Natales au Chili, qui fera l’objet de quelques articles un peu plus tard. Nous avions une connexion internet occasionnelle ce qui explique notre long silence! Welcome back! )


Après notre journée randonné vers le Fitz Roy, puis notre retour sur El Sendero Bahia Blanca et la recherche du (fameux?) camping introuvable/fermé, nous mettons cap au Nord, vers le Lago Desierto, un lac qui sert de frontière entre le Chili et l’Argentine.

Ce dernier se trouve au bout d’une piste (35 kilomètres à partir d’El Chalten, 18 kilomètres du camping fantôme), quelques peu sinueuse, qui, après nos péripéties de la veille ne nous fait nullement peur (même pas un vague battement de cils, c’est dire!). Intérieurement, même si le moral est là, il faut bien avouer que nous sommes un peu usés physiquement. Nous espérons secrètement qu’une âme charitable nous prenne en auto-stop afin de finir tranquillement cette étape. Nous partons encore, (trop?) confiant: un guide de l’office du tourisme d’El Chalten nous avait rassuré en nous informant qu’il était facile de faire du stop!

Notre constat fut quelque peu différent : peu de voitures, beaucoup de bus touristique ou de locaux qui travaillent et qui ne s’arrêtent donc pas.

Nous vous passerons les détails de ces kilomètres entre le camping et le Lago: 12km de parcourus, 3h00 avec les sacs à dos, peu de rencontre, mise à part avec des arbres qui «sourient» (un peu étrange), mais pas de voiture pour nous prendre. Il est bientôt 13h, la faim nous gagne. Nous tombons d’accord pour manger sur le pouce, mais avant de sortir tout le matériel nous nous disons : «Si une voiture s’arrête, qu’il y ait de notre repas qui chauffe ou non, on balance tout, on remballe tout et on monte dans la voiture!». Nous sortons donc réchaud, casserole, assiettes et mettons rapidement de l’eau à chauffer. Alors que cette dernière arrivait à ébullition, un mini-bus pointe le bout de son nez… Sans espoir et totalement dépité, je dis à Marité d’essayer, pour la dixième fois de faire du stop… au cas où.

«Ho le con! Il s’arrête!!!!»! La gamelle d’eau est vite jetée, le réchaud, rouge de chaleur, est replié avec quelques difficulté (il en résultera quelques cloques)! Par sécurité, j’ordonne à Marité de prendre place dans la voiture, de peur que le chauffeur change d’avis ! Bref, en 1 minute tout est bourré dans les sacs! Nous sommes sauvés! Nos compagnons de voyage en plus du chauffeur, sont un couple d’Argentin. Le couple, entre 70(+) et 80(+) ans est très sympathique, la femme, qui est une ex-professeur d’Anglais, engage rapidement la conversation. Nous nous arrêtons avec le couple au Lago Desierto, là, le mari me dit discrètement de donner un pourboire au chauffeur. Je m’exécute sans discuter : il nous a sauvé la vie ce brave homme!

Nous nous présentons ensuite au camping pour les formalités. Ce dernier vient juste d’ouvrir : service minimum (eau «chaude», électricité, le strict minimum car le saison n’a pas commencé), et aucun touriste mis à part nous. Nous plantons notre tente en plein milieu d’un petit champ entouré d’une épaisse forêt à quelques dizaines de mètres du Lago Desierto.

Ici, tout est récent, un abris dont nous userons est à notre disposition ainsi qu’un bâtiment de douche.

Le temps se couvre rapidement : la pluie et le vent arrivent rapidement, ce qui nous forcera à rester 2 jours dans la tente.

Ces deux journées sont donc peu dynamiques, ce qui pour ma part ne me pose aucun souci : cela nous permet de lire énormément (De la terre à la Lune et 20.000 lieues sous les mers pour mois, tandis que Marit’enchaîne les Thilliez).

Les soirées sont quant à elles assez stressantes : en effet, à partir de 18h30-19h le vent se lève et sa vitesse s’intensifie durant toute la nuit avec des rafales, nous l’apprendrons plus tard, à 110 km/h.

Les vents sont d’une telle force qu’ils ont quelque peu vrillé l’armature de notre tente, qui a heureusement tenu bon, ce dont nous avons douté à certains moments… Cette dernière s’est en effet pliée plusieurs fois à angle droit et ce, durant de longues secondes…Pas vraiment rassurant.

Le champs où nous campions était localisé dans une cuvette et le vent la traversait de part en part. Nous avions donc le «plaisir» et l’inquiétude d’entendre le vent arrivé de loin. En effet, nous entendions les arbres se plier, les branches s’entrechoquer, les troncs craquer, bref nous entendions ce vent se rapprocher tel un troupeau en furie qui d’un coup, se ruait sur notre notre minuscule abris. Deux nuits qui furent donc très assourdissantes et agités malgré l’absence de voisin, mis à part les peaux de vaches qui sèchent à quelques mètres de nous et les quelques Zoros(/renards) qui rodent.

Les différentes personnes travaillant dans ce camping on été très sympathiques et « au petit » soin malgré le peu de commodités dont ils ont pu nous mettre à disposition. Après une douche glaciale que je n’ai pas osé prendre et que Marité n’a que passablement apprécié, le responsable fit le nécéssaire pour que nous puissions disposer d’une vraie douche chaude le lendemain.
Un autre, avec qui nous avons longuement discuté et à qui nous avions demandé de nous apporter de la ville du chocolat et du lait, nous a tout simplement offert ces sucreries et ce, malgré l’insistance dont nous avons fait preuve pour régler notre dette. Un dernier nous a offert le maté continuellement durant la journée et faisait preuve de pédagogie afin de nous faire progresser notre espagnol.