San Pedro de Atacama

Nous arrivons le 11 février à Atacama sous un ciel quelque peu chargé, chose assez exceptionnelle dans cette contrée située au nord du Chili. La région est en effet réputée pour sa sécheresse ainsi que pour…. son ciel sans nuage…. Pour preuve  : « il n’y a pas eu de pluie depuis 400 jours! »… nous manquerons de chance car il pleuvra pas mal les premiers jours!

Nous posons notre tente au camping La Casa del Sol Naciente, pas très cher mais pas très propre non plus!

Après quelques renseignements à gauche et à droite (agence de tourisme/office de tourisme), le plan est rapidement fixé : les prix des excursions étant assez chers, louer une voiture et faire les excursions par nous même semble être la meilleure option.

Le seul loueur présent dans la ville, Hertz, réalise des prix exorbitants, à deux doigts de nous décourager. Heureusement, nous trouvons un autre loueur, Econorent, situé à Calama (la ville de l’hôpital préféré de Ben, à 1h30 de bus) où l’on nous propose un 4×4 pour moins cher qu’une Clio chez Hertz à Atacama. Deux françaises, Juliette et Marie (étudiante à Mendoza pour un an), se joignent à nous pour dans ce périple routier d’un bon millier de kilomètres et que nous retrouvons le midi même!

Je vous laisse admirer notre tank pour les 5 jours à venir : ! (cela a fait la semaine à Ben « laissez passer mon gros 4*4 », « regardez mon gros 4*4 » « blllablaaa avec mon gros 4*4 » et j’en passe).


Nous filons en direction de la Valle de la Luna (2400 m.s.n.m) à 15km de la ville. Nous effectuerons plusieurs arrêts une fois entrés sur le site : caverna de sal, duna mayor, mina de sal Victoria et Crisanta. Le vent a sculpté et érodé les roches au fil de nombreuses années. Le sel remontant des tréfonds de cet endroit à la surface du sol, du fait de ce climat si aride, donne un effet pailleté au sol et aux pierres. Le tout donnant un paysage désertique assez particulier.

Le lendemain, nous nous donnons RDV à 4h de matin afin de rejoindre les Geysers El Tatio. Ce site perché à une altitude de 4200 m.s.n.m est distant de, seulement, 98 km. C’est peu, mais additionnez le chemin de terre, la pluie, la prudence requise, deux ou trois lamas à éviter et vous obtenez 3h pour faire le trajet. Ayant que très peu/mal dormis (couchés 1h, levés 3h45 nous avions voulu essayer de dormir dans la voiture #jeSuisUnePince), je ne suis d’aucune aide pour Ben qui prendra le volant bien seul durant ces 3h de route et où nous dormirons en totale de confiance. Arrivés sur place, il gèle, il fait bien noir mais le levé du soleil est annoncé dans une dizaine de minutes. Ben fera une petite sieste éclair avant de nous rejoindre, pendant que moi et les filles armées de lampes frontales, nous nous dirigerons sur le site. Nous aperceverons les fumerolles des geysers qui, petit à petit, grandissent au fur et à mesure que le soleil pointe son nez! Un beau spectacle s’offre à nous et le soleil nous dévoile le merveilleux paysage qui nous entoure.
Sur le trajet du retour, nous découvrons la route que nous avons emprunté (Ben : correction, que j’ai emprunté « seul abandonné de tous ») le matin : le paysage y est absolument magnifique!

L’après-midi, nous nous rendrons à la Laguna Chaxa et Tebenquiche à 62 km de la ville et 2300 m.s.n.m, lieu où se regroupent les flamands roses pour manger, et qui est également et accessoirement le fameux Salar d’Atacama. Nous resterons sur notre faim…peut être aussi à cause du temps, un peu gris, qui enlève toutes les couleurs du paysage.

Après cette journée et notre douloureuse nuit dans le 4×4, nous nous rendrons à  un sympathique et confortable camping . Ouf!

Le 14 février, nous partirons aux Lagunas Miscanti et Miniques à 115 km et perchées à 4300 m.s.n.m. Ben conduira et nous, les filles, nous grimperons à l’arrière du 4*4 dans la benne afin de prendre plus facilement des photos. Nous nous ferons rappeler à l’ordre par des gardes, selon Ben, « [Encore] des jaloux qui n’ont pas de gros 4×4″… Les lagunes raviront nos yeux, au menu : volcans, eaux étincelantes, neiges éternelles et plaines colorées!

Au retour, nous nous arrêterons à la Valle Marte, sympa! Mais avant cela, nous ferons un stop pour visiter deux églises dans les villages de Aguas Blanca et Toconao. Dans le dernier, nous entendons des tam-tam et curieux que nous sommes, nous nous dirigeons vers ceux-ci! Tous les habitants (…50 environs -> #GrosseTeuf’ #NouvelAnTrailor2017-2018…) y fêtent le carnaval, quelques hommes sont déguisés en grand-mère et prennent des voix pinchardes! Nous nous ferons embarqués pour danser avec eux!

Le dernier jour de location arrivant, direction Lagunas Escondidas et le clou du spectacle la Vallée Arco Iris où nous serons tout seuls! Nous y verrons des montagnes multicolores, des lamas, des flamands roses, des ânes de très près (il passera même ça tête par la fenêtre, Ben ayant verrouillé ces dernières en position basse!).. Juste superbe ce petit coin perdu!

Le lendemain direction Salta, en Argentine!

 

« j’aime pas les français » … « je vais vous faire une intraveineuse »

Après notre virée à Elqui, nous nous dirigeons vers San Pedro de Atacama. Après quelques péripéties avec notre bus tombé en panne en plein milieu de nulle part, nous arrivons à Calama. Là, nous avons 3h d’attente environ afin de prendre notre connexion pour San Pedro de Atacama. « Quoi de mieux que de profiter de tout ce temps libre pour se rendre à l’hôpital!? »

En effet, depuis 2 ou 3 jours Benoît a des difficultés à marcher. La plaie qu’il s’était fait à Santiago, ne cesse d’enfler, son aspect est peu rassurant et enfin le pus qui en ressort à la moindre pression n’est pas trés encourageant. Tout cela malgré les soins prodigués dès le début de la blessure à Santiago (2 semaines auparavant) et la cicatrisation qui semblait bien se réaliser.

Une fois arrivés dans l’hôpital local, Ben explique les faits à l’accueil pendant que je cherche les papiers de l’assurance. Nous n’avons que 3 petites heures et les urgences sont assez remplies, environs 15 personnes attendent…

Heureusement (je ne sais pas si c’est vraiment le bon terme), il sera pris 10 minutes plus tard. Un médecin, lui posera des questions : qui, quoi, où, comment, avec des échanges assez irréalistes :

Médecin – « mais si vous étiez bourré! »

Ben – « euh …non je faisais juste la vaisselle »

Médecin – « (….) j’ai été en France, à Paris, personne ne nous a aidé, on était perdu … jamais plus je n’irai… on va vous faire une intraveineuse » !!!

Ben – ……. (What?!!!!!!).

Ben s’est vraiment posé la question de quitter l’hôpital de peur de ce médecin un peu farfelu!

En fin de compte, la suite se passera bien. Je le rejoindrai en salle de soin où nous attendrons un infirmier.

Il arrive une première fois équipé seulement (petit joueur) de compresses et de l’antibiotique en intraveineuse. Après avoir placé cette dernière, il se plongera au coeur du sujet : il soulève le pansement appuie un peu sur le plaie… fait un pas en arrière… (de dégout ou de peur? nous ne saurons jamais) et me demande de sortir… Il ne devait pas s’attendre à cela!

Après mon départ, il sortira également de la pièce et reviendra quelques secondes plus tard avec à sa gauche un piqure d’anesthésiant, et à sa droite un beau scalpel, qui semble bien tranchant. Benoit n’aura même pas besoin de lui demander si ce dernier coupe bien : après avoir anesthésié la zone (4-5 piqures par ci par là), il incisera la plaie pour en sortir un florilège de bonnes ou mauvaises choses : pus, sang… …. peau nécrosée…. Un panel de couleurs et d’odeurs! Je crois qu’il était temps qu’on se rende à l’hôpital!

Il avouera que c’était la pire chose de sa journée et Ben n’en était pas très fier!

Nous ressortons pile poile à l’heure pour prendre notre bus! Perfect timing!

 

 

Vallée de l’Elqui

 

Le 8 février, nous prenons la direction du Nord pour des contrées que nous espérons plus verdoyantes : la vallée de l’Elqui dev(r)ait s’y préter… A première vue.

Nous enchainons donc les bus à destination de la ville de La Serena, où nous réaliserons un stop éclair de 3 minutes montre en main, et sauteront dans un bus à destination de Vicuna, notre point de chute.

Là, arrivés sur les coups de 20h, nous installons notre tente dans cette charmante petite bourgade, dans un charmant petit camping. Ereintés par le voyage, nous discutons rapidement avec d’autres voyageurs afin de connaitre les lieux à ne pas manquer et nous glissons dans nos sacs de couchage.


Le lendemain de notre arrivée, nous partirons rapidement vers une pisquera artisanale nommée ABA à quelques kms de la ville. La visite guidée des lieux ainsi que les explications, aussi bien sur l’histoire que sur les technique d’élaboration mise à l’oeuvre dans cette pisqueria, nous sera fournis, en espagnol svp, par une employée. Avant de partir, une dégustation s’impose, et vue la chaleur étouffante, Ben nous comandera un cocktail excellent composé de : pisco, tonic, citron et orange pressés, thé earl grey infusé quelques secondes et des glaçons.

 

 

Sur le retour, nous entamerons une petite marche de 2h afin de grimper sur les hauteurs de la ville afin d’y admirer la vallée. Admirer est un grand mot… Le lieu est beau….. (vous sentez le « Mais » arriver?) Mais (je vous l’avez dis), la végétation, inexistante, rend ce paysage beaucoup trop sec à notre goût.

De retour en ville, après discussions avec quelques campeurs et l’office du tourisme, nous décidons de plier bagage et de nous rendre dans le village de Pisco Elqui, réputé moins cher et plus typique (= village plein d’Hippies, réputé pour ces ondes cosmiques, etc..). Première mauvaise surprise une fois arrivés : le camping est plus cher pour moins de service (pas de cuisine, pas d’eau chaude : on s’en rendra compte à 2h du matin en rentrant d’une excursion de nuit, pas de wifi, pas de bornes électriques) contents ! Rapidement, nous nous décidons à repartir dès le lendemain. Mais avant, vue que nous sommes là, nous faisons le tour des agences (il est déjà 20h), en espérant deux petites places pour le soir même afin d’observer les étoiles. Dès les premières discussions, on nous annonce des prix dignes de la prohibition (merci qui? Merci les hippies!). Nous ne perdons pas espoir et nous ne nous fions pas à leur dire : « Tout est complet ce soir, et partout ! » (c’est cela oui…). Au détour d’une rue, nous allons à la rencontre d’un gérant d’une agence, il nous propose de monter derrière son 4*4 et de nous faire un prix pour le soir même en nous prévenant que l’on aura surement très froid froid du fait de la nuit et le vent !! Hélas, il se ravise dans la foulée, culpabilisant de nous amener dans ces conditions qu’il juge extrêmes… Un peu déçus, nous le remercions poliment, et partons en tenter une autre jusqu’a ce que….ce dernier nous interpelle à nouveau et accepte de nous emmener ! Il nous explique qu’étant un grand frileux, il était déjà bien emmitouflé alors que nous, nous étions en short-t-shirt, et ne voulait pas nous imposer cela… Des touristes chiliens présents lors du premier échange ont fait pencher la balance en notre faveur ! Tout contents nous décidons de manger un gros burger et une crêpe <3 (pendant la préparation, je partirai au camping récupérer des affaires chaudes car Ben commence à avoir mal à ma coupure au pied faite à Santiago et  marche difficilement → on fait trainer le suspens de cette fameuse histoire, à savoir que va t-il se passer?).

Prêts à 23h, nous embarquons dans la benne du 4*4 avec deux autres touristes pour 30 minutes de route. Arrivés sur les lieux, nous prenons place autour d’un feu et écoutons les recommandations dont la principale est « aucune lumière blanche qui peut casser le processus d’acclimatation au noir, qui dure 30 minutes ». Nous nous installerons dans des transats, nous nous emmitouflerons dans des couvertures et nous dégusterons enfin un bon petit thé préparé pour l’occasion en écoutant le flux d’explications de nos guides. Munis d’un laser, ils nous feront voir, entre autres, les différentes constellations : taureux, gémeaux, cancer, lion. Puis, nous aurons des explications pour se repérer via la croix du sud et la constellation d’Orion : amas d’étoiles prenant la forme d’un arc et d’un poignard à sa ceinture.

1h30 du matin approchant, la visite galactique se termine et nous rentrons.

Le lendemain, comme prévu nous quittons la vallée d’Elqui après seulement deux jours sur place, et décidons de prendre la direction de San Pedro de Atacama au nord du Chili. Nous ne cachons pas notre déception de ce que nous a offert cette vallée de l’Elqui qui ne correspondait pas à l’image que l’on s’en été faite.

 

Valparaiso, la ville du Tag

« Un joli chaos », c’est la définition de Valparaiso (Valpo pour les intimes), qui était notre prochaine étape après notre séjour idyllique sur l’Ile de Pâques. Nous posons donc nos valises dans l’auberge de jeunesse Casa Volante Hostal en plein centre de cette cité portuaire, plus grand port du Chili, situé à 200 km à l’ouest de Santiago.


Arrivés tardivement (approximativement 1h du matin), nous ne découvrirons la ville que le lendemain matin, ville ayant la fâcheuse réputation d’être peligroso (Dangereuse).
Cette ville, à flanc de montagnes à l’instar d’Ushuaia, est très colorée : chaque façade est soit d’un jaune éblouissant, soit d’un bleu éclatant, avec quelques vert enivrants par-ci par-là, mais aussi de peinture rouge … bien saignante.

 

 

 

La signature de la ville? Elle se fait à la bombe de peinture : le tag est ici une institution! Il y en a pour tous les gouts, et de toutes les couleurs! Tag orienté religieux? Politique? Simplement Artistique? Faites votre choix! Nous verrons même un tag de M. Chat, un artiste franco-suisse qui imprime sur les murs des plus grandes villes du monde, sa marque de fabrique : des chats jaunes reconnaissables entre milles.



Nous passerons nos journées à gambader de rue en rue, à serpenter les quartiers perchés sur les différentes collines (cerro) abruptes, parsemés de ruelles plus tortueuses et plus exiguës les unes que les autres.

Nous rencontrerons, au détour d’une pinte de bière, Pascale (que j’appellerai Pascal la Dalle en hommage à South Park) et Fanny, deux Caennaises (de Caen, et non de Cannes!) afin de planifier un road-trip en commun prévu pour la fin février à l’extreme nord de l’Argentine (Province de Salta).

Nous irons jusqu’au vieux port de Valpo’ pour voir les bateaux de pêcheurs rentrer avec leurs butins, ainsi que les goélands, mouettes et lions de mer suivants les embarcations telle une escorte, et guettant les faits et gestes des marins dans l’espoir de récupérer une partie de la pêche.


Vous avez donc là l’image du « Joli », mais qu’en est-il du « Chaos »?

Le revers de la médaille est que la ville est hélas extrêmement sale : les déchets jonchent régulièrement le sol, l’odeur d’urine (aucune idée sur l’animal coupable, homme ou chien) y est omniprésente… Enfin, les locaux nous ont régulièrement demandé de faire très attention à nos affaires, nous ont conforté (à tord?) dans notre impression d’insécurité, l’architecture (ruelle sombre, tortueuse, difficile d’accès) s’y prêtant, hélas, à merveille.

Un coup de coeur tout de même, car les couleurs et l’âme de la ville font vite oublier tout ces petits aléas!

 

PS : Nous n’avons eux, pour notre part, aucun probleme de vol ou quoi que ce soit. La police Chilienne est très présente pour faire régner l’ordre et est des plus efficaces. La prudence est de mise, comme dans toute grande ville que l’on ne connait pas… Bon sauf qu’au Chili, je l’apprendrai plus tard par des locaux, certains délinquants construisent eux mêmes leurs armes, via un percuteur récupéré à droite, d’un canon fabriqué à gauche.

 

Rapa Nui : quelque part au bout du monde

Que dire ? Géniallisme, merveilleux, mystique et mythique, ambiance polynésienne (#CoolTranquilleMaCaille) au rendez-vous ! Que du bonheur au pays des Moais. Ce sont 4 jours et trop peu au final que nous avons passé sur Rapa Nui.

De Santiago, nous embarquons pour quelques heures de vol avec la compagnie LATAM, la seule desservant l’île. Nous descendons de l’avion et déjà nous sentons que l’ambiance change ! Nous sommes accueillis par le propriétaire du camping avec un collier de fleurs. Je suis aux anges ! Nous monterons notre tente au camping Tipanie Moana, très joli camping et hyper fonctionnel.

Nous commencerons par faire le tour de la ville d’Hangoa Roa (difficile de se tromper, c’est la seule ville de l’île) et des environs. Je commence à mitrailler toutes les fleurs croisées, au grand dam de Ben, elles sont tellement belles ici !

 

Nous nous dirigeons vers le bord de mer et découvrons alors les premiers Moais au petit port de pêche où tous les enfants se baignent et surfent ! Une institution ici, de paire d’ailleurs, avec cheveux longs et teint halé! En attendant le coucher de soleil, nous prendrons un verre en bord de mer. Excellent cocktail et bien rafraichissant avec une superbe vue sur l’océan et ses vagues !

Ensuite, nous assisterons au coucher de soleil sur le site Tahai regroupant trois Ahus et un Moais doté d’une coiffe et d’yeux. Déjà, on s’émerveille!

Dès le lendemain, nous louons un scooter (il n’avait pas de Yamaha R6 en stock…) pour 24h. Nous partons en direction de la côte Est et remontons vers le Nord. Tout le long de la route, nous nous arrêterons pour admirer les différents sites Moais. Premier arrêt à Vinapu tout près de l’aéroport. Puis, on enchaine entre autres avec : Vaihu, Akahanga, Runga Va’e, etc…

Ensuite, nous nous arrêtons à Rano Raraku où nous monterons jusqu’au volcan et le lac dans son cratere  : les couleurs y sont superbes et des Moais sont dressés sur les flancs du volcan…

Nous continuons notre visite et arrivons véritablement à la carrière où ces statues de pierre étaient taillées, travaillées dans la Tuf (nom de la pierre). Un des sites des plus mémorables! Il est tout simplement fantastique ! Les Moais sont partout, debout, couchés et un seul, sur toute l’ile est à genoux. Ce dernier est appelé Moaï Tukuturi. La vue est absolument saisissante : le clou du spectacle est la vue sur le site Ahu Tongarik en contrebas, en bord de mer, le mélange des couleurs est simplement inoubliable !

D’ailleurs, ce site est notre prochaine étape. 15 statues sont dressées dos à la mer. C’est impressionnant et tellement beau ! Nous ferons le tour de ce Ahus où se dressent les Moais.

Enfin, après 2 autres petits arrêts accompagnés de pluie, nous prenons la direction de la plage Anakena : P.A.R.A.D.I.S.I.A.Q.U.E ! Nous nous baignerons dans les eaux turquoises, puis admirerons du bord de mer à l’ombre des palmiers ce paysage saisissant ! Un vendeur ambulant nous proposera de déguster un bon jus de fruit frais, et de manger le gâteau local à la banane sorte de cake hyper dense. Nous repartirons après avoir acheté du miel de l’île qui a un goût d’ananas, délicieux !

Le lendemain matin, vers 13h (Ben : … 13h ? Matin ? -> oui nous sommes en vacances!!!), nous prenons la direction du volcan  Rano Kau sur un sentier qui nous emmène en 1h30 au sommet, puis nous continuerons jusqu’au village cérémonial de Orongo. En arrivant au volcan, nous prendrons une bonne rincée tropicale. Trempés jusqu’aux os mais séchage rapide garanti : « Après la pluie, le beau temps! ». Le village cérémonial surplombe la mer et les îlots appelés Motu Nui, Motu Iti et Motu Kau Kau.

En redescendant, nous nous arrêterons dans le gymnase de la ville où se déroule chaque jour les répétitions pour la fête de Rapa Nui qui débutera le 2 février. Les habitants de l’île répètent leurs danses traditionnelles. C’est absolument envoûtant et superbe à voir! Enfin, pour finir cette journée en beauté direction Tia Berta pour une énorme empanadas au thon!

Avant dernier jour sur l’île. En cette belle matinée, nous décidons de profiter de la piscine naturelle en bord de ville. Nous sommes quasiment seuls, l’eau est translucide et délicieuse.

Puis dans l’après midi, nous nous sommes programmés une sortie snorkeling (palmes – masque – tuba) aux ilots visibles depuis le village d’Orongo. Nous partons avec 6 personnes du camping en direction de l’agence de plongée puis grimpons dans un bateau en bois à moteur vers le site de plongée. Je ne cache pas mon interrogation sur la présence de requins ou non… L’eau est bonne, la visibilité excellente et nous verrons de nombreux poissons.

Retour en ville, l’appel de l’eau encore présent,  il nous emmène une nouvelle fois sur la plage. Nous nous baignerons au milieu des tortues, qui sont vraiment énormes (carapace d’un bon mètre) ! Dernière touche polynésienne pour clôturer la journée, l’achat de deux ananas à déguster directement sur place : absolument délicieux, incroyablement juteux et fruités !

Voici venu notre dernière jour. Au programme normalement, une marche de 6-7 heures afin de faire le dernier côté de l’île : côte ouest et volcan Maunga Terevaka. Sur la route, nous sommes irrésistiblement attirés (surtout Ben) par les agences de surf. Ni une ni deux, il m’y entraine et réserve un cours pour 18h avec Vai Manu! Ils nous restent donc 8 heures pour boucler notre marche. Mais malheureusement, nous aurons le temps seulement de faire deux petites heures de balades et ce jusqu’à la grotte Ana Kakenga qui débouche sur une falaise donnant sur la mer.

Mais, depuis plus d’une heure, je n’arrive pas à ouvrir mon œil gauche, la faute surement à un grain de sable?. Nous décidons de faire demi-tour et de le nettoyer voire éventuellement de passer à l’hôpital si cela ne va pas mieux. Cela passera mais l’après-midi étant bien entamée, nous nous baignerons en ville, de nouveau avec les tortues parce que c’est vraiment génial! Des gens du camping nous prêterons leurs masques afin de voir toute la faune aquatique des environs! 18h arrivant, nous nous dirigeons vers l’agence de surf. Nous serons au complet pour le cours c’est-à-dire 4! Nous nous équipons de combi et t-shirt puis nous aurons droit à un petit cours technique au sol (où ma souplesse et ma coordination me joueront des tours) d’une vingtaine de minutes à peine et après direction la mer! Trop d’excitation!
Le courant est très très fort, nous sommes dans une petite passe, au bord de plage où le courant ne cesse de nous projeter sur la plage, il faut ramer fortement pour avancer à contre courant. Une fois arrivés jusqu’au moniteur, celui-ci saisi notre planche pour nous mettre en position afin de surfer nos premières vagues. Je m’en sortirais plutôt bien en réussissant à me mettre debout entre 5 et 6 fois contre 3 pour Ben’. Après ces deux heures de cours éreintantes, nous découvrirons que notre moniteur est aussi professeur d’EPS sur l’île de Pâques. Nous essayerons de négocier avec lui pour qu’il échange son poste sur l’île de Pâques avec celui de Marité. Bien qu’il ait accepté, nous n’avons à ce jour que peu d’espoir de faire la rentrée 2018 sur l’île de Pâques.

PS :

« Ahus

Les ahus étaient les sépultures et les centres cérémoniels des villages. On pense qu’ils trouvent leur origine dans les autels présents en Polynésie française. Environ 350 de ces plateformes de pierre sont présentes le long du littoral. Les ahus sont recouverts sur leur partie supérieure de pierres plus ou moins plates ; ils comportent un mur vertical à chaque extrémité et sur le côté donnant sur la mer. »

Extrait de: Lonely Planet. « Chili et île de Pâques. »

« Moais

Image emblématique de l’île de Pâques, les énigmatiques moaïs sont des sculptures massives de personnages représentant probablement les ancêtres du clan. Ces statues au visage impassible étaient dressées dos à l’océan Pacifique. Elles font entre 2 et 10 m de haut. Certains moaïs ont été entièrement restaurés, d’autres ont été remis sur pied mais sont érodés. Beaucoup sont renversés à terre.

Depuis plusieurs siècles, on s’interroge sur les techniques qui furent employées pour déplacer ces statues et les mettre debout. Pendant de longues décennies, la plupart des spécialistes ont soutenu l’idée qu’elles étaient traînées sur des sortes de luges ou poussées sur des rouleaux. Puis, au début des années 2000, des archéologues sont arrivés à la conclusion qu’elles n’étaient pas déplacées horizontalement, mais verticalement, à l’aide de cordes. Cette théorie concorderait avec les récits oraux selon lesquels les moaïs “marchaient” jusqu’à leur ahu. Le débat est cependant loin d’être clos. »

Extrait de: Lonely Planet. « Chili et île de Pâques. » iBooks.

« Pukao

Selon les archéologues, les coiffes cylindriques rouges qui ornent la tête de certains moaïs représentent une coiffure masculine répandue dans les temps anciens à Rapa Nui. »

Extrait de: Lonely Planet. « Chili et île de Pâques. » iBooks.

 

 

Au détour de la capitale chilienne

Le 23 janvier, nous voilà arrivés à Santiago, après 16h de bus dont 5h à patienter à la douane ! Nous posons nos bagages dans le très joli Hostal El Gallo con Tacos.

 

Nous réservons notre premier jour aux formalités : acheter un cache de protection pour l’appareil photo (l’ancien ayant été perdu 3 semaines après le début de notre voyage et depuis impossible de trouver le bon format) au magasin Sony de la ville qui a répondu positivement à notre demande, et également déposer notre tente dans un magasin de randonnée pour qu’ils réparent une des fermetures extérieures de notre maison de toile qui déraille… Ces contraintes réalisées nous décidons ensuite de manger un bon Tacos au Tacos Factory et de rentrer écrire un génialissime article sur le blog dans la sympathique cour ombragée de l’hostal.

 

Le lendemain, après un petit dej’ des plus agréables direction le parvis du Museo de Bella Artes où commence une visite guidée de Tour4tips (visite guidée rémunérée au pourboire). Nous choisirons la visite en espagnol faites par Camillo, un jeune chilien fort sympathique. Nous visiterons, marcherons, découvrirons la ville de Santiago : commençant par différentes places, en passant par les marchés de poissons-fruits légumes très riches en produits, et qui valent vraiment le coup d’oeil, sans oublier le cimetière si particulier de Santiago et finiront enfin par partager un Terremoto (=tremblement de terre) dans un bar pour clôturer cette visite. Cette boisson, qui est l’une des boissons préférées des jeunes chiliens, est très enivrante de part son fort taux en sucre et en alcool. Ce cocktail composé d’une glace à l’ananas, de pisco, de vin blanc bon marché et de sirop de grenadine est tout simplement une des plus immondes choses que j’ai pu goutter (Ben : après les plats de ma belle mère).

Camillo, notre guide, avec le Terremoto non mélangé… Il semblerait que cela soit encore plus horrible non mélangé.


La visite terminée et la chaleur battant son plein, nous nous dirigerons vers le Museo de Bellas Artes, très sympa, puis au Museo de Arte Contemporaneo, un peu bizarre. Enfin, nous retournons au marché afin d’acheter quelques saint-jacques et poireaux pour notre diner. Avant cela, un petit footing au Parque Forestal s’impose où quelques Jedis s’affrontent et d’autres danseurs – rugbyman – jongleurs s’exercent, entre autres!

 

Le lendemain, nous partirons nous balader en ville armés de crème solaire, gourde et plan ! Premier arrêt au Cerro Santa Lucia, petite colline en pleine ville, avec son petit jardin japonais, ses petits sentiers qui montent et descendent, et son Castillo Hidalgo, superbe petit coin de verdure.

Puis, nous irons dans le tout petit barrio (quartier) Paris-Londres nom donné pour ces deux rues qui s’entrecroisent. Il est notamment connu pour la maison au numéro 38 de la rue, maison de torture sous Pinochet, aujourd’hui convertie en musée (très, trop sommaire).

La belle église Fransiscano de ce quartier et aussi la plus vieille de la ville. Ensuite, direction les quartiers Yungay et Brasil, assez atypiques. Si proche du centre ville et pourtant assez calme en leur coeur, ils ont la particularité d’être des toiles à ciel ouvert pour les graffeurs. Toutes les façades ou presque sont taguées, pour le plus grand plaisir des yeux !


Nous nous rendrons ensuite au Museo de la Memoria y Los Derechos Humanos, très beau musée, retraçant les années noires sous Pinochet, du meurtre/suicide ? de Allende à aujourd’hui. Enfin, nous nous rendrons au Cerro San Cristobal,  par un petit sentier qui grimpe fortement mais qui évite la longue file d’attente du funiculaire. Une vue sur la ville s’offre à nous avec néanmoins un smog (=nuage de pollution) bien présent malgré l’heure tardive.

 

Le lendemain, soit 4 jours après notre arrivée, nous visiterons la ville toute la journée : le barrio Belles Artes, le Palacio de la Moneda et son énorme drapeau, la Plaza de Armas et ses joueurs d’échecs. Pour le soir, nous avons rendez-vous avec Jaime, sa femme et sa fille, dans un bistro français appelé « Le Bistrot de Gaëtan ». Ce dernier (Jaime et non Gaëtan) est un ancien collègue à la maman de Ben (#cocolav, #cocotravel, #1photopubliée10€) et non moins très bon ami à Patricia Hubert, une autre (ex-)collègue chilienne à CocoLav qui nous donne des conseils durant notre voyage! Nous passerons une très agréable soirée en leur compagnie tout en mangeant français! Avant cela, nous nous sommes offert un concert de deux des œuvres de Tchaïkovski avec l’orchestre national du Chili au CEAC Theater of the University of Chile (on ne se refuse rien) : des plus agréables.

 

Voici venu notre avant dernier jour, au programme un petit tour dans le quartier de la maison « La Chascona » de Pablo Neruda, le barrio Yungay et Brasil, le Museo Historia Natural (super pédagogique), les marchés (une fois de plus mais tellement beaux), une bonne glaçe à la Emporio La Rosa (une des 25 meilleures mondiales il semblerait) et encore une rencontre sympa. En effet, nous avons rendez-vous à 18h avec Fransesca, une amie de Ben rencontrée à San Fransisco il y a quelques années. Elle nous fera découvrir un cocktail typique (du Mexique, je crois) mélange de bière, jus de citron, sel et Tabasco appelé « Micheleda » ainsi qu’une bière très bonne « Kross« . Le tabasco peut aussi bien être remplacé par du Maggi ou une autre sauce piquante… Puis, elle nous amènera à un resto/bar typique de Santiago « Liguria » à la déco changeante à chaque étage et qui plus est magnifique. Nous passerons un très bonne soirée!

Pour notre dernier jour, nous ferons light : préparation de notre départ le lendemain à la Isla de Pascua, confection de cookies à la demande de Ben et apéro avec des amis à Ben et Julien.M dit Michou ou Ien Ien (c’est ton heure de gloire Yul’), qui sont Pauline et François (dit Popine et Sanchez) accompagnés de leur amie Anais. Eux aussi sont en voyage en Amérique du Sud, dans leur cas c’est pour 5 mois.


Ainsi s’achève notre visite de Santiago qui est pour nous une des villes que nous avons le plus apprécié : de belles rencontres, une belle découverte, un beau mélange de styles mais aussi un beau métissage ethnique !

 

PS : vous avez peut être remarqué l’oiseau butinant une fleur « Picaflor Chico« , c’est une image du musée mais cet oiseau je l’ai vu en vrai à Mendoza en pleine action -> incroyablement beau!
Il y a aussi la blessure de Ben, qui sera un régal pour un infirmier deux semaines après notre passage à Santiago… Nous vous raconterons cette jolie histoire (à lire de préférence après le repas…)!

 

Jour 6 Chileno -> Laguna Amarga

Voici venu le dernier jour de notre Trek W du parcTorres del Paine. La pluie n’a cessé de tomber durant une large partie de la nuit. Notre plan de remonter jusqu’aux Torres pour le lever du soleil (être au « sommet » à 5h) tombe, littéralement, à l’eau. 7h sonne, nous nous rendons une dernière fois dans notre auberge hors de prix afin de se disputer les 3 tartines par personne (et pas une de plus) accompagnées de lait, thé ou de café… Voulant une nouvelle fois oublier cette épisode douloureux, nous rangeons notre tente et tout en rangeant la tente, nous discutons de LA question : « allons-nous une nouvelle fois aux Torres avant de repartir ? » Bien que la météo ne soit pas encore clémente, il est annoncé une éclaircie à 11h tapante (à prendre tout de même avec des pincettes!). La problématique étant que depuis le sommet il faut théoriquement 5h bonnes heures de marche pour descendre jusqu’à l’entrée du Parc. Notre bus de retour pour Puerto Natales étant à 13h30, il y a un trés gros risque de louper ce dernier et d’attendre le prochain à 19h. Gros dilemme donc! Nous déciderons de prendre directement le chemin du retour. Au programme, 2h de descente jusqu’à Torres Central, qui est le principal point de départ des randonneurs, puis 1 heure afin de finalement rejoindre l’entrée du Parc à la Laguna Amargua.

Durant les 2 premières heures, nous rencontrerons, en sens opposé au notre, vraiment beaucoup de monde de tout âges! La descente n’est pas de tout repos pour nos genoux mais elle présente un beau dénivelé et une vue sur l’ensemble de la vallée.  Enfin, le ciel s’est dégagé et fait place au soleil et à la chaleur, cela malgré les quelques bonnes rafales de vent rafraichissantes. Cette dernière marche, sera largement réalisée seuls, et nous permettra d’admirer dans notre dos de superbes vues des Torres, qui nous ferait presque regretter de ne pas y être allés ce matin.

Nous arriverons vers 11h30-12h. Le temps de manger notre déjeuner fournis par le refuge et de papoter un peu avec des Strasbourgeois.

« Alors le Torres? » : Dans notre cas, nous avons vraiment bien aimé malgré le temps assez humide que nous avons eu sur les premiers jours. Les parcours ne sont pas réellement difficiles et ne nécessitent pas  une forme olympique. Les hébergements sont de notre avis trop chers. Le bon compromis nous semble être le notre : charger les sacs de nourriture pour les premiers jours (Paine Grande, Grey, Italiano), puis passer sur une ou deux formules toutes incluses (Cuernos,Chileno), qui même si elles ne sont pas exceptionnelles (surtout pour Chileno), ont le mérite d’alléger grandement les sacs. Vos épaules, et vos jambes vous en remercierons ;).

 

Jour 5 Los Cuernos -> Chileno

 

La dernière étape est celle que je redoutais le plus, elle est en effet susceptible d’être très dure sur la fin avec une montée de quelques kilomètres afin de rejoindre le Refuge Chileno. De plus, la météo semblant encore changer, nous souhaitons être le plus tôt possible au refuge, pour y déposer nos affaires, afin de continuer jusqu’au Graal : les fameuses Las Torres.
Après une bonne nuit de sommeil sur notre plateforme, nous nous levons à 4h45. Notre petit déj’, compris dans notre menu « Grand Lux », nous attend fièrement sur une table préparée en notre honneur. Ce dernier est bien (pas très copieux dira Marit’) sans être exceptionnel, mais permet de bien attaquer la journée.

Les sacs sont une dernière fois ajustés, le soleil se lève sur le Parc du Torres, nous partons pour de nouvelles aventures. Les premiers kilomètres sont quelques peu difficiles, le temps de faire chauffer l’organisme. Mais après 30 minutes, les douleurs commencent à s’estomper.

A notre surprise, un père et son fils, que nous avions déjà vu quelques jours, nous rattrapent et nous doublent. Leur rythme est pour le moins effréné.

Cette première partie de randonnée est très agréable, le chemin est principalement plat avec d’un coté les chaines montagneuses du Torres, et de l’autre les plaines et les Lago entourant ce dernier.

Les kilomètres s’enchainent et, après avoir vue quelques avalanches, nous commençons tout doucement à prendre de la hauteur afin de rejoindre Chileno. Bien que redouté, cette partie ne fut pas aussi dure que ce que nous pensions. Pas vraiment difficile donc, excepté une partie en single track étroite et extrêmement venteuse. A tel point que Marité perdra l’équilibre et tombera à terre. En contre bas du single track, un rivière trés agitée, d’un bleu toujours hypnotisant, où la force du courant règne en maitre.

Nous croiserons l’équipe de ravitaillement du refuge : des chevaux chargés de vivre pour l’ascension, ou de déchets lors de la descente.

Nous arriverons à 11h00 au Refuge, soit 4h15, au lieu de 6! Nous mangerons rapidement et abandonnerons nos sacs pour partir aux Torres. Equipés de nos bâtons de randonnées nous commençons l’ascension de 2h. Hélas, le temps se couvre déjà :  une course contre la montre s’engage… Cette partie de la randonnée entre Chileno et Las Torres est difficile d’une part les 4h15 de marche nous ont entamé ainsi que notre réveil aux aurores, mais également du fait du terrain, trés grimpant, avec de nombreuses marchent, avec un premiere partie en sous bois, et la dernière sur un parterre de grandes roches. Sans oublier, ici c’est l’autoroute en plein 15 Août, avec les gens énervés, ceux qui n’avancent pas, ceux qui restent sur la voie de gauche (les pires!!!!), les refus de priorités s’enchainent également. Bref, un retour à la civilisation bien difficile après quelques jours isolés.

Nous arrivons enfin au sommet, en 1h45. Le temps n’est pas execptionnel, mais loin d’être horrible! Nous prenons les photos d’usages sous les rafales de vent. Marité est satisfaite. Pour ma part je cache ma déception (ce qu’elle me reprochera… 😉 ) : le temps ne me satisfait pas! Alors oui comme elle me dira : « On les a vu c’est tout ce qui compte non? C’est comme la tour Effeil une fois que tu l’as vu une fois, c’est toujours pareil »  (Il exagère mes propos… = Marit’). De mon coté je suis plus dans l’idée qu’entre voir la tour Eiffel sous la pluie et sous un grand ciel bleu, mon choix est tout de même vite fait!

La descente sera compliquée, la fatigue est bien présente et nous mettrons presque 2h15 pour redescendre jusqu’au refuge. Là, nous monterons notre tente, prendrons une douche -> froide (#bonheur/#1èreDeconvenue) et nous nous préparerons pour manger.

Pour ce qui est de notre avis sur ce refuge, son organisation et son personnel : nous n’avons pas été emballé. Personnel tout juste aimable, obligation d’être placé sur les tables comme à la cantine (!!!!), eau froide et sanitaires à peine propres (je dirais très sale = Marit’) et pour finir impossible d’avoir une seconde assiette lors du diner : S.A.C.R.I.L.E.G.E    U.L.T.I.M.E!

Nous irons nous coucher sur les coups de 8h. L’étape de demain est une formalité : nous devons nous rendre à l’entrée du parc afin de récupérer un bus vers Puerto Natales, avec un départ prévu le lendemain pour El Calafate, pour ensuite aller en avion jusque Bariloche « La petite suisse d’Argentine ».

 

 

Jour 4 Italiano -> Mirador Británico -> Los Cuernos

Le réveil sonne à 5h, il fait encore nuit mais le crépuscule se fait sentir. Il ne pleut plus, la tente est sèche, Mazeltof! Nous enfilons nos lampes frontales et nous commençons le rangement. Les rôles, ce matin là, seront inversés : Marité se chargera de commencer à ranger et nettoyer la tente à l’extérieur (elle est couverte sur 20cm à l’extérieur de boue, la pluie fait éclabousser la terre sur les parois, pas question de la ranger comme ça, c’est quand même notre maison pour 10 mois! Pendant que moi (pas encore réveillé), je commence à compacter matelas, sacs de couchage et oreillers. De petits flocons commencent à tomber..il ne fait pas chaud mais au moins la pluie n’est pas là et c’est le principal!

Nous nous rendons une fois de plus dans la décharge qui sert de refuge pour avaler notre petit déjeuner : il est 5h45. Nous entreposons nos sacs dans le refuge et nous partons à l’assaut de la Valle Del Francès armés de nos bâtons.

Vers 6h, nous commençons notre ascension vers le Mirador Britanico dans la Valle del Francès, il est annoncé 3h pour 7km, et oui ça grimpe tout le long! Bien que le temps ne soit pas radieux, il est bien meilleur que les jours précédents, le moral est au beau fixe, le corps n’a aucun mal à crapahuter entre les différentes marches, à passer les différents cours d’eau voire rivières, à traverser les zones marécageuses, traversées facilitées par des structures en bois, qui pour l’heure sont recouvertes de neige. Nous nous régalons de la vue et de tout ce que nous entoure! En fond de carte, le Lago Nordenskjodl, à notre gauche le Glaciar Del Francès ainsi que le Rio du même nom et Cerro Castillo et à notre droite Cuerno Principal, Cuerno Norte, Cuerno La Espada et CuernoLa Hoja – MAGNIFIQUE. Le ciel n’est pas dégagé mais on distingue les sommets entre quelques éclaircies  et la brume planante au sommet donne aussi un certain charme et une ambiance particulière un peu mystérieuse. Nous ne croisons presque personne, hormis deux hommes qui eux redescendent. Plus nous montons et plus les flocons tombent. Nous alternons forêts, passage de petits cours d’eau, étendues caillouteuses, la rando est vraiment superbe! Nous mettrons moins de temps qu’annoncer pour atteindre Britanico (2h) mais nous ne nous y attarderons pas le vent est glacial et le temps devient de plus en plus menaçant! Nous entamons la descente qui nous prend toujours un peu plus de temps que la montée et là nous croiserons beaucoup de monde dans le sens inverse. D’ailleurs on nous indiquera que normalement le sentier entre le premier mirador et le dernier est fermé! Oups nous n’avons jamais vu cela et de toute manière, c’est fait!

Nous récupérons nos sacs à Italiano, et partons en direction du Campamento Los Cuernos. Nous nous arrêterons au Campamento Francès pour casser la croûte, il est 11h30, et la pluie s’intensifie! Bon timing! Nous sommes abrités sous une toile qui fait office de refuge. Là, une famille d’Américains s’est également abritée pour manger. Ils nous font une place, le patriarche engage rapidement la conversation avec un français approximatif mais usuel. Nous passerons la petite heure avec eux à échanger sur Trump et sa politique d’immigration, Macron, l’économie en général, bref la France et les  » Stats’ « , le tout dans la langue de Shakespear.

Nous repartons après cette pause, sous la pluie, toujours en surplombant le superbe Lago Nordenskjodl. Nous finirons par marcher sur ses berges, sous la pluie et les rafales de vent, en évitant de belles vagues. Et oui, le vent rendait ces eaux bien agitées! Derrière nous, tout est gris et menaçant, la Valle Del Francès et Britanico sont maintenant plongés dans une brume des plus épaisses… Nous arriverons à Los Cuernos et de ce camping, la vue est tout bonnement magnifique : le Lago d’un côté et le Cuerno Este de l’autre!

Nous installons notre tente sur des plateformes en bois prévues à cet effet. Nous l’amarrons solidement avec quelques cordages fournis par le responsable du camping.

Une fois installés, nous allons dans le refuge. Rien à voir avec tout ce que nous avons vu précédemment : le complexe est ici trés récent, le personnel agréable. Bref, nous nous y sentons bien! Pour l’occasion (bon la société qui gère l’endroit ne nous à pas laissé trop le choix…) nous prenons le « Full-Board » c’est à dire Petit-Dej, Déjeuner, Diner. « Tout cela pour la modique somme de « … 120 $ pour deux (+ la plateforme pour la tente)!  Même si le prix est assez exorbitant, enfin des douches PROPRES! et neuves! Nous sommes au chaud sans devoir jouer des coudes pour nous installer. Nous nous autoriserons un apéro en jouant aux échecs (et oui, on est comme ça nous!) et nous mangerons très bien le soir (je me permettrais même de demander une seconde assiette!).

 

Jour 3 Campamento Grey -> Campamento Italiano

Vendredi 6h, le jour se lève sur le Camping du Lago Grey et la pluie, qui nous a bercé toute la nuit, tombe toujours… Nous remballons tout et nos allons petit déjeuner au refuge ouvrant, une nouvelle fois, à 7h. Ben est content de cette journée grise et morose qui s’annonce et ne cesse de répéter  » ‘Engagez-vous qu’ils disaient!! » J’essaie de le réconforter en lui disant que la pluie va cesser mais que nenni, elle s’accroche, elle s’infiltre!! L’objectif de la journée est à 18km en direction du Campamento Italiano (camping réputé pour ses souris!). La première partie se fait sans trop de souci en 3h30, malgrés les pierres et les racines glissantes, nous arrivons sous les coups de midi au refuge de Paine Grande. Frigorifiés et bien trempés, nous décidons de réaliser une halte afin de reprendre quelques forces. Par chance, nous évitons une belle rincée que nous regarderons bien au chaud dans le refuge. Nos wraps/charcut’/tomate/fromage et notre petite soupe nous fera un bien fou! Nous repartons pour 8 km et 1h45 de marche. Le chemin, sous la forme d’un « Single Track » est, malgré la pluie, agréable. La vue pourrait être vraiment superbe si il y avait un peu plus de soleil, hélas, ce dernier ne souhaite toujours pas pointer le bout de son nez. Nous arrivons au camping Italiano, seul camping de la CONAF (organisme public gérant le parc) gratuit que nous prendrons. Les autres campings sont en effet gérés par des sociétés privées.

L’accueil est fait par un Ranger, fort sympatique, mesurant au moins deux têtes de moins que Ben .

Il nous demande notre réservation, que nous avons, Ben lui montre, et en sortant le fameux document, il me l’expliquera après, il distingue « nombre de tente: 1, nombre de personnes : 1 »…. Oups. Il restera de marbre et lui tendra le document en lui indiquant que la réservation est pour une tente… rien d’autre.

Le ranger me regarde et dit : « Y para ella?/Pour elle? ». Ben fait mine de ne pas comprendre et lui retend la même réservation. Il ne discute pas plus.. Ouf…

Il est 15h, nous installons la tente trempée, toujours sous la pluie : au moins cela ne change pas trop. La couche extérieure de nos vétements en Gortex est également trempée, nos polaires sont plutôt humides, nos sur-pantalons par contre ont bien protégés nos pantalons. Quant au chaussures, elles n’auront pas tenu, les chaussettes sont mouillées et les petons frigorifiés!

16h30, nous décidons de manger dans le refuge de ce camping ayant la réputation d’étre assez « roots » (→ sale). Nous avons rapidement la confirmation : le refuge, ouvert d’un unique coté sur l’extérieur est minuscule (seulement deux tables accolées permettant d’accueillir quelques 4 à 6 personnes chacune), le sol en terre est gaugé d’eau stagnante, de boue et des différents déchets abandonnés par les campeurs. L’une des tables est au deux tiers occupée par des affaires laissées par des randonneurs, l’autre est pailletée (joli terme, vous ne trouvez pas?) de miettes au mieux, de sauce tomate tournée goût champignon au pire. Bref, un arc en ciel de couleur et d’odeur! #Bonheur

Nous essayons tant bien que mal de nous faire une place, nous dinons rapidement, pas question de trainer ici. 17h, même si une douche chaude aurait été la bienvenue, il n’y en a pas, nous nous emmitouflons dans la tente. Nous avons l’idée de monter une super installation de séchage de chaussettes et tours de cou dans la tente qui fera quand même un peu effet pour le lendemain matin.

18h, usés moralement et physiquement par cette journée des plus désagréables, nous nous endormons.

Le reveil est mis à 5h30 le lendemain, avec l’objectif, si le temps est clément, d’aller jusqu’au Mirador Britanico, au centre de la Vallé Del Francès.

 

PS : les deux petites clochettes couleurs blanc cassés/fond jaunes sont ?? (je n’ai pas trouvé son petit nom) tandis que les orchidées blanches/vertes/jaunes sont appelées Chloraea magellanica ou Orchidée Porcelaine vraiment superbes! Les fleurs rouges nous les avons déjà rencontré se sont des Notro.

PS2 : ne chercher pas notre tente, elle n’est pas sur ces photos.