« j’aime pas les français » … « je vais vous faire une intraveineuse »

Après notre virée à Elqui, nous nous dirigeons vers San Pedro de Atacama. Après quelques péripéties avec notre bus tombé en panne en plein milieu de nulle part, nous arrivons à Calama. Là, nous avons 3h d’attente environ afin de prendre notre connexion pour San Pedro de Atacama. « Quoi de mieux que de profiter de tout ce temps libre pour se rendre à l’hôpital!? »

En effet, depuis 2 ou 3 jours Benoît a des difficultés à marcher. La plaie qu’il s’était fait à Santiago, ne cesse d’enfler, son aspect est peu rassurant et enfin le pus qui en ressort à la moindre pression n’est pas trés encourageant. Tout cela malgré les soins prodigués dès le début de la blessure à Santiago (2 semaines auparavant) et la cicatrisation qui semblait bien se réaliser.

Une fois arrivés dans l’hôpital local, Ben explique les faits à l’accueil pendant que je cherche les papiers de l’assurance. Nous n’avons que 3 petites heures et les urgences sont assez remplies, environs 15 personnes attendent…

Heureusement (je ne sais pas si c’est vraiment le bon terme), il sera pris 10 minutes plus tard. Un médecin, lui posera des questions : qui, quoi, où, comment, avec des échanges assez irréalistes :

Médecin – « mais si vous étiez bourré! »

Ben – « euh …non je faisais juste la vaisselle »

Médecin – « (….) j’ai été en France, à Paris, personne ne nous a aidé, on était perdu … jamais plus je n’irai… on va vous faire une intraveineuse » !!!

Ben – ……. (What?!!!!!!).

Ben s’est vraiment posé la question de quitter l’hôpital de peur de ce médecin un peu farfelu!

En fin de compte, la suite se passera bien. Je le rejoindrai en salle de soin où nous attendrons un infirmier.

Il arrive une première fois équipé seulement (petit joueur) de compresses et de l’antibiotique en intraveineuse. Après avoir placé cette dernière, il se plongera au coeur du sujet : il soulève le pansement appuie un peu sur le plaie… fait un pas en arrière… (de dégout ou de peur? nous ne saurons jamais) et me demande de sortir… Il ne devait pas s’attendre à cela!

Après mon départ, il sortira également de la pièce et reviendra quelques secondes plus tard avec à sa gauche un piqure d’anesthésiant, et à sa droite un beau scalpel, qui semble bien tranchant. Benoit n’aura même pas besoin de lui demander si ce dernier coupe bien : après avoir anesthésié la zone (4-5 piqures par ci par là), il incisera la plaie pour en sortir un florilège de bonnes ou mauvaises choses : pus, sang… …. peau nécrosée…. Un panel de couleurs et d’odeurs! Je crois qu’il était temps qu’on se rende à l’hôpital!

Il avouera que c’était la pire chose de sa journée et Ben n’en était pas très fier!

Nous ressortons pile poile à l’heure pour prendre notre bus! Perfect timing!

 

 

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