Le Salar d’Uyuni et le Sud Lipez

Après une recherche active de touristes afin d’échanger nos derniers Pesos Argentins en Dollars US, deux bus, de la neige, un passage de frontière à pied sous la pluie : nous voici en Bolivie!

La première étape, après une nuit dans la ville frontière bolivienne de Villazon, est de rejoindre Tupiza qui sera la ville de départ de notre tour 4j/3n dans le Sud Lipez.

Une fois arrivés au terminal de bus de Villazon, nous trouvons rapidement un bus, ainsi que deux français qui souhaitent également faire le Salar d’Uyuni. Ni une ni deux, nous leur proposons rapidement de se joindre à nous afin d’être en force pour négocier notre tour.

Nous faisons donc 4 heures de route dans un mini bus pas trés confortable et un peu surpeuplé.

Résultats de recherche d'images pour « Mini bus bolivie »
Inconfort quand tu nous tiens…

Une fois arrivés à Tupiza, nous cherchons rapidement un hébergement, puis nous faisons le tour des agences avec Marité une premiere fois en éclaireurs.
Après avoir pré-sélectioné trois agences, nous laissons le choix à Bastien et Lucie, nos compères pour cette aventure, l’importante décision de trancher et de sélectionner notre agence, le choix se portera sur Natural Adventures.

Nous prenons rendez vous pour le lendemain matin 7h, devant notre hôtel, où notre chauffeur ainsi que notre cuisinière devront nous récupérer en vue du départ.

Lendemain 7h, nous embarquons dans le 4×4, en formation 2-2-2 : les filles (comme le bétail?) à l’arrière, Bastien et moi héritons des places centrales (on a des grandes jambes), enfin devant, le chauffeur et la cuisinière.

Nous sortons rapidement de la ville et nous dirigeons quasiment instantanément vers des routes en terres afin de prendre le petit déjeuner en surplombant les rochers du Sillar.

Cette journée, à destination de Quetena, sera la plus éprouvante au niveau des trajets. En effet, nous réaliserons dans les 300 km de pistes en 8 heures de route. Nous passerons par Rio San Pablo de Lipez où nous déjeunerons, par les ruines du village de San Antonio de Lipez où un charmant monsieur nous expliquera l’histoire de cet ancien village aujourd’hui abandonné et par le Mirador de Laguna Morejón à 4855 mètres d’altitude.

Une fois arrivés à notre premier bivouac, nous prenons nos quartiers dans un dortoir que nous partageons avec Lucie et Bastien. Les lits sont accompagnés de couvertures du plus mauvais gout : Dauphins, Captain America, Princesse Raiponce… Mais au moins ils semblent chauds! Après un repas copieux, la fatigue nous guette : c’est l’extinction des feux. Nous nous endormons, la tête remplie de superbes paysages. Ce n’est qu’un début…

 

Le lendemain, rebelote, voiture, piste, trous, arrêt, trous, piste, voiture.

Nous partons cette fois en direction de Villa Mar. Les paysages sont toujours aussi beaux malgré la sécheresse. Les lamas squattent régulièrement la route, imposant la prudence à notre chauffeur.

Nous ferons notre premier arrêt à une Laguna où la présence de soufre ne fait aucun doute, puis à la Laguna Kollpa où nous verrons des flamands roses. Cette dernière est aussi réputée pour son carbonate de sodium utilisé auparavant comme shampoing.

Ensuite, direction le Salar Chalviri où nous faisons une halte « tou-tou » (touristes) pour une petite baignade éclaire, 20 min montre en main, dans des sources chaudes thermales de Polques. L’eau est divine, la vue splendide! Par contre la sortie des ces eaux agréables, dans le froid, est un peu compliquée.

Nous nous reprenons la route vers le Desierto de Dali puis nous arrêterons à une immense lagune : la Laguna Verde. Elle ne nous offrira pas son vert éclatant du fait de la météo mais le spectacle reste époustouflant!

Puis direction les geysers Sol de Mañana et ses fumerolles, où sous nos pieds la lave bouillonne à 5000 mètres d’altitude rien que ça… Et sans mal de tête, s’il vous plait! Enfin, direction la Laguna Colorada, qui accueillent de nombreux flamands roses. Sa couleur rougeâtre vient des micro-organismes rosés qui la composent, source d’alimentation des flamands qui leur donnent aussi cette couleur! Magnifique!

 

Pour le troisième jour nous partons en direction d’Uyuni, mais avant cela nous ferons un détour en passant par le désert de  Siloli et ses étranges formations rocheuses notamment celles appelées la Copa del Mundo et el Camel (enthousiasme = 0). Ensuite, direction la Laguna Negra où nous croiserons de nombreux Viscaches (apparentés à des Chinchillas).

Nous rejoindrons aussi une autre vue surplombant une rivière faisant penser à un immense anaconda (enthousiasme = -10) en passant par des immenses étendues de culture de quinoa (il en existe différentes sortes : rouge, jaune, vert). Dernière étape, le cimetière de train qui ne nous a pas emballé pas du tout.

Nous arriverons en fin d’après midi à notre dernier bivouac, où nous nous reposerons une petite heure avant de repartir pour voir le couché de soleil sur le Salar! Enfin!

Là, nous patienterons une petite heure le temps que le soleil, tout doucement, vienne caresser l’horizon. Pour aujourd’hui nous resterons sur les abords carrossables du Salar. En fait, ce dernier étant submergé de quelques centimètres, à plus d’un mètre d’eau, cela complique les manoeuvres des différents chauffeurs.

Après un dernier repas, nous nous couchons dans l’espoir d’avoir un beau lever de soleil pour le lendemain sous un ciel dégagé.

Le lendemain, il fait encore nuit noir quand nous nous levons. Après avoir chargés nos sacs, nous repartons en direction du Salar. Cette fois, notre chauffeur affrontera l’eau et le sel, après avoir fait un signe de croix d’usage : rassurant. La veille, nous avions en effet vue de nombreuses voitures en difficultés avec de l’eau à mi portière, des moteurs qui calent et qui ne veulent plus repartir. Nous croisons les doigts pour ne pas subir le même sort.

Pour ma part, la difficulté principale est de ne pas mettre le pied dans l’eau du fait de ma coupure de peur qu’elle se ré-infecte (cela serait pas mal d’éviter l’hôpital pour la fin du voyage non?!). Marité sera meme obligée pour l’occasion de me porter (le grand luxe n’est-ce-pas?) pour rejoindre le premier hôtel de sel afin de prendre notre petit déjeuner..

Le temps hélas ne sera pas fabuleux. Nous prendrons les clichés d’usages, et bien qu’agréable, nous ne ferons pas de vieux os sur le Salar. Nous repartirons tranquillement… jusqu’à nous « embourber » dans un trou d’eau qui nous bloquera pendant 5 longues minutes… Preuve irréfutable que Dieu n’existe pas sinon ce dernier aurait protégé notre chauffeur!!!

Nous repartons à Uyuni, où nous trouverons un bus en direction de Potosi à 13h30, ville étape avant de nous rendre à Sucre.

 

 

 

 

 

Road trip à Salta

Après notre semaine à San Pedro au Chili, nous sommes de retour en Argentine à Salta où nous devons retrouver Pascale et Fanny (voir article Valparaiso) avec qui nous devons louer une voiture. Hélas pour cette fois, point de 4×4 nécéssaire (à ma plus grande déception).

Nous arrivons en ville aux alentours de 20h après 12h de bus, avec en prime un passage de frontière au Paso de Jama à quelques 4200 mètres d’altitude, et quelques cols en veux-tu en voilà. C’est donc éreintés que nous faisons nos premiers pas dans le terminal de bus de Salta. Là, un homme viendra à notre rencontre nous proposant de loger dans son auberge de jeunesse à quelques quadras (terme espagnol indiquant un paté de maison). Après une petite négociation tarifaire, nous tombons d’accord et nous nous rendons jusqu’à l’hôtel, Hostel Backpackers Eco Salta.

Nous commençons à nous installer tranquillement dans ce dernier, et qui croisons-nous entrain de cuisiner : Pascale et Fanny! Coïncidence assez pratique pour l’organisation des prochains jours.

Le lendemain matin, après s’être mis d’accord sur les derniers détails de notre expédition, nous partons à la recherche du Graal, une voiture confortable pour quelques 7 jours. Après avoir enchainé quelques agences de Loc’, avec des prix plus ou moins raisonnables, nous trouvons chaussures à nos pieds (ou boite de vitesse à ma conduite?). Nous chargeons nos sacs et faisons quelques courses, midi sonne : décollage immédiat pour la boucle « Sud »!

Nous partons en direction de Cafayate à 200 km de là au Sud. Sur la route, Pascale et Fanny ne cessent de parler d’un certain film Argentin qui aurait été tourné dans les environs… Qu’il faut « Absolument s’arrêter!!!!! ». Elles nous expliquent rapidement qu’il s’agit de deux hommes qui se battent (ce qui est plutôt commun, bon sauf dans les films français je vous l’accorde…). Arrivés sur place, l’endroit m’est familié… Je rassemble les pièces du puzzle…

– C’est pas une histoire de fou? Avec deux mecs qui se prennent la tête en voiture? Avec des voitures qui tombent là, dans la rivière!

– Si, si!!!!! C’est çà! Tu as du le voir !

En effet, le fameux film intitulé Les nouveaux sauvages (bande annonce en lien) est un enchainement de 6 ou 7 histoires plus « sauvages » les unes que les autres! Nous avions vu avec Marité quelques scènes, dont la scène de deux automobilistes se prenant « gentiment » la tête à coté de ce pont.

Nous prenons quelques photos pour immortaliser l’instant. Je serai la risée de ces dames qui diront que je n’ai pas l’air très agressif… Je vous laisse constater.

 

Nous continuons notre route, passerons différents cols, rentrerons dans la Reserva Natural Quebrada de los Conchas où nous arrêterons dans deux grottes, dont les tags fait sur les pans de pierre (du genre « Gislène + Brandon = Love 1930 ») sont pour le moins pitoyable, puis nous nous arrêterons à Cafayate où nous passerons la nuit. Les paysages qui s’offrent à nous tout au long de la route sont vraiment magnifiques et des formations rocheuses vraiment impressionantes!

 

Le lendemain matin, direction Cachi  où les paysages se font dans un premier temps encore plus sec et la route n’est plus d’asphalte mais de terre. Nous traversons des villages plus perdus les uns que les autres en passant par Angatasco,  la Quebrada de las Flechas. Puis au détour d’un col, de la verdure et le Parque Nacional Los Cardones et tout ses cactus.

Le soir, arrivés à Cachi, et aprés avoir montés les tentes, nous nous cuisinerons un bon barbec’/ratatouille-semoule. La Dalle et moi seront chargés de ce dernier (recherche de bois, allumage, entretien, et cuisson de la viande), Marit’ et Fanox’ feront le tour de la ville pour nous trouver de quoi manger.

Résultat, un repas des plus savoureux!

 

Le 20, nous repartons vers Salta, où nous ferons étapes quelques heures pour réserver nos bus respectifs pour la fin de semaine, et également pour une vague histoire de retrait de fils à mon pied convalescent.

Une fois chose faite, nous partons en direction de Jujuy (prononcé Rourouille) pour arriver à la tombée de la nuit à Pumamarca équipés bien sur de Coca (à chiquer) afin de contrer un éventuel mal d’altitude…

Pumamarca sera notre camp de base pour 3 jours, à notre arrivée petite balade dans le centre ville et ses boutiques souvenirs puis petit resto le tout dans un ambiance musical bien typique!

Le lendemain, nous irons dans un premier temps jusque Pulcara de Tilcara, où nous nous rendrons compte que nous avons oublié notre appareil photo à Pumamarca… Dommage, c’est un beau site archéologique indigène tout fait de pierre. En rentrant, nous partirons sur les hauteurs de la ville. Là, nous aurons une vue imprenable sur la montagne aux 7 couleurs. A vous de juger!

Bon, les couleurs sont un peu intensifiées…
Marit’ et son copain le chien… Ou pas

 

 

Le 22, nous partons pour Iruya, un village coupé du monde à quelques 3 heures de bus/4×4 et nous sommes bien contents de laisser la conduite aux locaux car la route est ultra sinueuse et le paysage à l’arrivée est magnifique! Nous y resterons quelques heures le temps de reconnaitre les alentours.

Gamin avec un masque de loup des plus réalistes!

 

Le 23 février, nous allons jusqu’à la montagne aux 14 couleurs de Hornocal.

Nous nous essayerons à faire des photos… Pour un résultat plus que mitigé :).

Sur le retour la fatigue aura de raison de moi, mais heureusement ma ritounette (elle insiste pour le terme….) inventa un système afin que je somnole dans les meilleures conditions.

Enfin, le 24, pour notre dernier jour, nous allons jusqu’au Salinas Grandes et nous avons adoré ce vaste horizon blanc permettant quelques fantaisies photographiques! Voici le résultat!

 

 

 

 

San Pedro de Atacama

Nous arrivons le 11 février à Atacama sous un ciel quelque peu chargé, chose assez exceptionnelle dans cette contrée située au nord du Chili. La région est en effet réputée pour sa sécheresse ainsi que pour…. son ciel sans nuage…. Pour preuve  : « il n’y a pas eu de pluie depuis 400 jours! »… nous manquerons de chance car il pleuvra pas mal les premiers jours!

Nous posons notre tente au camping La Casa del Sol Naciente, pas très cher mais pas très propre non plus!

Après quelques renseignements à gauche et à droite (agence de tourisme/office de tourisme), le plan est rapidement fixé : les prix des excursions étant assez chers, louer une voiture et faire les excursions par nous même semble être la meilleure option.

Le seul loueur présent dans la ville, Hertz, réalise des prix exorbitants, à deux doigts de nous décourager. Heureusement, nous trouvons un autre loueur, Econorent, situé à Calama (la ville de l’hôpital préféré de Ben, à 1h30 de bus) où l’on nous propose un 4×4 pour moins cher qu’une Clio chez Hertz à Atacama. Deux françaises, Juliette et Marie (étudiante à Mendoza pour un an), se joignent à nous pour dans ce périple routier d’un bon millier de kilomètres et que nous retrouvons le midi même!

Je vous laisse admirer notre tank pour les 5 jours à venir : ! (cela a fait la semaine à Ben « laissez passer mon gros 4*4 », « regardez mon gros 4*4 » « blllablaaa avec mon gros 4*4 » et j’en passe).


Nous filons en direction de la Valle de la Luna (2400 m.s.n.m) à 15km de la ville. Nous effectuerons plusieurs arrêts une fois entrés sur le site : caverna de sal, duna mayor, mina de sal Victoria et Crisanta. Le vent a sculpté et érodé les roches au fil de nombreuses années. Le sel remontant des tréfonds de cet endroit à la surface du sol, du fait de ce climat si aride, donne un effet pailleté au sol et aux pierres. Le tout donnant un paysage désertique assez particulier.

Le lendemain, nous nous donnons RDV à 4h de matin afin de rejoindre les Geysers El Tatio. Ce site perché à une altitude de 4200 m.s.n.m est distant de, seulement, 98 km. C’est peu, mais additionnez le chemin de terre, la pluie, la prudence requise, deux ou trois lamas à éviter et vous obtenez 3h pour faire le trajet. Ayant que très peu/mal dormis (couchés 1h, levés 3h45 nous avions voulu essayer de dormir dans la voiture #jeSuisUnePince), je ne suis d’aucune aide pour Ben qui prendra le volant bien seul durant ces 3h de route et où nous dormirons en totale de confiance. Arrivés sur place, il gèle, il fait bien noir mais le levé du soleil est annoncé dans une dizaine de minutes. Ben fera une petite sieste éclair avant de nous rejoindre, pendant que moi et les filles armées de lampes frontales, nous nous dirigerons sur le site. Nous aperceverons les fumerolles des geysers qui, petit à petit, grandissent au fur et à mesure que le soleil pointe son nez! Un beau spectacle s’offre à nous et le soleil nous dévoile le merveilleux paysage qui nous entoure.
Sur le trajet du retour, nous découvrons la route que nous avons emprunté (Ben : correction, que j’ai emprunté « seul abandonné de tous ») le matin : le paysage y est absolument magnifique!

L’après-midi, nous nous rendrons à la Laguna Chaxa et Tebenquiche à 62 km de la ville et 2300 m.s.n.m, lieu où se regroupent les flamands roses pour manger, et qui est également et accessoirement le fameux Salar d’Atacama. Nous resterons sur notre faim…peut être aussi à cause du temps, un peu gris, qui enlève toutes les couleurs du paysage.

Après cette journée et notre douloureuse nuit dans le 4×4, nous nous rendrons à  un sympathique et confortable camping . Ouf!

Le 14 février, nous partirons aux Lagunas Miscanti et Miniques à 115 km et perchées à 4300 m.s.n.m. Ben conduira et nous, les filles, nous grimperons à l’arrière du 4*4 dans la benne afin de prendre plus facilement des photos. Nous nous ferons rappeler à l’ordre par des gardes, selon Ben, « [Encore] des jaloux qui n’ont pas de gros 4×4″… Les lagunes raviront nos yeux, au menu : volcans, eaux étincelantes, neiges éternelles et plaines colorées!

Au retour, nous nous arrêterons à la Valle Marte, sympa! Mais avant cela, nous ferons un stop pour visiter deux églises dans les villages de Aguas Blanca et Toconao. Dans le dernier, nous entendons des tam-tam et curieux que nous sommes, nous nous dirigeons vers ceux-ci! Tous les habitants (…50 environs -> #GrosseTeuf’ #NouvelAnTrailor2017-2018…) y fêtent le carnaval, quelques hommes sont déguisés en grand-mère et prennent des voix pinchardes! Nous nous ferons embarqués pour danser avec eux!

Le dernier jour de location arrivant, direction Lagunas Escondidas et le clou du spectacle la Vallée Arco Iris où nous serons tout seuls! Nous y verrons des montagnes multicolores, des lamas, des flamands roses, des ânes de très près (il passera même ça tête par la fenêtre, Ben ayant verrouillé ces dernières en position basse!).. Juste superbe ce petit coin perdu!

Le lendemain direction Salta, en Argentine!

 

« j’aime pas les français » … « je vais vous faire une intraveineuse »

Après notre virée à Elqui, nous nous dirigeons vers San Pedro de Atacama. Après quelques péripéties avec notre bus tombé en panne en plein milieu de nulle part, nous arrivons à Calama. Là, nous avons 3h d’attente environ afin de prendre notre connexion pour San Pedro de Atacama. « Quoi de mieux que de profiter de tout ce temps libre pour se rendre à l’hôpital!? »

En effet, depuis 2 ou 3 jours Benoît a des difficultés à marcher. La plaie qu’il s’était fait à Santiago, ne cesse d’enfler, son aspect est peu rassurant et enfin le pus qui en ressort à la moindre pression n’est pas trés encourageant. Tout cela malgré les soins prodigués dès le début de la blessure à Santiago (2 semaines auparavant) et la cicatrisation qui semblait bien se réaliser.

Une fois arrivés dans l’hôpital local, Ben explique les faits à l’accueil pendant que je cherche les papiers de l’assurance. Nous n’avons que 3 petites heures et les urgences sont assez remplies, environs 15 personnes attendent…

Heureusement (je ne sais pas si c’est vraiment le bon terme), il sera pris 10 minutes plus tard. Un médecin, lui posera des questions : qui, quoi, où, comment, avec des échanges assez irréalistes :

Médecin – « mais si vous étiez bourré! »

Ben – « euh …non je faisais juste la vaisselle »

Médecin – « (….) j’ai été en France, à Paris, personne ne nous a aidé, on était perdu … jamais plus je n’irai… on va vous faire une intraveineuse » !!!

Ben – ……. (What?!!!!!!).

Ben s’est vraiment posé la question de quitter l’hôpital de peur de ce médecin un peu farfelu!

En fin de compte, la suite se passera bien. Je le rejoindrai en salle de soin où nous attendrons un infirmier.

Il arrive une première fois équipé seulement (petit joueur) de compresses et de l’antibiotique en intraveineuse. Après avoir placé cette dernière, il se plongera au coeur du sujet : il soulève le pansement appuie un peu sur le plaie… fait un pas en arrière… (de dégout ou de peur? nous ne saurons jamais) et me demande de sortir… Il ne devait pas s’attendre à cela!

Après mon départ, il sortira également de la pièce et reviendra quelques secondes plus tard avec à sa gauche un piqure d’anesthésiant, et à sa droite un beau scalpel, qui semble bien tranchant. Benoit n’aura même pas besoin de lui demander si ce dernier coupe bien : après avoir anesthésié la zone (4-5 piqures par ci par là), il incisera la plaie pour en sortir un florilège de bonnes ou mauvaises choses : pus, sang… …. peau nécrosée…. Un panel de couleurs et d’odeurs! Je crois qu’il était temps qu’on se rende à l’hôpital!

Il avouera que c’était la pire chose de sa journée et Ben n’en était pas très fier!

Nous ressortons pile poile à l’heure pour prendre notre bus! Perfect timing!

 

 

Vallée de l’Elqui

 

Le 8 février, nous prenons la direction du Nord pour des contrées que nous espérons plus verdoyantes : la vallée de l’Elqui dev(r)ait s’y préter… A première vue.

Nous enchainons donc les bus à destination de la ville de La Serena, où nous réaliserons un stop éclair de 3 minutes montre en main, et sauteront dans un bus à destination de Vicuna, notre point de chute.

Là, arrivés sur les coups de 20h, nous installons notre tente dans cette charmante petite bourgade, dans un charmant petit camping. Ereintés par le voyage, nous discutons rapidement avec d’autres voyageurs afin de connaitre les lieux à ne pas manquer et nous glissons dans nos sacs de couchage.


Le lendemain de notre arrivée, nous partirons rapidement vers une pisquera artisanale nommée ABA à quelques kms de la ville. La visite guidée des lieux ainsi que les explications, aussi bien sur l’histoire que sur les technique d’élaboration mise à l’oeuvre dans cette pisqueria, nous sera fournis, en espagnol svp, par une employée. Avant de partir, une dégustation s’impose, et vue la chaleur étouffante, Ben nous comandera un cocktail excellent composé de : pisco, tonic, citron et orange pressés, thé earl grey infusé quelques secondes et des glaçons.

 

 

Sur le retour, nous entamerons une petite marche de 2h afin de grimper sur les hauteurs de la ville afin d’y admirer la vallée. Admirer est un grand mot… Le lieu est beau….. (vous sentez le « Mais » arriver?) Mais (je vous l’avez dis), la végétation, inexistante, rend ce paysage beaucoup trop sec à notre goût.

De retour en ville, après discussions avec quelques campeurs et l’office du tourisme, nous décidons de plier bagage et de nous rendre dans le village de Pisco Elqui, réputé moins cher et plus typique (= village plein d’Hippies, réputé pour ces ondes cosmiques, etc..). Première mauvaise surprise une fois arrivés : le camping est plus cher pour moins de service (pas de cuisine, pas d’eau chaude : on s’en rendra compte à 2h du matin en rentrant d’une excursion de nuit, pas de wifi, pas de bornes électriques) contents ! Rapidement, nous nous décidons à repartir dès le lendemain. Mais avant, vue que nous sommes là, nous faisons le tour des agences (il est déjà 20h), en espérant deux petites places pour le soir même afin d’observer les étoiles. Dès les premières discussions, on nous annonce des prix dignes de la prohibition (merci qui? Merci les hippies!). Nous ne perdons pas espoir et nous ne nous fions pas à leur dire : « Tout est complet ce soir, et partout ! » (c’est cela oui…). Au détour d’une rue, nous allons à la rencontre d’un gérant d’une agence, il nous propose de monter derrière son 4*4 et de nous faire un prix pour le soir même en nous prévenant que l’on aura surement très froid froid du fait de la nuit et le vent !! Hélas, il se ravise dans la foulée, culpabilisant de nous amener dans ces conditions qu’il juge extrêmes… Un peu déçus, nous le remercions poliment, et partons en tenter une autre jusqu’a ce que….ce dernier nous interpelle à nouveau et accepte de nous emmener ! Il nous explique qu’étant un grand frileux, il était déjà bien emmitouflé alors que nous, nous étions en short-t-shirt, et ne voulait pas nous imposer cela… Des touristes chiliens présents lors du premier échange ont fait pencher la balance en notre faveur ! Tout contents nous décidons de manger un gros burger et une crêpe <3 (pendant la préparation, je partirai au camping récupérer des affaires chaudes car Ben commence à avoir mal à ma coupure au pied faite à Santiago et  marche difficilement → on fait trainer le suspens de cette fameuse histoire, à savoir que va t-il se passer?).

Prêts à 23h, nous embarquons dans la benne du 4*4 avec deux autres touristes pour 30 minutes de route. Arrivés sur les lieux, nous prenons place autour d’un feu et écoutons les recommandations dont la principale est « aucune lumière blanche qui peut casser le processus d’acclimatation au noir, qui dure 30 minutes ». Nous nous installerons dans des transats, nous nous emmitouflerons dans des couvertures et nous dégusterons enfin un bon petit thé préparé pour l’occasion en écoutant le flux d’explications de nos guides. Munis d’un laser, ils nous feront voir, entre autres, les différentes constellations : taureux, gémeaux, cancer, lion. Puis, nous aurons des explications pour se repérer via la croix du sud et la constellation d’Orion : amas d’étoiles prenant la forme d’un arc et d’un poignard à sa ceinture.

1h30 du matin approchant, la visite galactique se termine et nous rentrons.

Le lendemain, comme prévu nous quittons la vallée d’Elqui après seulement deux jours sur place, et décidons de prendre la direction de San Pedro de Atacama au nord du Chili. Nous ne cachons pas notre déception de ce que nous a offert cette vallée de l’Elqui qui ne correspondait pas à l’image que l’on s’en été faite.

 

Valparaiso, la ville du Tag

« Un joli chaos », c’est la définition de Valparaiso (Valpo pour les intimes), qui était notre prochaine étape après notre séjour idyllique sur l’Ile de Pâques. Nous posons donc nos valises dans l’auberge de jeunesse Casa Volante Hostal en plein centre de cette cité portuaire, plus grand port du Chili, situé à 200 km à l’ouest de Santiago.


Arrivés tardivement (approximativement 1h du matin), nous ne découvrirons la ville que le lendemain matin, ville ayant la fâcheuse réputation d’être peligroso (Dangereuse).
Cette ville, à flanc de montagnes à l’instar d’Ushuaia, est très colorée : chaque façade est soit d’un jaune éblouissant, soit d’un bleu éclatant, avec quelques vert enivrants par-ci par-là, mais aussi de peinture rouge … bien saignante.

 

 

 

La signature de la ville? Elle se fait à la bombe de peinture : le tag est ici une institution! Il y en a pour tous les gouts, et de toutes les couleurs! Tag orienté religieux? Politique? Simplement Artistique? Faites votre choix! Nous verrons même un tag de M. Chat, un artiste franco-suisse qui imprime sur les murs des plus grandes villes du monde, sa marque de fabrique : des chats jaunes reconnaissables entre milles.



Nous passerons nos journées à gambader de rue en rue, à serpenter les quartiers perchés sur les différentes collines (cerro) abruptes, parsemés de ruelles plus tortueuses et plus exiguës les unes que les autres.

Nous rencontrerons, au détour d’une pinte de bière, Pascale (que j’appellerai Pascal la Dalle en hommage à South Park) et Fanny, deux Caennaises (de Caen, et non de Cannes!) afin de planifier un road-trip en commun prévu pour la fin février à l’extreme nord de l’Argentine (Province de Salta).

Nous irons jusqu’au vieux port de Valpo’ pour voir les bateaux de pêcheurs rentrer avec leurs butins, ainsi que les goélands, mouettes et lions de mer suivants les embarcations telle une escorte, et guettant les faits et gestes des marins dans l’espoir de récupérer une partie de la pêche.


Vous avez donc là l’image du « Joli », mais qu’en est-il du « Chaos »?

Le revers de la médaille est que la ville est hélas extrêmement sale : les déchets jonchent régulièrement le sol, l’odeur d’urine (aucune idée sur l’animal coupable, homme ou chien) y est omniprésente… Enfin, les locaux nous ont régulièrement demandé de faire très attention à nos affaires, nous ont conforté (à tord?) dans notre impression d’insécurité, l’architecture (ruelle sombre, tortueuse, difficile d’accès) s’y prêtant, hélas, à merveille.

Un coup de coeur tout de même, car les couleurs et l’âme de la ville font vite oublier tout ces petits aléas!

 

PS : Nous n’avons eux, pour notre part, aucun probleme de vol ou quoi que ce soit. La police Chilienne est très présente pour faire régner l’ordre et est des plus efficaces. La prudence est de mise, comme dans toute grande ville que l’on ne connait pas… Bon sauf qu’au Chili, je l’apprendrai plus tard par des locaux, certains délinquants construisent eux mêmes leurs armes, via un percuteur récupéré à droite, d’un canon fabriqué à gauche.

 

Rapa Nui : quelque part au bout du monde

Que dire ? Géniallisme, merveilleux, mystique et mythique, ambiance polynésienne (#CoolTranquilleMaCaille) au rendez-vous ! Que du bonheur au pays des Moais. Ce sont 4 jours et trop peu au final que nous avons passé sur Rapa Nui.

De Santiago, nous embarquons pour quelques heures de vol avec la compagnie LATAM, la seule desservant l’île. Nous descendons de l’avion et déjà nous sentons que l’ambiance change ! Nous sommes accueillis par le propriétaire du camping avec un collier de fleurs. Je suis aux anges ! Nous monterons notre tente au camping Tipanie Moana, très joli camping et hyper fonctionnel.

Nous commencerons par faire le tour de la ville d’Hangoa Roa (difficile de se tromper, c’est la seule ville de l’île) et des environs. Je commence à mitrailler toutes les fleurs croisées, au grand dam de Ben, elles sont tellement belles ici !

 

Nous nous dirigeons vers le bord de mer et découvrons alors les premiers Moais au petit port de pêche où tous les enfants se baignent et surfent ! Une institution ici, de paire d’ailleurs, avec cheveux longs et teint halé! En attendant le coucher de soleil, nous prendrons un verre en bord de mer. Excellent cocktail et bien rafraichissant avec une superbe vue sur l’océan et ses vagues !

Ensuite, nous assisterons au coucher de soleil sur le site Tahai regroupant trois Ahus et un Moais doté d’une coiffe et d’yeux. Déjà, on s’émerveille!

Dès le lendemain, nous louons un scooter (il n’avait pas de Yamaha R6 en stock…) pour 24h. Nous partons en direction de la côte Est et remontons vers le Nord. Tout le long de la route, nous nous arrêterons pour admirer les différents sites Moais. Premier arrêt à Vinapu tout près de l’aéroport. Puis, on enchaine entre autres avec : Vaihu, Akahanga, Runga Va’e, etc…

Ensuite, nous nous arrêtons à Rano Raraku où nous monterons jusqu’au volcan et le lac dans son cratere  : les couleurs y sont superbes et des Moais sont dressés sur les flancs du volcan…

Nous continuons notre visite et arrivons véritablement à la carrière où ces statues de pierre étaient taillées, travaillées dans la Tuf (nom de la pierre). Un des sites des plus mémorables! Il est tout simplement fantastique ! Les Moais sont partout, debout, couchés et un seul, sur toute l’ile est à genoux. Ce dernier est appelé Moaï Tukuturi. La vue est absolument saisissante : le clou du spectacle est la vue sur le site Ahu Tongarik en contrebas, en bord de mer, le mélange des couleurs est simplement inoubliable !

D’ailleurs, ce site est notre prochaine étape. 15 statues sont dressées dos à la mer. C’est impressionnant et tellement beau ! Nous ferons le tour de ce Ahus où se dressent les Moais.

Enfin, après 2 autres petits arrêts accompagnés de pluie, nous prenons la direction de la plage Anakena : P.A.R.A.D.I.S.I.A.Q.U.E ! Nous nous baignerons dans les eaux turquoises, puis admirerons du bord de mer à l’ombre des palmiers ce paysage saisissant ! Un vendeur ambulant nous proposera de déguster un bon jus de fruit frais, et de manger le gâteau local à la banane sorte de cake hyper dense. Nous repartirons après avoir acheté du miel de l’île qui a un goût d’ananas, délicieux !

Le lendemain matin, vers 13h (Ben : … 13h ? Matin ? -> oui nous sommes en vacances!!!), nous prenons la direction du volcan  Rano Kau sur un sentier qui nous emmène en 1h30 au sommet, puis nous continuerons jusqu’au village cérémonial de Orongo. En arrivant au volcan, nous prendrons une bonne rincée tropicale. Trempés jusqu’aux os mais séchage rapide garanti : « Après la pluie, le beau temps! ». Le village cérémonial surplombe la mer et les îlots appelés Motu Nui, Motu Iti et Motu Kau Kau.

En redescendant, nous nous arrêterons dans le gymnase de la ville où se déroule chaque jour les répétitions pour la fête de Rapa Nui qui débutera le 2 février. Les habitants de l’île répètent leurs danses traditionnelles. C’est absolument envoûtant et superbe à voir! Enfin, pour finir cette journée en beauté direction Tia Berta pour une énorme empanadas au thon!

Avant dernier jour sur l’île. En cette belle matinée, nous décidons de profiter de la piscine naturelle en bord de ville. Nous sommes quasiment seuls, l’eau est translucide et délicieuse.

Puis dans l’après midi, nous nous sommes programmés une sortie snorkeling (palmes – masque – tuba) aux ilots visibles depuis le village d’Orongo. Nous partons avec 6 personnes du camping en direction de l’agence de plongée puis grimpons dans un bateau en bois à moteur vers le site de plongée. Je ne cache pas mon interrogation sur la présence de requins ou non… L’eau est bonne, la visibilité excellente et nous verrons de nombreux poissons.

Retour en ville, l’appel de l’eau encore présent,  il nous emmène une nouvelle fois sur la plage. Nous nous baignerons au milieu des tortues, qui sont vraiment énormes (carapace d’un bon mètre) ! Dernière touche polynésienne pour clôturer la journée, l’achat de deux ananas à déguster directement sur place : absolument délicieux, incroyablement juteux et fruités !

Voici venu notre dernière jour. Au programme normalement, une marche de 6-7 heures afin de faire le dernier côté de l’île : côte ouest et volcan Maunga Terevaka. Sur la route, nous sommes irrésistiblement attirés (surtout Ben) par les agences de surf. Ni une ni deux, il m’y entraine et réserve un cours pour 18h avec Vai Manu! Ils nous restent donc 8 heures pour boucler notre marche. Mais malheureusement, nous aurons le temps seulement de faire deux petites heures de balades et ce jusqu’à la grotte Ana Kakenga qui débouche sur une falaise donnant sur la mer.

Mais, depuis plus d’une heure, je n’arrive pas à ouvrir mon œil gauche, la faute surement à un grain de sable?. Nous décidons de faire demi-tour et de le nettoyer voire éventuellement de passer à l’hôpital si cela ne va pas mieux. Cela passera mais l’après-midi étant bien entamée, nous nous baignerons en ville, de nouveau avec les tortues parce que c’est vraiment génial! Des gens du camping nous prêterons leurs masques afin de voir toute la faune aquatique des environs! 18h arrivant, nous nous dirigeons vers l’agence de surf. Nous serons au complet pour le cours c’est-à-dire 4! Nous nous équipons de combi et t-shirt puis nous aurons droit à un petit cours technique au sol (où ma souplesse et ma coordination me joueront des tours) d’une vingtaine de minutes à peine et après direction la mer! Trop d’excitation!
Le courant est très très fort, nous sommes dans une petite passe, au bord de plage où le courant ne cesse de nous projeter sur la plage, il faut ramer fortement pour avancer à contre courant. Une fois arrivés jusqu’au moniteur, celui-ci saisi notre planche pour nous mettre en position afin de surfer nos premières vagues. Je m’en sortirais plutôt bien en réussissant à me mettre debout entre 5 et 6 fois contre 3 pour Ben’. Après ces deux heures de cours éreintantes, nous découvrirons que notre moniteur est aussi professeur d’EPS sur l’île de Pâques. Nous essayerons de négocier avec lui pour qu’il échange son poste sur l’île de Pâques avec celui de Marité. Bien qu’il ait accepté, nous n’avons à ce jour que peu d’espoir de faire la rentrée 2018 sur l’île de Pâques.

PS :

« Ahus

Les ahus étaient les sépultures et les centres cérémoniels des villages. On pense qu’ils trouvent leur origine dans les autels présents en Polynésie française. Environ 350 de ces plateformes de pierre sont présentes le long du littoral. Les ahus sont recouverts sur leur partie supérieure de pierres plus ou moins plates ; ils comportent un mur vertical à chaque extrémité et sur le côté donnant sur la mer. »

Extrait de: Lonely Planet. « Chili et île de Pâques. »

« Moais

Image emblématique de l’île de Pâques, les énigmatiques moaïs sont des sculptures massives de personnages représentant probablement les ancêtres du clan. Ces statues au visage impassible étaient dressées dos à l’océan Pacifique. Elles font entre 2 et 10 m de haut. Certains moaïs ont été entièrement restaurés, d’autres ont été remis sur pied mais sont érodés. Beaucoup sont renversés à terre.

Depuis plusieurs siècles, on s’interroge sur les techniques qui furent employées pour déplacer ces statues et les mettre debout. Pendant de longues décennies, la plupart des spécialistes ont soutenu l’idée qu’elles étaient traînées sur des sortes de luges ou poussées sur des rouleaux. Puis, au début des années 2000, des archéologues sont arrivés à la conclusion qu’elles n’étaient pas déplacées horizontalement, mais verticalement, à l’aide de cordes. Cette théorie concorderait avec les récits oraux selon lesquels les moaïs “marchaient” jusqu’à leur ahu. Le débat est cependant loin d’être clos. »

Extrait de: Lonely Planet. « Chili et île de Pâques. » iBooks.

« Pukao

Selon les archéologues, les coiffes cylindriques rouges qui ornent la tête de certains moaïs représentent une coiffure masculine répandue dans les temps anciens à Rapa Nui. »

Extrait de: Lonely Planet. « Chili et île de Pâques. » iBooks.

 

 

Au détour de la capitale chilienne

Le 23 janvier, nous voilà arrivés à Santiago, après 16h de bus dont 5h à patienter à la douane ! Nous posons nos bagages dans le très joli Hostal El Gallo con Tacos.

 

Nous réservons notre premier jour aux formalités : acheter un cache de protection pour l’appareil photo (l’ancien ayant été perdu 3 semaines après le début de notre voyage et depuis impossible de trouver le bon format) au magasin Sony de la ville qui a répondu positivement à notre demande, et également déposer notre tente dans un magasin de randonnée pour qu’ils réparent une des fermetures extérieures de notre maison de toile qui déraille… Ces contraintes réalisées nous décidons ensuite de manger un bon Tacos au Tacos Factory et de rentrer écrire un génialissime article sur le blog dans la sympathique cour ombragée de l’hostal.

 

Le lendemain, après un petit dej’ des plus agréables direction le parvis du Museo de Bella Artes où commence une visite guidée de Tour4tips (visite guidée rémunérée au pourboire). Nous choisirons la visite en espagnol faites par Camillo, un jeune chilien fort sympathique. Nous visiterons, marcherons, découvrirons la ville de Santiago : commençant par différentes places, en passant par les marchés de poissons-fruits légumes très riches en produits, et qui valent vraiment le coup d’oeil, sans oublier le cimetière si particulier de Santiago et finiront enfin par partager un Terremoto (=tremblement de terre) dans un bar pour clôturer cette visite. Cette boisson, qui est l’une des boissons préférées des jeunes chiliens, est très enivrante de part son fort taux en sucre et en alcool. Ce cocktail composé d’une glace à l’ananas, de pisco, de vin blanc bon marché et de sirop de grenadine est tout simplement une des plus immondes choses que j’ai pu goutter (Ben : après les plats de ma belle mère).

Camillo, notre guide, avec le Terremoto non mélangé… Il semblerait que cela soit encore plus horrible non mélangé.


La visite terminée et la chaleur battant son plein, nous nous dirigerons vers le Museo de Bellas Artes, très sympa, puis au Museo de Arte Contemporaneo, un peu bizarre. Enfin, nous retournons au marché afin d’acheter quelques saint-jacques et poireaux pour notre diner. Avant cela, un petit footing au Parque Forestal s’impose où quelques Jedis s’affrontent et d’autres danseurs – rugbyman – jongleurs s’exercent, entre autres!

 

Le lendemain, nous partirons nous balader en ville armés de crème solaire, gourde et plan ! Premier arrêt au Cerro Santa Lucia, petite colline en pleine ville, avec son petit jardin japonais, ses petits sentiers qui montent et descendent, et son Castillo Hidalgo, superbe petit coin de verdure.

Puis, nous irons dans le tout petit barrio (quartier) Paris-Londres nom donné pour ces deux rues qui s’entrecroisent. Il est notamment connu pour la maison au numéro 38 de la rue, maison de torture sous Pinochet, aujourd’hui convertie en musée (très, trop sommaire).

La belle église Fransiscano de ce quartier et aussi la plus vieille de la ville. Ensuite, direction les quartiers Yungay et Brasil, assez atypiques. Si proche du centre ville et pourtant assez calme en leur coeur, ils ont la particularité d’être des toiles à ciel ouvert pour les graffeurs. Toutes les façades ou presque sont taguées, pour le plus grand plaisir des yeux !


Nous nous rendrons ensuite au Museo de la Memoria y Los Derechos Humanos, très beau musée, retraçant les années noires sous Pinochet, du meurtre/suicide ? de Allende à aujourd’hui. Enfin, nous nous rendrons au Cerro San Cristobal,  par un petit sentier qui grimpe fortement mais qui évite la longue file d’attente du funiculaire. Une vue sur la ville s’offre à nous avec néanmoins un smog (=nuage de pollution) bien présent malgré l’heure tardive.

 

Le lendemain, soit 4 jours après notre arrivée, nous visiterons la ville toute la journée : le barrio Belles Artes, le Palacio de la Moneda et son énorme drapeau, la Plaza de Armas et ses joueurs d’échecs. Pour le soir, nous avons rendez-vous avec Jaime, sa femme et sa fille, dans un bistro français appelé « Le Bistrot de Gaëtan ». Ce dernier (Jaime et non Gaëtan) est un ancien collègue à la maman de Ben (#cocolav, #cocotravel, #1photopubliée10€) et non moins très bon ami à Patricia Hubert, une autre (ex-)collègue chilienne à CocoLav qui nous donne des conseils durant notre voyage! Nous passerons une très agréable soirée en leur compagnie tout en mangeant français! Avant cela, nous nous sommes offert un concert de deux des œuvres de Tchaïkovski avec l’orchestre national du Chili au CEAC Theater of the University of Chile (on ne se refuse rien) : des plus agréables.

 

Voici venu notre avant dernier jour, au programme un petit tour dans le quartier de la maison « La Chascona » de Pablo Neruda, le barrio Yungay et Brasil, le Museo Historia Natural (super pédagogique), les marchés (une fois de plus mais tellement beaux), une bonne glaçe à la Emporio La Rosa (une des 25 meilleures mondiales il semblerait) et encore une rencontre sympa. En effet, nous avons rendez-vous à 18h avec Fransesca, une amie de Ben rencontrée à San Fransisco il y a quelques années. Elle nous fera découvrir un cocktail typique (du Mexique, je crois) mélange de bière, jus de citron, sel et Tabasco appelé « Micheleda » ainsi qu’une bière très bonne « Kross« . Le tabasco peut aussi bien être remplacé par du Maggi ou une autre sauce piquante… Puis, elle nous amènera à un resto/bar typique de Santiago « Liguria » à la déco changeante à chaque étage et qui plus est magnifique. Nous passerons un très bonne soirée!

Pour notre dernier jour, nous ferons light : préparation de notre départ le lendemain à la Isla de Pascua, confection de cookies à la demande de Ben et apéro avec des amis à Ben et Julien.M dit Michou ou Ien Ien (c’est ton heure de gloire Yul’), qui sont Pauline et François (dit Popine et Sanchez) accompagnés de leur amie Anais. Eux aussi sont en voyage en Amérique du Sud, dans leur cas c’est pour 5 mois.


Ainsi s’achève notre visite de Santiago qui est pour nous une des villes que nous avons le plus apprécié : de belles rencontres, une belle découverte, un beau mélange de styles mais aussi un beau métissage ethnique !

 

PS : vous avez peut être remarqué l’oiseau butinant une fleur « Picaflor Chico« , c’est une image du musée mais cet oiseau je l’ai vu en vrai à Mendoza en pleine action -> incroyablement beau!
Il y a aussi la blessure de Ben, qui sera un régal pour un infirmier deux semaines après notre passage à Santiago… Nous vous raconterons cette jolie histoire (à lire de préférence après le repas…)!

 

2 jours, une crevaison, 1000km et de superbes paysages!

Nous nous réveillons vers 7h le lendemain de notre journée Dakar. Nous remballons la tente et déjeunons.

Nous allons au seul endroit du secteur afin d’avoir une connexion internet afin de trouver des infos concernant l’étape du jour et nous rendons compte que nous avons mal calculé notre coup : les véhicules partent déjà vers Cordoba.

Après discussion, nous décidons d’aller dans un premier temps à Barreal, puis de partir dans l’après midi/nuit vers Cordoba pour voir le lendemain matin la dernière étape du Dakar, et enfin de nous rendre jusqu’au Parque d’Ischigualasto. Bref, une belle épopée de kilomètres en perspective…

Nous partons donc vers Barreal qui est à 50km à vol d’oiseau au sud-ouest, sauf qu’il faut passer une belle montagne bien abrupte.  Mon copilote, plugué sur l’application Maps.Me qui nous sert de GPS, m’indique la direction à suivre (qui n’apparait pas sur le lien ci-dessus).

« Faut que tu prennes à droite, là. »

« La route en terre? »

« Ouep, il m’indique 6 km »

La piste est rocailleuse, nous roulons tranquillement (ou pas), j’essaie d’éviter les trous, les kilomètres s’enchainent et les grosses roches aussi… Roches que l’on entend parfois claquer contre le châssis du véhicule. 12 km, nous passons un cours d’eau sans problème après avoir vérifié la profondeur de ce dernier. Le paysage est superbe, aucune habitation, juste la nature à l’état brut sous un soleil de plomb, des cactus et des Guanacos.

 

 

« Ben, il vient encore de me changer la distance avant la prochaine route, là il met encore 8 km, alors qu’on a déjà fait 20 au lieu de 6, c’est pas la bonne route -> demi tour? »

« Dac »

[Mode rally -> Activated]

Nous faisons chemin inverse pour retourner vers notre point de départ. Le rythme est un peu plus soutenu qu’à l’aller.

« Ben t’abuses, ralentis quand même »

Je m’exécute.

Nous continuons notre route pendant quelques kilomètres quand soudain… j’ai un affreux pressentiment, je regarde avec attention en direction de ma roue avant gauche, et je vois voler l’enjoliveur de la voiture.
Nous nous arrêtons : pneu avant crevé.

Nous mettrons moins de 5 minutes pour changer la roue : Marité videra la coffre et dévissera la roue de secours, pendant que moi armé du crique, je commencerai à soulever la voiture et à desserrer les écrous. La roue crevée, sera échangée avec la roue de secours, et le pilote se chargera de remettre la voiture sur ses 4 roues pendant que la copilote remettra les valises et la roue crevée à leur place.

 

 

Nous sortons enfin du chemin, la voiture est blanche de poussière, nous avons un pneu de crevé, et nous n’avons pas avancé d’un poil depuis ce matin. Une cellule de crise s’organise, doit-on changer notre plan initial ou non? Sachant que le temps perdu commence à vraiment poser problème, et que maintenant, si nous crevons nous serons dans une situation problématique… Il faut déjà régler le problème de pneu crevé. Nous allons à la première station, qui nous envoie vers une minuscule boutique de « Neumaticos« . Là, nous faisons la rencontre d’un garçon d’une vingtaine d’année et de son jeune frère.

 

 

Nous lui confions notre pneu et s’active tout en discutant de tout. La réparation achevée, il nous propose d’intervertir les pneus afin de remettre la roue de secours dans son emplacement initial. Puis, vient le moment de payer.

Calcul pessimiste (encore?)-> (1 pneu x 35 minutes montages démontages + réparation) x touriste = $$$?

Encore une fois, nous nous en tirerons pour 130 $AR, soit 6 euros. Très sympa, nous laisserons à lui et à son frère 100 $AR.

Nous regardons l’heure, avec toutes ces péripéties, bien que nous nous en sommes bien tirés, nous avons perdu un temps précieux. Il est bientôt 14h, Barreal et Ischigualasto sont à 3 bonne heures de routes, Cordoba à 7h… Nous faisons une pause pour manger et pour réfléchir sur les étapes des prochains jours.

Nous actons de ne pas aller à Cordoba et de partir directement vers Ischigualasto.

Les quelques heures de voiture qui nous emmènerons jusqu’à la Valle San Augustin (ou Valle Fertil), à quelques kilomètres d’Ischigualasto seront des plus agréables. Peu de voiture, une route sans trou mais ondulée littéralement telle une montagne russe, un paysage splendide que nous admirons sous un soleil qui décline petit à petit du fait de notre départ tardif.

 

 

Le lendemain, nous visiterons le parc d’Ischigualasto (ou Valle de la Luna) durant 3 heures. Celui-ci est réputé unique au monde (Patrimoine mondial de l’UNESCO) car rassemble des spécificités géologiques exceptionnelles permettant de voir/revoir/découvrir l’évolution des plaques tectoniques, des différentes couches terrestres notamment de la période Triasique et enfin des espèces disparues via les nombreux fossiles présents sur le site.

 

 

La visite terminée, nous partons vers Barreal/Calingasta où nous souhaitons faire du char à voile.

La route est très sympa, toujours avec un paysage brut et sauvage. La dernière partie sur une route de montagne très sinueuse et particulièrement abimée est d’un très grand charme.

 

 

Nous poserons la tente dans le camping municipal de Calingasta la nuit tombante et irons manger dans une restaurant en bord de route.

Le lendemain, nous irons jusque Barreal, à 2 bonne heures de route. Là, nous essayerons d’avoir plus d’informations afin de faire du char à voile. Hélas pour nous, de fortes précipitons sont annoncées pour la soirée, et le responsable de l’entreprise de voile nous conseille chaudement de rentrer directement à San Juan afin d’éviter, tout souci (comme un pont arraché par une rivière) qui nous empêcherait de revenir à San Juan dans les temps afin de rendre la voiture et de prendre notre bus en direction Santiago du Chili!

 

Route emportée par la pluie

 

Nous partons donc bredouille, mais profitons encore des superbes paysage de cette vallée vraiment spéciale sur la Ruta 40!

 

 

PS : le cactus blanc est un Cardon, le renard est un Zorro,

 

 

Dakar 2018 (#troll) ou l’organisation qui s’ensable?

Le Dakar était une de mes idées : l’occasion était trop belle, être en Amérique du Sud lorsque cette course aussi mythique que controversée, passe aussi proche d’une ville où nous devions aller, les conditions étaient réunies!

Nous partons donc pour San Juan, ville étape du Dakar 2018 en Argentine, à 2h au nord de Mendoza.

Arrivés sur place, notre première mission, si nous l’acceptons…, est de trouver des informations sur la course qui doit avoir lieu le lendemain. Rapidement, nous comprenons que cela sera vraiment dur et qu’il nous faudra redoubler de patience et d’intelligence…

Nos questions paraissaient pourtant simples : « Par où passe la course (nom de la route, point kilométrique…)? Y a-t’il des bus spéciaux pour l’occasion, et dans la négative, comment pouvons-nous nous rendre aux zones spectateurs ? ». Les réponses vont être pour le moins compliquées (en mode je noie le poisson) et nous serons trimballés de l’office du tourisme, à la féria organisée pour le dakar, en passant par le terminal de bus ainsi que la mairie de la ville de nombreuses fois pour en retirer… bah pas grand chose en fait!…

Les plans fournis par l’organisation du Dakar ne permettaient, ni à la ville, ni aux compagnies de bus d’affirmer, ou d’infirmer qu’une ligne de bus croisait la course (enfin si, nous avons eu confirmation, par contre « il y a surement entre 5 et 30 km à faire à pied »). Du coté du Dakar, ils n’étaient pas en mesure de donner plus d’informations quant aux zones spectateurs que nous aurions pu ensuite fournir aux compagnies de bus. Sur le site du Dakar, rien de précis non plus. Nous trouverons plus tard une vraie carte (officielle) précise sur le site l’équipe.fr hélas trop tard pour que nous puissions l’utiliser. Bref, nous avons été trimballé de service en service pour au final, rien de concret.

Le lendemain matin, jour J, nous décidons, faute de mieux, de louer une voiture pour quelques jours ce qui nous permettra, nous l’espérons, de voir la course, puis de visiter les environs.

Une fois le contrat signé, les valises chargées et quelques courses faites, nous partons sur les routes direction plein nord.

Nous croisons rapidement le convoi des véhicules d’assistance et des mécanos des différentes écuries qui se dirige vers le prochain bivouac qui s’organise sur un circuit tout proche de San Juan.

Nous arrivons enfin, après avoir demandé trois fois notre chemin et reçu quatre informations différentes(…), à la zone spectateurs. Là, les tentes sont plantées, les barbecues sont gavés de viande en pleine cuisson et les glacières quant à elles se vident rapidement.

Nous entendons au loin les motos arriver, qui passent par la route (annulation de l’étape moto). Nous prenons de nombreux clichés, plus ou moins réussis malgré la faible vitesse des concurrents.

Puis, nous commençons à distinguer un panache de fumée se former à l’horizon. Les voitures arrivent!

Nous nous faisons une place entourée de locaux avec qui nous discuterons durant l’après midi.

Les véhicules passent les un derrière les autres, quelques fois avec moins d’une minute d’intervalle, parfois avec plus d’une demi-heure… Armés de jumelles, j’essai de décrire au mieux les véhicules. Bêtement, et durant de nombreux passages j’annonce que le véhicule en approche est de couleur blanche (afin que nos voisins argentins puissent nous dire de quelle écurie il s’agit). Les véhicules n’ont en fait rien de blanc, il s’agit uniquement de l’accumulation de poussière sur l’ensemble de la carrosserie qui, au loin, ressemblent à si méprendre à du blanc quasi immaculé… #Boulet.

Nos voisins constaterons, entre deux passages, la maladresse de Marité. Bien que nous avions prévu beaucoup d’eau (plus de 5L) et que nous n’étions pas à sec, Marité voulait se faire un petit plaisir en achetant une glace bien fraiche. Elle ira donc à la rencontre d’un vendeur ambulant, choisira avec soin son parfum, et revint jusqu’a moi.

Là, elle essayera d’ouvrir, avec surement un peu trop de précipitation, le plastique enfermant la glace. Résultat, la glace volera à un bon mètre au dessus de nos têtes et fera un jolie 360° BackSlide. La réception dans la poussière/terre, eu raison de l’envie de Marité. Nos voisins ayant vue tout le déroulé de la scène auront plus qu’un rictus, mais compatiront sincèrement au désespoir visible (et risible! :D) de Marité. 30 minutes plus tard, je réussissais à la convaincre de réitérer l’expérience, qui sera cette fois un franc succès et qui causera même quelques applaudissements au sein du public.

dakar_1

Après avoir vue quelques camions roulant à tombeau ouvert, nous partirons vers le bivouac du Dakar, prés de San Juan pour essayer de négocier des accréditations afin de pouvoir entrer sur le Padock et de découvrir de l’intérieur cet univers. Bien qu’un des officiels nous ait fait miroiter les fameux sésames, il n’en sera rien et nous devrons finalement nous contenter de ce que nous avons vue durant la journée.

Ayant essuyé également un refus pour dormir dans un camping tout proche du bivouac (pour cause de travaux dans les sanitaires), nous partirons à quelques lieues de là pour trouver, enfin, un hébergement pour la nuit.

20h, nous installons la tente, puis nous nous dirigeons vers une bâtisse du camping. Là, nous discutons avec un homme responsable de l’endroit et lui demandons s’il est possible de manger sur place. Il nous propose de nous faire des pizzas, simple et efficace, mais pas avant 22h30. Là il doit partir, mais peut revenir spécialement pour nous… Un peu gênés, nous acceptons.

Pendant ce temps, nous prenons une petite douche rapide, chauffée au feu de bois (plutôt efficace si vous êtes le seul à utiliser la douche) et finissons de nettoyer du linge, de charger téléphones et ordinateurs (…).

22h45 sonne, les pizza sont cuites. Nous nous apprêtons à connaitre le prix de notre commande passée sans aucune indication : ce dernier n’ayant pas été évoqué préalablement.

Je fais un rapide calcul de tête, pour le moins pessimiste : (( 2 x pizza x heures de nuit) + aller retour juste pour nous) x touriste = $$$$….

La sentence tombe : « les deux pizzas… hum…. 230 $ARG [13€] ».  Déséquilibré par cette bonne surprise, je redemande à notre cuisinier d’un soir s’il n’a pas fait une erreur… Et non! Pour la peine, nous lui prendrons une bouteille de Sprite en plus (que nous ne finirons pas, la taille standard ici étant des bouteilles de 2l …) et quelques chocolats.

Rassasiés, nous nous couchons fatigués. Et pour une fois, je ne serai pas le seul à rêver de moto : secrètement, Marité m’a avoué avoir déjà fait sa lettre pour le père noël 2018, KTM 450 Rally; rien que cela. Prix catalogue : 23.000€ -> « What Else? ».

Le programme du lendemain est fixé : retourner voir l’avant dernière étape du Dakar, avant l’arrivée à Cordoba qui a lieu dans les environs.