Sortie en Bateau à Ushuaia

Le 15 octobre, Mauro nous a invité à l’accompagner lui et sa famille pour une ballade en mer avec des amis! Le terme « Marin d’eau douce » nous correspondant assez bien, nous nous enjaillons de cette sortie en bâteau.

Après quelques emplettes obligatoires afin d’avoir quelque chose dans le ventre en cas de mal de mer, nous nous rendons au port de plaisance local. Là, un voilier nous attend. Le capitaine, un ami d’enfance de Mauro, nous accueille à son bord. Les différents convives arrivent un à un, nous nous retrouvons à une bonne douzaine sur le pont.

Du fait du peu de vent ce jour là, nous naviguons au moteur. Moi qui espérais secrètement devoir aider à manoeuvrer l’embarcation, c’est raté. Mais après réflexion, il valait sans doute mieux une mer calme sans vent, que des creux de quelques mètres! Sans regret donc.

Nous mettons cap à l’Est vers l’Atlantique. Nous visons un petit agglomérat d’ilots.

En nous approchant d’une île, nous tombons sur une colonie de cormorans et de lions de mer, ces derniers ne semblent pas vouloir nous accorder un semblant d’attention et nous ignorent sans vergogne.

Nous contournons cette île appelée Isla de Lobos et nous mettons cap à l’Ouest vers les Islas Bridges. Après une petite heure de voyage, nous sommes en approche afin d’accoster sur l’île principale.

Premier essai avorté, nous passons trop loin du ponton.

Le deuxième essai sera le bon. Pendant cette manoeuvre, j’avais le rôle de « Bouéetologue » (Docteur en Bouée, oui oui, à ajouter sur mon CV!) profession qui, bien que méconnue, est d’une importance cruciale. L’objectif est d’éviter, et même d’empêcher, tout choc entre le ponton de ce port de fortune fait d’un acier rouillé aiguisé par le temps et la mer, avec la coque de notre submersible. La finalité étant de ne pas s’attirer, à raison, les foudres du Capitaine. Mission accomplie!

Les femmes (le monde de la voile est extrêmement sexiste vous l’aurez remarqué) débarquent en premières suivies des hommes qui finissent d’harnacher notre Steamer.

Chacun prend possession de l’île à sa façon. Certains s’installent sur la plage de galets, d’autres partent visiter l’île par le Nord. Pour ma part, je choisi en solitaire(Machisme oblige) de passer par la partie Sud-Ouest de l’île, qui, plus élevée, me laisse espérer obtenir un meilleur point de vue.

La végétation de l’île est abondante mais faite exclusivement de petits arbustes, allant rarement plus haut que le mollet mais aussi de mousses très épaisses et très denses. La faune semble absente mis à part quelques oiseaux : Mouettes, Cormorans, Oies de Cauquen, Ibis à face noire (au long bec) et nous pensons à un Caracara Chimango (celui ressemblant à une buse) .

Les hauteurs tiennent leurs promesses : je suis au centre du Canal. A l’Est, j’ai en ligne de mire le début du Canal et l’Atlantique, à l’Ouest l’autre embouchure et le Pacifique. Au Nord, l’Argentine fait face au Sud, le Chili. De ces hauteurs j’observe mes compagnons de voyage vagabonder à leurs occupations.

Je continue quelques centaines de mètres sur les hauteurs avant de redescendre afin d’atteindre la fin de l’île et rejoindre Marit’.

Pour ma part, je suis passée par l’itinéraire « touriste ». En effet, quelques bateaux touristiques proposent dans leurs excursions l’arrêt sur cette île. On y découvre des sculptures (que je trouve caricaturales) représentants les Yamanas, peuple habitants ces îles. Je dépasse ces aménagements et m’aventure plus près de l’eau pour finir sur une plage où Ben me rejoint.

Nous allons ensuite au Nord-Ouest de l’île, partie plus basse, composée de rochers nous permettant d’avoir une vue sur Ushuaia.

Nous retournons sur nos pas, longeons une plage et repartons sur les hauteurs où Ben était précédemment. La vue est vraiment splendide.

Nous retrouvons ensuite nos compagnons, assis sur la plage de galets à l’extrémité Est où nous avons débarqué. C’est l’heure du casse-croûte : sandwichs, bières, chocolat et maté sont au menu. Entre deux essais de ricochets, Mauro nous montre les dépressions, d’un mètre sur un mètre, longeant la plage et nous explique que ce sont des traces de la vie des Yamanas. Nous retrouvons d’ailleurs des tas semi-enterrés de restes de coquillages qu’ils mangeaient et même l’embout des flèches qu’ils utilisaient.

17h, il est temps de rentrer, cap sur Ushuaia!

 

Et en cadeau, une petite vue aérienne des îles, via notre vol vers El Calafate.

 

 

 

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