Le Trek Salkantay pour rejoindre le Machu Picchu!

Amour de la montagne!

Nous voici à Cusco (3350 mètres d’altitude), ancienne capitale Incas et selon ces derniers, nombril du monde. Après Arequipa, c’est la seconde ville du Pérou qui nous a été particulièrement agréable. La ville, située dans la vallée sacrée des Incas est une ville trés touristique du fait de sa proximité (relative) avec le Machu Picchu.

C’est donc notre point d’arrêt pour retrouver Pascale et Fanny les collègues de rigolade de Marit’, ainsi que Juliette, Anne, Marjorie et Frédéric. Nous sommes donc 8 à nous lancer dans l’aventure du Salkantay.

Au programme : Soraypampa, Chaullay, Santa Teresa, Aguas Calientes.

Le trek commence par un trajet à 4h du matin… de 6h (encore … 🙁 ) afin de nous rendre dans le village de Soraypampa (3880 mètres d’altitude) qui est le début du trek.

Chapitre 1 : C’est beau pu****!

Nous débarquons rapidement et…. déposons déjà nos sacs. En effet, la Laguna Humantay réputée des plus jolie est à quelques kilometres du tracé du trek, nous décidons de faire la petite boucle et de revenir.

La montée, à 4200 mètres d’altitude, se fait sans encombre et bien que cela soit la saison basse, c’est l’autoroute.

Après avoir fait une petite pose au sommet pour admirer les sommets qui nous entourent ainsi que l’eau d’un bleu superbe de la lagune, notre petit groupe redescend tranquillement. Il est proche de 14h, nous mangeons rapidement et commençons seulement l’ascension.

De gauche à droite, Anne, Juliette, Marjorie, Pascale et enfin Fanny

Chapitre 2 : Le gout de l’effort

Notre groupe, assez hétérogene, avance péniblement. Les heures passent, nous arrivons à Salkantaypampa, 4100 mètres d’altitude, et premier campement : il est 16h. Un référendum s’engage, faut-il continuer jusqu’au prochain campement à 1h, comme je le souhaiterais afin d’avancer un maximum en prévision de la journée de demain, qui s’annonce assez compliquée. Ou faut-il, comme le souhaiteraient d’autres, planter la tente ici? La décision est prise, nous continuons… Le groupe repart, et je sais intérieurement que cette dernière heure ne sera pas des plus simples, et ce pour tout le monde…

Au fond, le gros truc blanc : Le Salkantay

Je prends les devants en compagnie de Marité et Juliette. Suivent Anne, Fanny, Pascale, Frédéric et Marjorie.  La montée est difficile, mais comme pour le canyon de Colca, et après l’horreur (oui oui l’horreur) qu’était l’ascension de Condoriri ( ≈1000-1100 mètres, de 4200 à 5390 mètre d’altitude), pour moi c’est d’une facilité quasi déconcertante. Je suis dans un bon rythme, je ne pense à rien, je grimpe le plus vite possible. Pour l’effort physique, mais aussi en prévision de redescendre pour aider les plus fatigués de notre groupe.

Après de nombreux laçés, je vois enfin le campement au bout de la plaine, je pose mon sac et fait demi tour.

Marité et Juliette me suivaient en fin de compte d’assez près (#déception), Fanny, épuisée arrive également, je lui propose mon aide en la déchargeant de son sac. Elle refuse et je n’ose insister. Je continue et croise Anne qui souhaite également finir ce qu’elle a commencé…

La galanterie de nos jours ne semble plus avoir beaucoup de succès….

Enfin, je vois Pascale, qui porte un sac d’un poids exagérément lourd (afin de soulager Marjo et Fanny), ne me laissera pas non plus l’aider. « De l’orgueil !!! » me fera t’elle savoir avec un grand sourire. Marjorie et son sac des plus inconfortable acceptera mon aide! Ouf je ne serais pas descendu pour rien!

Le camp est desert, personne n’est là pour nous accueillir. Nous nous installons sous des huttes qui, on l’espère, nous protégeront du froid. Car, rapidement la nuit tombe, et le froid fait son apparition. Il est 18h, binômes/trinôme s’installent le plus rapidement possible, puis chacun commence à se cuisiner son menu gastro du soir. Pour nous, cela sera pâtes sauce bolognaise-parmesan, un classique : facile et efficace en trek, Que bueno!

Cette nuit là, notre équipe de choc dort à 3912 mètres d’altitude, dans le campement appelé Soirococha. La vue, est à couper le souffle : le Salkantay nous domine!

Nous nous couchons dans la nuit noire, il est 20h. Le réveil pour le lendemain est prévu à 5h.

Le lendemain, la nature nous offre une vue époustouflante sur le sommet. Nous constatons que la nuit a été fraiche pour tout le monde malgré nos équipements. Dés le réveil, le plan est donné : je m’occupe du petit dej’ pendant que Marit’ range la tente. Cette dernière est trempée du fait de l’humidité nocturne, nous tentons d’étendre les différentes parties afin d’essayer, sans trop d’espoir, de faire sécher l’ensemble afin de ne pas tout ranger humide. Hélas, les rayons du soleil et la chaleur tardent à venir.

Nous finissons de ranger nos affaires lorsque le soleil est éclatant. La journée commence sous les meilleurs auspices et semble assez simple : encore quelques 600 mètres de dénivelé à avaler pour atteindre le col à 4630 mètres d’altitude, puis de la descente jusque Chaullay à 2900 mètres.

 

Chapitre 3 : La cascade s’appelle « Pachi »

La montée se fera sans aucun problème pour tout le groupe, le moral est au beau fixe, aprés une nuit plus ou moins confortable, un bon petit-déjeuner, et un beau soleil. Nous passons rapidement le col et vient le temps de la descente, au début sur un sentier montagneux, puis aprés quelques kilomètres, nous passons sur un chemin forestier qui traverse la vallée.

Anne, Ben, Fred, Juliette, Pascale, Marit’, Marjorie, Fanny

La température augmente au fur et à mesure, les moustiques et les petites mouches suceuses de sang (des plaies ces petites bêtes!) refont leur apparition pour notre plus grand malheur. Nous arrivons dans la ville de Chawllay à 15h. Nous plantons nos tentes aprés avoir fait jouer la concurrence jusqu’à l’annonce du « Camping gratuit! ». On peut difficilement faire mieux… Les tentes montées, nous compensons le prix du camping avec une boisson rafraichissante à base de houblon.

Salud!

La journée suivante est toujours sous le signe de la descente. Hélas, certains organismes commencent à s’user. Des ampoules pour certains, un inconfort prononcé depuis le début dans le dos pour d’autres, auront raison de trois de nos valeureux compagnons. Ils prendront un bus, pendant que Marité, Pascale (Dit la Directrice…), Fanny (dit La Machine), Anne et moi même continuons notre route. Le chemin d’un intérêt limité, n’aide pas à nous motiver, mais le pire est encore une fois (voir article Chalten) la carte fournie par le Park. En effet, cette dernière nous indiquait 16.9 km de distance à parcourir, alors qu’elle sera au GPS, de prés de 29km, soit à la très grosse louche, le double de distance. Notre groupe de 5 arrive bien fatigué au camping de San Teresa (1500m d’altitude). Heureusement, les quelques derniers kilomètres nous font passer par une route à la végétation très « jungle » : cafetiers, bananiers, cabosse de cacao, feuillages atypiques qui éveillent notre curiosité (enfin celle de Marit’ surtout) et nous détournent légèrement de notre fatigue.

Marjorie, Juliette et Frédéric nous accueillerons avec quelques bières. Nous prendrons rapidement nos douches, avant de nous coucher. La journée suivante est la dernière ligne droite avant la montée au Machu Picchu.

Chapitre 4 : Electricidad

La nuit aura eu raison d’Anne, qui ne souhaitera pas nous accompagner au petit matin pour ces dernières kilomètres. Nous partons donc avec Marit’, Pascale, Fanny et moi même. Nous enchaînerons les kilomètres jusque Hydroeletricas (et non Electricidad qui m’aura value une longue moquerie de Fanny), avant dernière étape avant de rejoindre Aguas calientes, ville aux portes du Machu Picchu.

A Hydroelectricas, nous rejoignons le reste du groupe et nous partons pour 3 heures de marche vers Aguas Calientes (2050 mètres d’altitude). Le chemin se situe au bord d’une voie ferrée en service, seule voie de communication jusque Aguas Calientes. En effet, la ville ne possède, mis à part cette voie de chemin de fer, aucune route.

Arrivés à Aguas Calientes, nous camperons au camping municipal au pied de l’entrée du Machu Picchu, caché dans les hauteurs des montagnes. Effectivement du Machu Picchu, nous surplombons la vallée et voyons notre camping, mais de ce dernier, nous n’apercevons absolument rien, difficile d’imaginer qu’une merveille se trouve plus haut sous nos yeux.

Après une bonne nuit, nous nous levons à 3h du matin. Il est temps de remballer notre campement, même si nous y laissons nos sacs, il faut anticiper le retour : 2h de marche avant de reprendre notre bus à 15h pour Cusco.
Direction donc le Machu Picchu, déjà une belle file d’attente s’est formée mais pas de panique, l’entrée se fait très rapidement. Avec Marit’, nous enchainerons en une petite demi-heure la montée jusqu’au Machu Picchu et ses quelques 1800 marches (2430 mètres d’altitude), nos compagnons nous rejoindront très vite aussi! Nous y voici et … quelle merveille! Comment ont-ils pu construire cela si haut, si éloigné de tout, dans cette jungle, transporter et ériger toutes ces pierres?! Des millions de questions nous viennent à l’esprit, ce qui fait aussi le charme de ce lieu si mystérieux….

Nous ne nous attardons pas car il faut rejoindre la Alta Montana, de nouveau 1900 marches. La Alta Montana est une « extension/option » à l’entrée classique du site et qui permet de surplomber le site principale du Machu Picchu avec une très belle vue à 360°. Il va de nouveau falloir grimper et là ce sera assez difficile, pour ne pas dire très dur! Des marches irrégulières, qui nous cassent le rythme (et les pattes), la pente abrupte! Durant la montée, nous croiserons de très belles orchidées (#youhou des fleurs)!

Une partie de l’escalier pour monter à l’alta Montana… Et ce n’était, hélas, pas qu’une partie de la montée qui était comme cela.

Une fois arrivés, en haut, avec Pascale et Fanny, exultation du groupe! Enfin, ça y est! On en est venu à bout après 1h30 de montée!

Nous pouvons souffler et admirer! Juste derrière nous la Machu! Voyez comme il est beau….

Non sérieusement, cela s’est couvert quelques minutes, mais très vite tout s’est dévoilé et le soleil a commencé à bien taper! Nous prenons la direction de la descente afin de profiter des deux petites heures qu’ils nous restent sur le site principale. C’est vraiment impressionnant!

11H30, l’heure du départ a sonné, chacun redescend à son rythme afin de rejoindre le camping puis de re-longer les rails et rejoindre Hydroelectricas où notre minibus nous attend. Nous arriverons tout juste, et c’est parti, encore, pour 5h de route, où mes jambes souffriront du manque de place!

 

 

Termas de Cacheuta y Aconcagua

Pour supporter la chaleur qui règne ici, contrairement au pays de Molière, nous décidons d’aller aux Termas de Cacheuta afin d’y passer la journée. Pour s’y rendre, nous prenons un bus qui nous mènera à bon port en 2h. Alors même que ces thermes sont à peine ouvertes, il y a déjà beaucoup de monde qui s’y presse. Le lieu est vraiment chouette, l’entrée n’est pas chère et plus d’une dizaine de bassins composent ces thermes ; il y a même un grand couloir de courant (comme à Thermapolis !! … j’en connais qui serait raviE de nous accompagner!).

Nous trouvons un coin d’herbe et y prendrons place rapidement car les lieux n’en finissent plus de se remplir et les bassins avec. Nous passerons la majeure partie de notre temps dans le « courant » en alternant avec lecture au soleil, le tout accompagné d’un bon cocktail de fruit pressés bien frais ! Journée parfaite dans un cadre vraiment somptueux!

Après cette pause fraicheur d’une journée, nous décidons le lendemain de nous rendre au Parque Provincial Aconcagua pour y réaliser une marche de quelques heures. Cette sortie était pour nous le meilleur compromis que nous pouvions faire faute d’y passer plusieurs jours.
Nous partons donc en bus de Mendoza en direction de la frontière chilienne. Après 4 bonnes heures de route, nous nous faisons déposer à Puente del Inca vers 11h30. Mauvais arrêt! Nous nous sommes arrétés trop tôt : c’était normalement le suivant! Pas de panique, quelques kilomètres nous séparent de l’entrée et c’est à pied que nous les ferons! L’entrée se situe entre les deux postes frontières du Chili et de l’Argentine (une sorte de DMZ, bien que la parc appartienne à l’Argentine), nous passons sans nous arrêter au poste Argentin où nous verrons de lonnnnngues files de voitures qui attendent leur tour, que se soit pour rentrer ou pour sortir du territoire. Même en marchant en bord de route, les paysages alentours sont splendides et les couleurs saisissantes !

Nous arriverons sur les lieux deux heures trop tard pour pouvoir réaliser la rando initialement prévue mais nous ferons quand même le petit circuit appelé Laguna Horcones et pousserons la ballade jusqu’à un pont, marquant la zone limite que nous ne pouvons franchir (faute de quoi il aurait fallu s’acquitter des 160 $US par personne…). La ballade est très agréable, les lieux sont magnifiques et le soleil toujours bien présent même si les nuages cacheront le sommet le plus haut des Amériques à 6962 mètres d’altitude : dommage!(Il est tout au fond sur la photo qui suit…)



Nous croiserons quelques convois des mules au galop, sans pilote, portant les packtages de randonneurs et regagnant seuls, mais suivis d’assez prés de Gauchos, l’entrée du parc. Ces derniers tentent de faire avancer un autre cheval, un peu réticent qui finira par dévaler un flan de montagne à vive allure pour prendre la fuite et gagner sa liberté. En vain! Il n’ira pas bien loin, les deux Gauchos, lasso à la main, l’attraperont et banderont les yeux du destrier afin de calmer ses dangereuses escapades. Pour terminer cette journée, nous retournerons à pied à Puente Del Inca où le bus doit nous reprendre. Nous irons voir les fameuses thermes abandonnées où du soufre recouvre les roches et parois environnantes et donne une teinte spéciale au lieu. Rien d’exceptionnel! Le retour se fera sans encombre, nous nous ferons « juste » arrêter par la Police pour un contrôle d’identité où Benoît donnera son second passeport qui est vierge de tout tampon (il se prend pour James Bond, mais n’a pas encore l’Aston Martin qui va avec)……… Cela sera sans conséquence pour cette fois pour notre, pseudo, agent secret qui n’aura même pas besoin de négocier ou de discuter avec l’agent en question! Ouf!