Road trip à Salta

Après notre semaine à San Pedro au Chili, nous sommes de retour en Argentine à Salta où nous devons retrouver Pascale et Fanny (voir article Valparaiso) avec qui nous devons louer une voiture. Hélas pour cette fois, point de 4×4 nécéssaire (à ma plus grande déception).

Nous arrivons en ville aux alentours de 20h après 12h de bus, avec en prime un passage de frontière au Paso de Jama à quelques 4200 mètres d’altitude, et quelques cols en veux-tu en voilà. C’est donc éreintés que nous faisons nos premiers pas dans le terminal de bus de Salta. Là, un homme viendra à notre rencontre nous proposant de loger dans son auberge de jeunesse à quelques quadras (terme espagnol indiquant un paté de maison). Après une petite négociation tarifaire, nous tombons d’accord et nous nous rendons jusqu’à l’hôtel, Hostel Backpackers Eco Salta.

Nous commençons à nous installer tranquillement dans ce dernier, et qui croisons-nous entrain de cuisiner : Pascale et Fanny! Coïncidence assez pratique pour l’organisation des prochains jours.

Le lendemain matin, après s’être mis d’accord sur les derniers détails de notre expédition, nous partons à la recherche du Graal, une voiture confortable pour quelques 7 jours. Après avoir enchainé quelques agences de Loc’, avec des prix plus ou moins raisonnables, nous trouvons chaussures à nos pieds (ou boite de vitesse à ma conduite?). Nous chargeons nos sacs et faisons quelques courses, midi sonne : décollage immédiat pour la boucle « Sud »!

Nous partons en direction de Cafayate à 200 km de là au Sud. Sur la route, Pascale et Fanny ne cessent de parler d’un certain film Argentin qui aurait été tourné dans les environs… Qu’il faut « Absolument s’arrêter!!!!! ». Elles nous expliquent rapidement qu’il s’agit de deux hommes qui se battent (ce qui est plutôt commun, bon sauf dans les films français je vous l’accorde…). Arrivés sur place, l’endroit m’est familié… Je rassemble les pièces du puzzle…

– C’est pas une histoire de fou? Avec deux mecs qui se prennent la tête en voiture? Avec des voitures qui tombent là, dans la rivière!

– Si, si!!!!! C’est çà! Tu as du le voir !

En effet, le fameux film intitulé Les nouveaux sauvages (bande annonce en lien) est un enchainement de 6 ou 7 histoires plus « sauvages » les unes que les autres! Nous avions vu avec Marité quelques scènes, dont la scène de deux automobilistes se prenant « gentiment » la tête à coté de ce pont.

Nous prenons quelques photos pour immortaliser l’instant. Je serai la risée de ces dames qui diront que je n’ai pas l’air très agressif… Je vous laisse constater.

 

Nous continuons notre route, passerons différents cols, rentrerons dans la Reserva Natural Quebrada de los Conchas où nous arrêterons dans deux grottes, dont les tags fait sur les pans de pierre (du genre « Gislène + Brandon = Love 1930 ») sont pour le moins pitoyable, puis nous nous arrêterons à Cafayate où nous passerons la nuit. Les paysages qui s’offrent à nous tout au long de la route sont vraiment magnifiques et des formations rocheuses vraiment impressionantes!

 

Le lendemain matin, direction Cachi  où les paysages se font dans un premier temps encore plus sec et la route n’est plus d’asphalte mais de terre. Nous traversons des villages plus perdus les uns que les autres en passant par Angatasco,  la Quebrada de las Flechas. Puis au détour d’un col, de la verdure et le Parque Nacional Los Cardones et tout ses cactus.

Le soir, arrivés à Cachi, et aprés avoir montés les tentes, nous nous cuisinerons un bon barbec’/ratatouille-semoule. La Dalle et moi seront chargés de ce dernier (recherche de bois, allumage, entretien, et cuisson de la viande), Marit’ et Fanox’ feront le tour de la ville pour nous trouver de quoi manger.

Résultat, un repas des plus savoureux!

 

Le 20, nous repartons vers Salta, où nous ferons étapes quelques heures pour réserver nos bus respectifs pour la fin de semaine, et également pour une vague histoire de retrait de fils à mon pied convalescent.

Une fois chose faite, nous partons en direction de Jujuy (prononcé Rourouille) pour arriver à la tombée de la nuit à Pumamarca équipés bien sur de Coca (à chiquer) afin de contrer un éventuel mal d’altitude…

Pumamarca sera notre camp de base pour 3 jours, à notre arrivée petite balade dans le centre ville et ses boutiques souvenirs puis petit resto le tout dans un ambiance musical bien typique!

Le lendemain, nous irons dans un premier temps jusque Pulcara de Tilcara, où nous nous rendrons compte que nous avons oublié notre appareil photo à Pumamarca… Dommage, c’est un beau site archéologique indigène tout fait de pierre. En rentrant, nous partirons sur les hauteurs de la ville. Là, nous aurons une vue imprenable sur la montagne aux 7 couleurs. A vous de juger!

Bon, les couleurs sont un peu intensifiées…
Marit’ et son copain le chien… Ou pas

 

 

Le 22, nous partons pour Iruya, un village coupé du monde à quelques 3 heures de bus/4×4 et nous sommes bien contents de laisser la conduite aux locaux car la route est ultra sinueuse et le paysage à l’arrivée est magnifique! Nous y resterons quelques heures le temps de reconnaitre les alentours.

Gamin avec un masque de loup des plus réalistes!

 

Le 23 février, nous allons jusqu’à la montagne aux 14 couleurs de Hornocal.

Nous nous essayerons à faire des photos… Pour un résultat plus que mitigé :).

Sur le retour la fatigue aura de raison de moi, mais heureusement ma ritounette (elle insiste pour le terme….) inventa un système afin que je somnole dans les meilleures conditions.

Enfin, le 24, pour notre dernier jour, nous allons jusqu’au Salinas Grandes et nous avons adoré ce vaste horizon blanc permettant quelques fantaisies photographiques! Voici le résultat!

 

 

 

 

2 jours, une crevaison, 1000km et de superbes paysages!

Nous nous réveillons vers 7h le lendemain de notre journée Dakar. Nous remballons la tente et déjeunons.

Nous allons au seul endroit du secteur afin d’avoir une connexion internet afin de trouver des infos concernant l’étape du jour et nous rendons compte que nous avons mal calculé notre coup : les véhicules partent déjà vers Cordoba.

Après discussion, nous décidons d’aller dans un premier temps à Barreal, puis de partir dans l’après midi/nuit vers Cordoba pour voir le lendemain matin la dernière étape du Dakar, et enfin de nous rendre jusqu’au Parque d’Ischigualasto. Bref, une belle épopée de kilomètres en perspective…

Nous partons donc vers Barreal qui est à 50km à vol d’oiseau au sud-ouest, sauf qu’il faut passer une belle montagne bien abrupte.  Mon copilote, plugué sur l’application Maps.Me qui nous sert de GPS, m’indique la direction à suivre (qui n’apparait pas sur le lien ci-dessus).

« Faut que tu prennes à droite, là. »

« La route en terre? »

« Ouep, il m’indique 6 km »

La piste est rocailleuse, nous roulons tranquillement (ou pas), j’essaie d’éviter les trous, les kilomètres s’enchainent et les grosses roches aussi… Roches que l’on entend parfois claquer contre le châssis du véhicule. 12 km, nous passons un cours d’eau sans problème après avoir vérifié la profondeur de ce dernier. Le paysage est superbe, aucune habitation, juste la nature à l’état brut sous un soleil de plomb, des cactus et des Guanacos.

 

 

« Ben, il vient encore de me changer la distance avant la prochaine route, là il met encore 8 km, alors qu’on a déjà fait 20 au lieu de 6, c’est pas la bonne route -> demi tour? »

« Dac »

[Mode rally -> Activated]

Nous faisons chemin inverse pour retourner vers notre point de départ. Le rythme est un peu plus soutenu qu’à l’aller.

« Ben t’abuses, ralentis quand même »

Je m’exécute.

Nous continuons notre route pendant quelques kilomètres quand soudain… j’ai un affreux pressentiment, je regarde avec attention en direction de ma roue avant gauche, et je vois voler l’enjoliveur de la voiture.
Nous nous arrêtons : pneu avant crevé.

Nous mettrons moins de 5 minutes pour changer la roue : Marité videra la coffre et dévissera la roue de secours, pendant que moi armé du crique, je commencerai à soulever la voiture et à desserrer les écrous. La roue crevée, sera échangée avec la roue de secours, et le pilote se chargera de remettre la voiture sur ses 4 roues pendant que la copilote remettra les valises et la roue crevée à leur place.

 

 

Nous sortons enfin du chemin, la voiture est blanche de poussière, nous avons un pneu de crevé, et nous n’avons pas avancé d’un poil depuis ce matin. Une cellule de crise s’organise, doit-on changer notre plan initial ou non? Sachant que le temps perdu commence à vraiment poser problème, et que maintenant, si nous crevons nous serons dans une situation problématique… Il faut déjà régler le problème de pneu crevé. Nous allons à la première station, qui nous envoie vers une minuscule boutique de « Neumaticos« . Là, nous faisons la rencontre d’un garçon d’une vingtaine d’année et de son jeune frère.

 

 

Nous lui confions notre pneu et s’active tout en discutant de tout. La réparation achevée, il nous propose d’intervertir les pneus afin de remettre la roue de secours dans son emplacement initial. Puis, vient le moment de payer.

Calcul pessimiste (encore?)-> (1 pneu x 35 minutes montages démontages + réparation) x touriste = $$$?

Encore une fois, nous nous en tirerons pour 130 $AR, soit 6 euros. Très sympa, nous laisserons à lui et à son frère 100 $AR.

Nous regardons l’heure, avec toutes ces péripéties, bien que nous nous en sommes bien tirés, nous avons perdu un temps précieux. Il est bientôt 14h, Barreal et Ischigualasto sont à 3 bonne heures de routes, Cordoba à 7h… Nous faisons une pause pour manger et pour réfléchir sur les étapes des prochains jours.

Nous actons de ne pas aller à Cordoba et de partir directement vers Ischigualasto.

Les quelques heures de voiture qui nous emmènerons jusqu’à la Valle San Augustin (ou Valle Fertil), à quelques kilomètres d’Ischigualasto seront des plus agréables. Peu de voiture, une route sans trou mais ondulée littéralement telle une montagne russe, un paysage splendide que nous admirons sous un soleil qui décline petit à petit du fait de notre départ tardif.

 

 

Le lendemain, nous visiterons le parc d’Ischigualasto (ou Valle de la Luna) durant 3 heures. Celui-ci est réputé unique au monde (Patrimoine mondial de l’UNESCO) car rassemble des spécificités géologiques exceptionnelles permettant de voir/revoir/découvrir l’évolution des plaques tectoniques, des différentes couches terrestres notamment de la période Triasique et enfin des espèces disparues via les nombreux fossiles présents sur le site.

 

 

La visite terminée, nous partons vers Barreal/Calingasta où nous souhaitons faire du char à voile.

La route est très sympa, toujours avec un paysage brut et sauvage. La dernière partie sur une route de montagne très sinueuse et particulièrement abimée est d’un très grand charme.

 

 

Nous poserons la tente dans le camping municipal de Calingasta la nuit tombante et irons manger dans une restaurant en bord de route.

Le lendemain, nous irons jusque Barreal, à 2 bonne heures de route. Là, nous essayerons d’avoir plus d’informations afin de faire du char à voile. Hélas pour nous, de fortes précipitons sont annoncées pour la soirée, et le responsable de l’entreprise de voile nous conseille chaudement de rentrer directement à San Juan afin d’éviter, tout souci (comme un pont arraché par une rivière) qui nous empêcherait de revenir à San Juan dans les temps afin de rendre la voiture et de prendre notre bus en direction Santiago du Chili!

 

Route emportée par la pluie

 

Nous partons donc bredouille, mais profitons encore des superbes paysage de cette vallée vraiment spéciale sur la Ruta 40!

 

 

PS : le cactus blanc est un Cardon, le renard est un Zorro,

 

 

Dakar 2018 (#troll) ou l’organisation qui s’ensable?

Le Dakar était une de mes idées : l’occasion était trop belle, être en Amérique du Sud lorsque cette course aussi mythique que controversée, passe aussi proche d’une ville où nous devions aller, les conditions étaient réunies!

Nous partons donc pour San Juan, ville étape du Dakar 2018 en Argentine, à 2h au nord de Mendoza.

Arrivés sur place, notre première mission, si nous l’acceptons…, est de trouver des informations sur la course qui doit avoir lieu le lendemain. Rapidement, nous comprenons que cela sera vraiment dur et qu’il nous faudra redoubler de patience et d’intelligence…

Nos questions paraissaient pourtant simples : « Par où passe la course (nom de la route, point kilométrique…)? Y a-t’il des bus spéciaux pour l’occasion, et dans la négative, comment pouvons-nous nous rendre aux zones spectateurs ? ». Les réponses vont être pour le moins compliquées (en mode je noie le poisson) et nous serons trimballés de l’office du tourisme, à la féria organisée pour le dakar, en passant par le terminal de bus ainsi que la mairie de la ville de nombreuses fois pour en retirer… bah pas grand chose en fait!…

Les plans fournis par l’organisation du Dakar ne permettaient, ni à la ville, ni aux compagnies de bus d’affirmer, ou d’infirmer qu’une ligne de bus croisait la course (enfin si, nous avons eu confirmation, par contre « il y a surement entre 5 et 30 km à faire à pied »). Du coté du Dakar, ils n’étaient pas en mesure de donner plus d’informations quant aux zones spectateurs que nous aurions pu ensuite fournir aux compagnies de bus. Sur le site du Dakar, rien de précis non plus. Nous trouverons plus tard une vraie carte (officielle) précise sur le site l’équipe.fr hélas trop tard pour que nous puissions l’utiliser. Bref, nous avons été trimballé de service en service pour au final, rien de concret.

Le lendemain matin, jour J, nous décidons, faute de mieux, de louer une voiture pour quelques jours ce qui nous permettra, nous l’espérons, de voir la course, puis de visiter les environs.

Une fois le contrat signé, les valises chargées et quelques courses faites, nous partons sur les routes direction plein nord.

Nous croisons rapidement le convoi des véhicules d’assistance et des mécanos des différentes écuries qui se dirige vers le prochain bivouac qui s’organise sur un circuit tout proche de San Juan.

Nous arrivons enfin, après avoir demandé trois fois notre chemin et reçu quatre informations différentes(…), à la zone spectateurs. Là, les tentes sont plantées, les barbecues sont gavés de viande en pleine cuisson et les glacières quant à elles se vident rapidement.

Nous entendons au loin les motos arriver, qui passent par la route (annulation de l’étape moto). Nous prenons de nombreux clichés, plus ou moins réussis malgré la faible vitesse des concurrents.

Puis, nous commençons à distinguer un panache de fumée se former à l’horizon. Les voitures arrivent!

Nous nous faisons une place entourée de locaux avec qui nous discuterons durant l’après midi.

Les véhicules passent les un derrière les autres, quelques fois avec moins d’une minute d’intervalle, parfois avec plus d’une demi-heure… Armés de jumelles, j’essai de décrire au mieux les véhicules. Bêtement, et durant de nombreux passages j’annonce que le véhicule en approche est de couleur blanche (afin que nos voisins argentins puissent nous dire de quelle écurie il s’agit). Les véhicules n’ont en fait rien de blanc, il s’agit uniquement de l’accumulation de poussière sur l’ensemble de la carrosserie qui, au loin, ressemblent à si méprendre à du blanc quasi immaculé… #Boulet.

Nos voisins constaterons, entre deux passages, la maladresse de Marité. Bien que nous avions prévu beaucoup d’eau (plus de 5L) et que nous n’étions pas à sec, Marité voulait se faire un petit plaisir en achetant une glace bien fraiche. Elle ira donc à la rencontre d’un vendeur ambulant, choisira avec soin son parfum, et revint jusqu’a moi.

Là, elle essayera d’ouvrir, avec surement un peu trop de précipitation, le plastique enfermant la glace. Résultat, la glace volera à un bon mètre au dessus de nos têtes et fera un jolie 360° BackSlide. La réception dans la poussière/terre, eu raison de l’envie de Marité. Nos voisins ayant vue tout le déroulé de la scène auront plus qu’un rictus, mais compatiront sincèrement au désespoir visible (et risible! :D) de Marité. 30 minutes plus tard, je réussissais à la convaincre de réitérer l’expérience, qui sera cette fois un franc succès et qui causera même quelques applaudissements au sein du public.

dakar_1

Après avoir vue quelques camions roulant à tombeau ouvert, nous partirons vers le bivouac du Dakar, prés de San Juan pour essayer de négocier des accréditations afin de pouvoir entrer sur le Padock et de découvrir de l’intérieur cet univers. Bien qu’un des officiels nous ait fait miroiter les fameux sésames, il n’en sera rien et nous devrons finalement nous contenter de ce que nous avons vue durant la journée.

Ayant essuyé également un refus pour dormir dans un camping tout proche du bivouac (pour cause de travaux dans les sanitaires), nous partirons à quelques lieues de là pour trouver, enfin, un hébergement pour la nuit.

20h, nous installons la tente, puis nous nous dirigeons vers une bâtisse du camping. Là, nous discutons avec un homme responsable de l’endroit et lui demandons s’il est possible de manger sur place. Il nous propose de nous faire des pizzas, simple et efficace, mais pas avant 22h30. Là il doit partir, mais peut revenir spécialement pour nous… Un peu gênés, nous acceptons.

Pendant ce temps, nous prenons une petite douche rapide, chauffée au feu de bois (plutôt efficace si vous êtes le seul à utiliser la douche) et finissons de nettoyer du linge, de charger téléphones et ordinateurs (…).

22h45 sonne, les pizza sont cuites. Nous nous apprêtons à connaitre le prix de notre commande passée sans aucune indication : ce dernier n’ayant pas été évoqué préalablement.

Je fais un rapide calcul de tête, pour le moins pessimiste : (( 2 x pizza x heures de nuit) + aller retour juste pour nous) x touriste = $$$$….

La sentence tombe : « les deux pizzas… hum…. 230 $ARG [13€] ».  Déséquilibré par cette bonne surprise, je redemande à notre cuisinier d’un soir s’il n’a pas fait une erreur… Et non! Pour la peine, nous lui prendrons une bouteille de Sprite en plus (que nous ne finirons pas, la taille standard ici étant des bouteilles de 2l …) et quelques chocolats.

Rassasiés, nous nous couchons fatigués. Et pour une fois, je ne serai pas le seul à rêver de moto : secrètement, Marité m’a avoué avoir déjà fait sa lettre pour le père noël 2018, KTM 450 Rally; rien que cela. Prix catalogue : 23.000€ -> « What Else? ».

Le programme du lendemain est fixé : retourner voir l’avant dernière étape du Dakar, avant l’arrivée à Cordoba qui a lieu dans les environs.

 

Bariloche ou « La petite Suisse »

Notre périple continue en direction de Bariloche, petite ville d’Argentine en bord de lac, qui a la réputation de ressembler à la Suisse et qui se trouve dans le Parque Nacional Nahuel Huapi.

Marité et moi avons décidé de passer Noël dans cet endroit quelque peu féérique. Mais d’abord, après le Torres, nous avons prévu de rester à l’hôtel et d’arrêter le camping pendant quelques jours : lit king size, petit déj’ de rêve, le grand luxe!

Les premiers contacts avec la ville ne sont pas des plus mémorables. Le centre ville en lui même est « joli » sans être superbe, somme toute sans couleurs et sans architecture particulière, si ce n’est 3-4 bâtisses. La ville est coincée, un peu sur le même modèle qu’Ushuaia, entre l’immense Lago Nahuel Huapi, et la station de ski du Cerro Catedral (une des plus grandes stations de ski d’Amérique du Sud).

Notre hôte, nous conseillera d’aller jusqu’au Cerro Campanario, puis de réaliser en vélo El Circuito Chico situé à l’ouest de la ville. Ce dernier fait le tour du parc municipal Llao Llao (à prononcer « ChaoChao ») qui borde en large partie le Lago Nahuel Huapi.

Profitant d’une météo radieuse, nous nous lançons donc sur les routes goudronnées de la préfecture du Rio Negro.

Nous commencerons par le Cerro Campanario  qui offre une belle vue d’ensemble de la ville et des alentours notamment des Lago Nahuel-P. Moreno Este y Oeste,. Pour s’y rendre depuis l’hôtel, nous prendrons un bus pour 14 km, puis nos jambes nous conduirons au sommet du Cerro pour nous offrir une superbe vue panoramique! Il existe aussi une alternative pour ne pas grimper à pied (car oui ça grimpe pas mal même si cela ne durera pour nous qu’une petite vingtaine de minutes) c’est de prendre les télésièges (payants)!

Nous redescendons (toujours pas plus vite que la montée) et nous irons à pied jusqu’au loueur de vélo que l’on nous a conseillé. Après avoir remplie les papiers et fait les essais de nos montures, nous voilà en selle pour effectuer le Circuit Chico . ( 25-30km). On nous recommandera de faire le circuit du Nord au Sud car il se termine par un super bar, MAIS aussi parce que la route est plus simple après ces kilomètres dans les pattes…  et surtout après quelques pintes dans les dents

Nous roulons sur la route où l’asphalte est très roulante et les voitures peu présentes ce qui nous permet de pédaler dans de bonnes conditions.

Notre premier arrêt se fera avant le parc, en face de l’Hôtel Llao Llao. Ce dernier possède une architecture assez bavaroise. Là, Marité (quelle jeune femme cultivée! 🙂 ) m’apprendra  que cet hôtel est l’un des plus connus et un des plus importants d’Argentine. Il a tout de même accueilli dernièrement le G20 et les présidents des différents pays (ce qui explique les tags « You are not Welcome Obama » que nous verrons régulièrement) rien que cela. Nous prendrons une petite route qui nous mènera dans le voisinage proche de l’hôtel, sur la péninsule Llao-Llao. Autant vous dire que les maisons sont des plus belles et assez atypiques. Sur ce chemin, nous ne croisons pas grande monde, mis à part un garde, trés aimable, qui me demandera où je vais et qui nous indiquera qu’il n’est pas possible de s’approcher plus de certaines propriétés.

Nous repartons vers l’entrée du Parc et nous enchainons montées et descentes, vues sur lacs-montagnes-forêts, bords de routes fleuris, vraiment chouette! Notre prochain point d’arrêt est un ancien bunker qui, c’est la légende qui le dit, aurait eu pour but d’accueillir Hitler… Nous arrivons sur les lieux, et sur les ruines du bunker. Aucune plaque explicative, aucune information. Le policier Argentin que nous croiserons et que nous interrogerons semblait (ou feignait?) ne pas savoir qu’il y avait un bunker. Par contre, la vue y est encore remarquable!

Nous montons ensuite jusqu’au Cerro Llao Llao qui donne une trés belle vue d’ensemble des lieux, puis nous pédalerons vers le Lago Escondido, réputé « Muuuyyy Lindo » (-> Magnifique) par notre loueur de vélo. Notre avis, un nid à moustiques à base d’eau croupie sans grand aucun intérêt.

Après quelques stops photos des plus agréables, nous suivons une nouvelle fois le conseil de notre loueur de vélo en nous arrêtant à la Cerveseria Patagonia (brasserie de la marque Patagonia)! Notre avis : nous aurions du y rester l’après-midi (On me souffle dans l’oreille « la semaine!!! »)!

L’endroit est magnifique, une vue à couper le souffle, un bâtiment simplement superbe, et de la bière divine! Que demander de plus? Des Papas con cheddar y jamon ? Ils l’ont (sin jamon)et nous confirmons qu’elles valent le coup !

Nous quitterons les lieux une heure plus tard. La dernière étape se fera dans la difficulté : la bière nous ayant quelques peu « coupé les pattes ».

Une superbe journée!

PS : mise à part nos photos : je vous conseille les comptes Instagram de l’hôtel LlaoLlao ainsi que celui de la cerveseria Patagonia de Bariloche & ici. Enjoy!

PS 2 : d’autres photos de cet album ne font pas partie de ce que nous relatons, elles concernent une rando faite au Cerro Otto jusqu’à la Piedra de Habsburgo. Cela commence à partir de la DSC05859 autrement dit la photo de la pancarte bleue!

 

Glacier Huemul et retour vers El Chalten

Bien que nous souhaitions à la base faire la randonnée du Lago Desierto, nous décidons de changer de programme afin de réaliser uniquement le sentier menant au Glacier Huemul. En effet, après discussion avec Ben, nous réalisons que le retour vers El Chalten s’annonce aussi compliqué que le trajet aller, le temps n’est toujours pas des plus agréable pour marcher, et enfin d’autres sentiers sont à réaliser à El Chalten où la météo semble plus clémente car nous sommes ici véritablement dans une cuvette!

En ce 23 octobre, après 2 jours non stop de pluie et de vent, une éclaircie se dessine au loin. Bon, rien d’exceptionnel : une éclaircie digne de celle de Lorraine en plein mois de novembre : un thermomètre qui caresse les 5 degrés, le bonnet et les gants sont fortement conseillés ; quant aux équipements de pluie, ils sont tout simplement obligatoires! Nous partons sans sac à dos, que nous laissons au camping, et en pleine forme pour une rando annoncée d’une heure, en direction du glacier. Après s’être acquité d’un droit d’entrée (encore) de quelques pesos, nous grimpons à travers la forêt. Le «chemin» est balisé via un marquage jaune et, est aménagé, dans les parties les plus difficiles, de cordes facilitant l’ascension. Après 45 minutes de grimpette, nous arrivons au glacier et passons par la même ocassion sous la barre des 0 degrés, ce qui remplace la pluie par quelques flocons de neige.

La brume cache le sommet mais nous pouvons apercevoir le glacier dans la brume, au pied d’eaux turquoises. Très joli et la neige donne malgré tout un certain charme!

Nous redescendons rapidement au camping afin de nous donner toutes les chances de trouver un véhicule pour le trajet retour vers Chalten. Et ce jour là, la chance nous sourit. Dans un premier temps, Ben va voir l’ensemble des chauffeurs de bus touristiques pour trouver un véhicule, même si cela signifie d’utiliser le peu de pesos en cash qu’il nous reste pour payer le voyage. Le premier refuse, le second nous propose de payer un aller-retour plein tarif pour faire uniquement un trajet retour … (#Pigeon?), le troisième propose dans un premier temps 50 euros, que nous négocions à 25 euros. Nous acceptons.

Notre retour est sécurisé, le départ est prévu dans l’heure : nous avons une bonne solution, mais nous pouvons faire mieux. Un français, voulant réaliser l’ascension du glacier, vient à notre rencontre, nous lui expliquons le déroulement de l’ascension, puis au fil de la conversation, notre situation. Ce dernier nous propose de nous prendre si nous sommes toujours là dans deux heures lorsqu’il revient. Bonne nouvelle! Par politesse, Ben prévient le chauffeur de bus que nous ne rentrerons pas avec lui. Des voitures passent, Ben continu à faire du stop. Et là, un couple d’Italien, en lune de miel, nous propose de retourner avec eux. Nous sautons sur l’occasion sans hésiter. Ils ont la trentaine et sont italiens, lui est pilote d’avion de transport militaire, elle médecin. Nous échangerons durant tout le trajet, principalement Ben, qui interrogera le jeune marié sur l’aviation italienne. Arrivés à Chalten, nous les inviterons à prendre une bière où Ben sera à deux doigts de créer un incident diplomatique lorsqu’il expliquera d’une part qu’il met des champignons et des lardons dans sa sauce bolognaise, que le Tiffozi qualifiera de «ragout», et qu’il n’a aucune honte à couper des spaghettis pour les déguster. Une hérésie que ces Romains prendrons avec beaucoup d’humour!

 

 

La péninsule de Valdès

Le 1er octobre, comme prévu avec le couple de français précédemment rencontrés à Doradillo, nous partons à 6h du matin en direction de la Péninsule Valdès. Geneviève et Charles sont venus nous chercher au camping avec leur « Gol » (oui, oui et non leur Golf) de loc’.
C’est parti pour une centaine de kilomètres sur une route nationale, la R.P N1 puis N2, où les conversations vont bon train.
Nous nous arrêtons une première fois afin de payer l’entrée, 415 pesos chacun.
Le deuxième arrêt se fait au centre des visites : arrêt pipi – explications – photos – squelette entier de baleines et tamponnage souvenirs des passeports (enfin pour Ben, moi je l’ai oublié… étonnant n’est-ce-pas?! Dégoutée).
Hormis dans les points de stationnement et de visite, il nous est interdit de nous arrêter et de sortir de la voiture sur la route pendant le reste de la journée.

Nous nous dirigeons dans un premier temps vers Puerto Piramides. La seule ville de la péninsule. Nos deux amis ont un bateau à prendre pour une excursion d’une heure et demi en mer, pour y rencontrer les baleines de tout près. Nous en profitons alors pour faire le tour de la ville, aller voir le camping municipal, pour y passer éventuellement quelques nuits d’ici quelques jours. Enfin nous atterrissons dans le café « El Origen » où nous commandons un chocolat chaud «  submarino, con dos medialunas, Por favor ! » . Les revoilà de leur excursion, ravis ! Les baleines étaient au rendez-vous.
Nous reprenons la route pour « Punta Norte » à 90 km de Puerto Piramides via une piste en terre (60km/h maxi). Sur le chemin, nous croisons des Guanaco (sorte de Lama) et des moutons Mérinos ! Arrivés à « Punta Norte », les éléphants de mer font leur show, quant aux loups de mer ils sont plus difficiles à voir. Les premiers sont en pleine période de reproduction. Le mâle (Alpha?) est vraiment très impressionnant, son nez encore plus! Il est entouré de son harem : quelques dizaines de femelles. Quelques mâles sont plus à l’écart. Un petit tout maigre également, sans doute abandonné car trop fragile et ayant peu de chances de survie ?! Nous le surnommons « cacahuète » :au vue de sa taille mais aussi du fait qu’il finira surement en tant qu’apéro, en tout cas nous l’espérons, pour un orque affamé. Nous cherchons ces derniers du regard, sans succès.
Nous laissons cacahuète à son tragique destin et prenons ensuite la route vers le sud, plus précisément en direction de « Caleta Valdes ». Nous commençons à voir en bord de route quelques pingouins faisant leur nid. En arrivant, une colonie de Pingouins de Magellan nous attend, eux aussi en pleine période de reproduction. Ca pingouinne fort et à tout va (le cri)! Les mâles font leur danse de séduction : je te tourne autour, je te tape l’épaule et paf …ça pinguouinne ! Technique qui nous a semblé très efficace et que nous conseillons à tous les célibataires qui pourraient nous lire.
Avant dernier stop, une colonie d’éléphants de mer est visible sur un banc de sable assez loin de notre vue mais équipés de jumelles nous les distinguons clairement. Nous espérons qu’un orque débarque pour en becter quelques uns ; Les conditions sont réunies pour en voir : bonne saison, mer haute et relativement calme. Que nenni, pas de bain sang, pas d’éléphants paniqués ! Encore raté !
Enfin, notre dernier arrêt est « Punta Cantor », les éléphants de mer bordent la mer, on se régale encore de leur présence, le soleil descend petit à petit et les couleurs des paysages changent avec.
Il est temps de rentrer, le ciel passe par toutes les couleurs. Encore une belle visite et une belle rencontre avec ce couple!
Il est 21h, nous rentrons affamés chacun de notre coté. Et à la vue de notre flem’ pour cuisiner, nous retournons nous empi…. manger chez Mr Johns !

Le PVT

Plus besoin de se rendre à l’ambassade tout peut être fait par courrier !

La démarche pour obtenir le PVT est très simple : il suffit de regrouper les papiers demandés recensés sur le site de l’ambassade ici et pour plus de détails on peut consulter  ceci. Tout y est très bien détaillé et expliqué.

Après l’envoi de la demande, on reçoit un coup de téléphone dans les 2 à 10 jours pour l’acceptation (ou non) du dossier. On vous propose éventuellement un RDV pour donner les originaux et récupérer le VISA sinon vous envoyez tout par courrier avec une décharge, une lettre suivie à votre adresse pour le retour du passeport (tout est re-détaillé par téléphone ou mail) et le tour est joué!

Simple, rapide et efficace!

Avant de partir…

Voici ce que nous avons du faire avant de partir, cette liste est propre à chacun suivant sa condition, son voyage mais en tout cas un départ au long terme nécessite de s’y prendre à l’avance, bien à l’avance …

Administration

  • demander le permis international,
  • anticiper la déclaration d’impôts française,
  • souscrire à une assurance voyage (Chapka pour nous sans passer par la CFE),
  • résilier les mutuelles, prévenir la sécurité sociale,
  • résilier les assurances appart, voitures,
  • ouvrir des comptes proposant aucun ou moins de frais à l’étranger  (N26 + Société Générale dans notre cas),
  • poser son préavis (M-3),
  • faire des procuration sur les comptes en banque,
  • résilier tous les abonnements (EDF, GDF, internet, portable,…)

=> faire un scan de tous les docs importants pour les avoir à disposition, faire une liste des comptes identifiants/mdp à donner au cas où, carnet d’adresses à jour,

Emplois

  • demande de disponibilité avant juin pour l’éducation nationale,
  • annoncer son départ au boulot,
  • donner sa lettre de démission(M-1),

 

Santé

  • bilan de santé avec le médecin et autres spécialistes,
  • prévoir la contraception,
  • anticiper les vaccins.

 

Poser une date de dé-crémaillère pour fêter le départ !

 

Et plus généralement, récupérer des cartons, parcourir les blogs pour compléter les infos dont on dispose, faire une liste d’achat de matériels, acheter ses billets, réserver son premier hébergement.