Rurrenabaque

La Bolivie est un joli pays, mais, dans mon (Ben) cas deux choses deviennent insupportables : les trajets qui me rendent nauséeux, et la cuisine dont l’odeur me dégoute plus que ne m’attire. Pour le premier point, nous prévoyons d’aller à Rurrenabaque en avion (aller/retour) : 45 min de vol contre quasi 17h de bus (bon par contre le prix de l’avion est 7 à 8 fois celui du bus, on ne peut pas tout avoir!). Pour la nourriture, Marité m’attirera dans un restaurant Suisse de La Paz, où ils servent….

DE LA RACLETTE!

Mes différents « moi », heureux, en routent vers le resto de raclette

Bon, je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas la meilleure raclette que nous ayons mangé de notre vie, mais elle nous a totalement satisfait après de nombreuses semaines, voire mois de disette (#toutmaigre#-16kg).

Je vous ai dis que je ne supportais plus, enfin mon estomac surtout, ne supportait plus les trajets en bus ? Et que de ce fait, nous avions pris un vol pour Rurrenabaque ? Et bin, nous avons loupé ce vol, si si. Pourquoi ? Pour la plus simple des raisons : nous n’étions pas trop en avance (pour ne pas dire très en retard). Et vue que nous avions réservé l’excursion pour le lendemain, nous avons donc pris un « Taxi-Express » (en pratique nous avons changé trois fois de taxi) afin de réaliser le voyage en « seulement » 10 heures (au lieu des ≈17h en bus). Bref, nous arrivons à Rurre – à prononcer Rourré pour les intimes –  sur les coups de 01h. Il fait très chaud, l’atmosphère y est moite, je suis des plus nauséeux (encore…) et le dernier taxi m’a passablement fatigué : imaginez 1h30 de voiture avec des musiques typique boliviennes à fond (quand je dis à fond, c’est littéralement à fond, Marit’ en avait mal aux oreilles) après 9h de routes… Je regrettais amèrement de n’avoir pu prendre notre vol.

Le lendemain matin, après un petit-déjeuner d’usage, nous partons à l’agence de voyage pour faire notre tour.

Nous embarquons dans des voitures pour quelques 3h de pistes. Une fois là-bas, et la rencontre assez froide avec notre guide, c’est 3h de pirogue qui nous attendent (et oui c’est pas facile d’être vacancier, cela se mérite!). Déjà, nous tombons sur un caïman, des oiseaux, des singes qui nous grimpent dessus et des dauphins roses ! Superbe !

 

Nous arrivons à notre petit village qui sera notre campement pour deux nuits. Nous prenons nos quartiers : avec Marité nous avons optez pour l’option VIP, chambre privative, avec salle de bain privative.

Nous rejoignons nos compères de voyages (2 français, 3 allemands, 1 néerlandais) afin de voir le coucher de soleil. A quelques minutes de pirogue, nous débarquons et rejoignons le lieu de regroupement de tous les tours pour le coucher de soleil. Pas de chance, c’est trop nuageux. Nous repartons dans la nuit, attaqués de toute part par les moustiques, rejoindre nos quartiers afin de diner.

Le lendemain matin, nouvelle balade sur les eaux du Rio Beni. La faune locale sera encore au rendez-vous pour notre plus grand bonheur. Les dauphins, les oiseaux, les singes, nous offre un beau spectacle !

L’après-midi, nous tenterons de dénicher l’anaconda, armés de nos bottes (pas assez grandes et prenant donc l’eau) dans les hautes herbes marécageuses grouillant de moustiques. Comme vous pouvez le voir sur les photos, nous sommes bien habillés! Il fait très très chaud mais nos deux couches de vêtements nous protègent des moustiques. Et oui deux couches : t-shirt manches longues + veste GoreTex et pantalon + pantalon de pluie en plastique, il faut au moins cela sinon ils traversent les vêtements et aucun anti-moustique n’est efficace…

Vous avez vu tous ces moustiques? Et encore ce n’est rien…

Avant d’entamer la recherche, le guide découpera une espèce noix regorgeant de gros vers que Ben et un des allemands dégusteront ! Verdict : léger goût de coco!

Le fameux ver « Coco »

Nous ne croisons aucun anaconda ensuite mais de beaux nids de fourmis rouges à éviter, une belle araignée que je n’ai pas vue (et heureusement) et des attaques de moustiques de toute part.

Ensuite, direction la pirogue afin de tenter de pécher des piranhas mais cela sera écourté : un des allemands est malade. Nous déciderons d’arrêter là : nous nous faisons tous déposer pour assister au coucher de soleil, tandis que lui rentre au quartier général avec le guide.

Ce soir là, le coucher de soleil nous offrira de belles couleurs et les garçons s’essayeront au foot…

En rentrant, chasse aux caïmans, avec la lumière de nos frontales nous essayons de repérer les yeux jaunes luisants dans le noir! Impressionnant!

Dernière matinée, le rendez-vous est donné à 5h30 pour assister au lever de soleil cette fois-ci dans la pirogue. Peu de personnes seront présentes : toutes on été malades durant la nuit.. Ben et moi résistons.. pour l’instant… 4/8 dans le bateau, même ratio pour un autre groupe de touristes… La dure loi de la jungle! Les bruits de la forêt en cette matinée sont encore plus amplifiés qu’en journée, les oiseaux sifflent, chantent, les singes grognent et font leur parade, les plus petits chahutent. Impressionnant et envoutant!

Nous rentrons retrouver les malades qui sont très mal en point. Sous la pluie battante qui a commencé à tomber, nous proposerons d’écourter le tour afin de rentrer plus tôt pour les malades. Mais arriveront-ils à enchainer 1h de pirogue et 3h de route pourries ? On attendra 2h avant de pouvoir entamer le chemin retour…

 

Le voyage se fera dans le silence, je (Marit’)commencerais tout doucement à me sentir un peu moins bien…
Notre avion nous attendant à 17h30, nous sommes déposés directement à l’aéroport. Là, nous souhaitons enregistrer nos bagages.

« Ha non monsieur, il faut enregistrer vos bagages directement en ville »… ça recommence!!!

Heureusement nous aurons le temps de faire l’aller-retour pour enregistrer nos bagages!

Nous prendrons notre avion, quelque peu vétuste, et arriverons 45 min plus tard à La Paz.

 

 

 

PS : voici le noms de quelques espèces que l’on a vu :

  • singe roux :  Aulladore Maneche,
  • petit singe jaune : Chinchillo,
  • perroquet bleu et jaune : Ara bleu,
  • oiseau bleu : Hoazin huppé.

La Paz et le très beau « Condoriri »

Après Amboro et une étape de deux jours à Cochabamba. Nous voici à La Paz.

La capitale bolivienne, plus haute capitale du monde, culmine entre 3200 et 4000 mètres d’altitude.

Les premiers contacts avec la ville se font de nuit : nous traversons la cité en taxi jusqu’à notre hôtel.
Le lendemain matin, nous partons avec pour objectif d’obtenir des informations quant à Rurrenabaque, une petite ville du nord de la Bolivie et réputée pour sa forêt tropicale, pour sa pampa qui la borde et enfin pour le fleuve Beni riche de sa faune et sa flore, sur lequel nous naviguerons.

Rapidement, nous nous font une petite idée sur la mégalopole : bouchons, bruit, dioxyde de carbone, routes étroites, montées et descentes vertigineuses. La ville est encaissée dans une minuscule cuvette si bien que les transports ont ici la vie dure pour se déplacer. Ce ne sera pas un coup de coeur, par contre les paysages alentours sont superbes, la ville est au pied de sommets enneigés des Andes culminant à plus de 6000 mètres d’altitude. Après avoir fait quelques agences de voyages, nous nous dirigeons vers les différents marchés de la ville, notamment le marché aux sorcières avec ces foetus de lama séchés, ses boutiques souvenirs et autres babioles. Là, la foule locale est présente pour acheter ou vendre tout ce qui est possible. Nous déambulerons quelques heures dans ce labyrinthe, où nous trouverons même le « kit du faussaire vestimentaire » : au programme, de vraies belles étiquettes toutes neuves indiquant la taille des vêtements, de vraies étiquettes de ventes, les logos des marques. Tout pour faire un vrai faux !

 

Nous nous éloignerons de la ville pendant 4 jours pour nous rendre à Rurrenabaque qui sera l’objet d’un autre article.

 

En revenant de Rurrenabaque, nous partirons à Condoriri afin de réaliser 2 jours de rando, le coup de coeur de l’article. Nous nous y rendrons en Uber, 2h30 de route embouteillée, voire chaotique, pour un voyage de, seulement 72 km. Le chauffeur nous déposera au pueblo La Riconeda où il doit nous récupérer 3 jours plus tard pour faire le trajet retour.

Une petite marche de quasi 2h nous attend afin de rejoindre le refuge au pied du lac Chiar Khota à 4600 mètres d’altitude. A notre arrivée, le soleil décline déjà et les nuages sont bien bas mais la vue est splendide. Le froid faisant son apparition et étant absolument seuls, nous décidons d’installer la tente dans le refuge pour garder un maximum de chaleur. A 20h, dans le noir le plus total, bien emmitouflés dans nos sacs de couchage, somnolant, nous entendons toquer à la porte : un guide venu « garder » le refuge vient d’arriver.

 

Le lendemain, il se propose de nous conduire au Pico Austria, pour 3 heures de marche aller et 800 mètres de dénivelé. Nous partons tous les trois à la fraiche, toujours seuls. La marche est assez compliquée, notre souffle est court du fait de l’altitude, le dénivelé est assez important, le sol parfois fait de pierres glissantes parfois de gros rochers nous impose la prudence. Ben évitera la chute d’un énorme rocher venu de plus haut et dégringolant à grande vitesse (qui passera entre lui et notre guide, espacés de 5 mètres tout au plus).

Nous terminerons les derniers km dans la neige enchainant quelques très beaux points de vue pour atteindre, le souffle coupé, les 5390 mètres!

« dans quoi me suis-je embarqué?! »

La redescente sera plus simple, quoique sollicitant bien nos cuisses et nous croiserons enfin des randonneurs moins matinaux.

 

L’après-midi se passe sous le signe du repos, du soleil et du Uno. Nous retrouvons rapidement nos sacs de couchage car une fois le soleil couché le froid est envahissant, et pour cause la température oscille entre -20 et -15°C. Le concept « tente dans refuge », nous sauvera du froid!

 

Le lendemain, nous opterons pour une marche plus simple nous conduisant en 2h30 au glacier que nous voyons depuis le campement.

 

Les paysages de ce lieu sont vraiment superbes, est bien que la nuit soit des plus fraiches, que le mal des montagnes nous ai guetté (enfin surtout Marit’), l’endroit vaut vraiment le coup!

L’heure du retour a sonné, nous nous rendons au point de rendez-vous espérant retrouver notre Uber (car le guide nous a fait un peu peur, disant qu’il y avait beaucoup de « mauvaises » personnes et que les promesses sont loin d’être tenues en Bolivie), sinon il va être difficile de retrouver la ville ! Heureusement pour nous, il viendra!

 

PS de Ben : Le premier jour fut pour moi extrêmement éprouvant, la montée était infernale, l’air rare, bref j’ai subit et n’ai pas beaucoup profité de cette marche.

 

 

 

Le Salar d’Uyuni et le Sud Lipez

Après une recherche active de touristes afin d’échanger nos derniers Pesos Argentins en Dollars US, deux bus, de la neige, un passage de frontière à pied sous la pluie : nous voici en Bolivie!

La première étape, après une nuit dans la ville frontière bolivienne de Villazon, est de rejoindre Tupiza qui sera la ville de départ de notre tour 4j/3n dans le Sud Lipez.

Une fois arrivés au terminal de bus de Villazon, nous trouvons rapidement un bus, ainsi que deux français qui souhaitent également faire le Salar d’Uyuni. Ni une ni deux, nous leur proposons rapidement de se joindre à nous afin d’être en force pour négocier notre tour.

Nous faisons donc 4 heures de route dans un mini bus pas trés confortable et un peu surpeuplé.

Résultats de recherche d'images pour « Mini bus bolivie »
Inconfort quand tu nous tiens…

Une fois arrivés à Tupiza, nous cherchons rapidement un hébergement, puis nous faisons le tour des agences avec Marité une premiere fois en éclaireurs.
Après avoir pré-sélectioné trois agences, nous laissons le choix à Bastien et Lucie, nos compères pour cette aventure, l’importante décision de trancher et de sélectionner notre agence, le choix se portera sur Natural Adventures.

Nous prenons rendez vous pour le lendemain matin 7h, devant notre hôtel, où notre chauffeur ainsi que notre cuisinière devront nous récupérer en vue du départ.

Lendemain 7h, nous embarquons dans le 4×4, en formation 2-2-2 : les filles (comme le bétail?) à l’arrière, Bastien et moi héritons des places centrales (on a des grandes jambes), enfin devant, le chauffeur et la cuisinière.

Nous sortons rapidement de la ville et nous dirigeons quasiment instantanément vers des routes en terres afin de prendre le petit déjeuner en surplombant les rochers du Sillar.

Cette journée, à destination de Quetena, sera la plus éprouvante au niveau des trajets. En effet, nous réaliserons dans les 300 km de pistes en 8 heures de route. Nous passerons par Rio San Pablo de Lipez où nous déjeunerons, par les ruines du village de San Antonio de Lipez où un charmant monsieur nous expliquera l’histoire de cet ancien village aujourd’hui abandonné et par le Mirador de Laguna Morejón à 4855 mètres d’altitude.

Une fois arrivés à notre premier bivouac, nous prenons nos quartiers dans un dortoir que nous partageons avec Lucie et Bastien. Les lits sont accompagnés de couvertures du plus mauvais gout : Dauphins, Captain America, Princesse Raiponce… Mais au moins ils semblent chauds! Après un repas copieux, la fatigue nous guette : c’est l’extinction des feux. Nous nous endormons, la tête remplie de superbes paysages. Ce n’est qu’un début…

 

Le lendemain, rebelote, voiture, piste, trous, arrêt, trous, piste, voiture.

Nous partons cette fois en direction de Villa Mar. Les paysages sont toujours aussi beaux malgré la sécheresse. Les lamas squattent régulièrement la route, imposant la prudence à notre chauffeur.

Nous ferons notre premier arrêt à une Laguna où la présence de soufre ne fait aucun doute, puis à la Laguna Kollpa où nous verrons des flamands roses. Cette dernière est aussi réputée pour son carbonate de sodium utilisé auparavant comme shampoing.

Ensuite, direction le Salar Chalviri où nous faisons une halte « tou-tou » (touristes) pour une petite baignade éclaire, 20 min montre en main, dans des sources chaudes thermales de Polques. L’eau est divine, la vue splendide! Par contre la sortie des ces eaux agréables, dans le froid, est un peu compliquée.

Nous nous reprenons la route vers le Desierto de Dali puis nous arrêterons à une immense lagune : la Laguna Verde. Elle ne nous offrira pas son vert éclatant du fait de la météo mais le spectacle reste époustouflant!

Puis direction les geysers Sol de Mañana et ses fumerolles, où sous nos pieds la lave bouillonne à 5000 mètres d’altitude rien que ça… Et sans mal de tête, s’il vous plait! Enfin, direction la Laguna Colorada, qui accueillent de nombreux flamands roses. Sa couleur rougeâtre vient des micro-organismes rosés qui la composent, source d’alimentation des flamands qui leur donnent aussi cette couleur! Magnifique!

 

Pour le troisième jour nous partons en direction d’Uyuni, mais avant cela nous ferons un détour en passant par le désert de  Siloli et ses étranges formations rocheuses notamment celles appelées la Copa del Mundo et el Camel (enthousiasme = 0). Ensuite, direction la Laguna Negra où nous croiserons de nombreux Viscaches (apparentés à des Chinchillas).

Nous rejoindrons aussi une autre vue surplombant une rivière faisant penser à un immense anaconda (enthousiasme = -10) en passant par des immenses étendues de culture de quinoa (il en existe différentes sortes : rouge, jaune, vert). Dernière étape, le cimetière de train qui ne nous a pas emballé pas du tout.

Nous arriverons en fin d’après midi à notre dernier bivouac, où nous nous reposerons une petite heure avant de repartir pour voir le couché de soleil sur le Salar! Enfin!

Là, nous patienterons une petite heure le temps que le soleil, tout doucement, vienne caresser l’horizon. Pour aujourd’hui nous resterons sur les abords carrossables du Salar. En fait, ce dernier étant submergé de quelques centimètres, à plus d’un mètre d’eau, cela complique les manoeuvres des différents chauffeurs.

Après un dernier repas, nous nous couchons dans l’espoir d’avoir un beau lever de soleil pour le lendemain sous un ciel dégagé.

Le lendemain, il fait encore nuit noir quand nous nous levons. Après avoir chargés nos sacs, nous repartons en direction du Salar. Cette fois, notre chauffeur affrontera l’eau et le sel, après avoir fait un signe de croix d’usage : rassurant. La veille, nous avions en effet vue de nombreuses voitures en difficultés avec de l’eau à mi portière, des moteurs qui calent et qui ne veulent plus repartir. Nous croisons les doigts pour ne pas subir le même sort.

Pour ma part, la difficulté principale est de ne pas mettre le pied dans l’eau du fait de ma coupure de peur qu’elle se ré-infecte (cela serait pas mal d’éviter l’hôpital pour la fin du voyage non?!). Marité sera meme obligée pour l’occasion de me porter (le grand luxe n’est-ce-pas?) pour rejoindre le premier hôtel de sel afin de prendre notre petit déjeuner..

Le temps hélas ne sera pas fabuleux. Nous prendrons les clichés d’usages, et bien qu’agréable, nous ne ferons pas de vieux os sur le Salar. Nous repartirons tranquillement… jusqu’à nous « embourber » dans un trou d’eau qui nous bloquera pendant 5 longues minutes… Preuve irréfutable que Dieu n’existe pas sinon ce dernier aurait protégé notre chauffeur!!!

Nous repartons à Uyuni, où nous trouverons un bus en direction de Potosi à 13h30, ville étape avant de nous rendre à Sucre.