Jour 5 Los Cuernos -> Chileno

 

La dernière étape est celle que je redoutais le plus, elle est en effet susceptible d’être très dure sur la fin avec une montée de quelques kilomètres afin de rejoindre le Refuge Chileno. De plus, la météo semblant encore changer, nous souhaitons être le plus tôt possible au refuge, pour y déposer nos affaires, afin de continuer jusqu’au Graal : les fameuses Las Torres.
Après une bonne nuit de sommeil sur notre plateforme, nous nous levons à 4h45. Notre petit déj’, compris dans notre menu « Grand Lux », nous attend fièrement sur une table préparée en notre honneur. Ce dernier est bien (pas très copieux dira Marit’) sans être exceptionnel, mais permet de bien attaquer la journée.

Les sacs sont une dernière fois ajustés, le soleil se lève sur le Parc du Torres, nous partons pour de nouvelles aventures. Les premiers kilomètres sont quelques peu difficiles, le temps de faire chauffer l’organisme. Mais après 30 minutes, les douleurs commencent à s’estomper.

A notre surprise, un père et son fils, que nous avions déjà vu quelques jours, nous rattrapent et nous doublent. Leur rythme est pour le moins effréné.

Cette première partie de randonnée est très agréable, le chemin est principalement plat avec d’un coté les chaines montagneuses du Torres, et de l’autre les plaines et les Lago entourant ce dernier.

Les kilomètres s’enchainent et, après avoir vue quelques avalanches, nous commençons tout doucement à prendre de la hauteur afin de rejoindre Chileno. Bien que redouté, cette partie ne fut pas aussi dure que ce que nous pensions. Pas vraiment difficile donc, excepté une partie en single track étroite et extrêmement venteuse. A tel point que Marité perdra l’équilibre et tombera à terre. En contre bas du single track, un rivière trés agitée, d’un bleu toujours hypnotisant, où la force du courant règne en maitre.

Nous croiserons l’équipe de ravitaillement du refuge : des chevaux chargés de vivre pour l’ascension, ou de déchets lors de la descente.

Nous arriverons à 11h00 au Refuge, soit 4h15, au lieu de 6! Nous mangerons rapidement et abandonnerons nos sacs pour partir aux Torres. Equipés de nos bâtons de randonnées nous commençons l’ascension de 2h. Hélas, le temps se couvre déjà :  une course contre la montre s’engage… Cette partie de la randonnée entre Chileno et Las Torres est difficile d’une part les 4h15 de marche nous ont entamé ainsi que notre réveil aux aurores, mais également du fait du terrain, trés grimpant, avec de nombreuses marchent, avec un premiere partie en sous bois, et la dernière sur un parterre de grandes roches. Sans oublier, ici c’est l’autoroute en plein 15 Août, avec les gens énervés, ceux qui n’avancent pas, ceux qui restent sur la voie de gauche (les pires!!!!), les refus de priorités s’enchainent également. Bref, un retour à la civilisation bien difficile après quelques jours isolés.

Nous arrivons enfin au sommet, en 1h45. Le temps n’est pas execptionnel, mais loin d’être horrible! Nous prenons les photos d’usages sous les rafales de vent. Marité est satisfaite. Pour ma part je cache ma déception (ce qu’elle me reprochera… 😉 ) : le temps ne me satisfait pas! Alors oui comme elle me dira : « On les a vu c’est tout ce qui compte non? C’est comme la tour Effeil une fois que tu l’as vu une fois, c’est toujours pareil »  (Il exagère mes propos… = Marit’). De mon coté je suis plus dans l’idée qu’entre voir la tour Eiffel sous la pluie et sous un grand ciel bleu, mon choix est tout de même vite fait!

La descente sera compliquée, la fatigue est bien présente et nous mettrons presque 2h15 pour redescendre jusqu’au refuge. Là, nous monterons notre tente, prendrons une douche -> froide (#bonheur/#1èreDeconvenue) et nous nous préparerons pour manger.

Pour ce qui est de notre avis sur ce refuge, son organisation et son personnel : nous n’avons pas été emballé. Personnel tout juste aimable, obligation d’être placé sur les tables comme à la cantine (!!!!), eau froide et sanitaires à peine propres (je dirais très sale = Marit’) et pour finir impossible d’avoir une seconde assiette lors du diner : S.A.C.R.I.L.E.G.E    U.L.T.I.M.E!

Nous irons nous coucher sur les coups de 8h. L’étape de demain est une formalité : nous devons nous rendre à l’entrée du parc afin de récupérer un bus vers Puerto Natales, avec un départ prévu le lendemain pour El Calafate, pour ensuite aller en avion jusque Bariloche « La petite suisse d’Argentine ».