Le Salar d’Uyuni et le Sud Lipez

Après une recherche active de touristes afin d’échanger nos derniers Pesos Argentins en Dollars US, deux bus, de la neige, un passage de frontière à pied sous la pluie : nous voici en Bolivie!

La première étape, après une nuit dans la ville frontière bolivienne de Villazon, est de rejoindre Tupiza qui sera la ville de départ de notre tour 4j/3n dans le Sud Lipez.

Une fois arrivés au terminal de bus de Villazon, nous trouvons rapidement un bus, ainsi que deux français qui souhaitent également faire le Salar d’Uyuni. Ni une ni deux, nous leur proposons rapidement de se joindre à nous afin d’être en force pour négocier notre tour.

Nous faisons donc 4 heures de route dans un mini bus pas trés confortable et un peu surpeuplé.

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Inconfort quand tu nous tiens…

Une fois arrivés à Tupiza, nous cherchons rapidement un hébergement, puis nous faisons le tour des agences avec Marité une premiere fois en éclaireurs.
Après avoir pré-sélectioné trois agences, nous laissons le choix à Bastien et Lucie, nos compères pour cette aventure, l’importante décision de trancher et de sélectionner notre agence, le choix se portera sur Natural Adventures.

Nous prenons rendez vous pour le lendemain matin 7h, devant notre hôtel, où notre chauffeur ainsi que notre cuisinière devront nous récupérer en vue du départ.

Lendemain 7h, nous embarquons dans le 4×4, en formation 2-2-2 : les filles (comme le bétail?) à l’arrière, Bastien et moi héritons des places centrales (on a des grandes jambes), enfin devant, le chauffeur et la cuisinière.

Nous sortons rapidement de la ville et nous dirigeons quasiment instantanément vers des routes en terres afin de prendre le petit déjeuner en surplombant les rochers du Sillar.

Cette journée, à destination de Quetena, sera la plus éprouvante au niveau des trajets. En effet, nous réaliserons dans les 300 km de pistes en 8 heures de route. Nous passerons par Rio San Pablo de Lipez où nous déjeunerons, par les ruines du village de San Antonio de Lipez où un charmant monsieur nous expliquera l’histoire de cet ancien village aujourd’hui abandonné et par le Mirador de Laguna Morejón à 4855 mètres d’altitude.

Une fois arrivés à notre premier bivouac, nous prenons nos quartiers dans un dortoir que nous partageons avec Lucie et Bastien. Les lits sont accompagnés de couvertures du plus mauvais gout : Dauphins, Captain America, Princesse Raiponce… Mais au moins ils semblent chauds! Après un repas copieux, la fatigue nous guette : c’est l’extinction des feux. Nous nous endormons, la tête remplie de superbes paysages. Ce n’est qu’un début…

 

Le lendemain, rebelote, voiture, piste, trous, arrêt, trous, piste, voiture.

Nous partons cette fois en direction de Villa Mar. Les paysages sont toujours aussi beaux malgré la sécheresse. Les lamas squattent régulièrement la route, imposant la prudence à notre chauffeur.

Nous ferons notre premier arrêt à une Laguna où la présence de soufre ne fait aucun doute, puis à la Laguna Kollpa où nous verrons des flamands roses. Cette dernière est aussi réputée pour son carbonate de sodium utilisé auparavant comme shampoing.

Ensuite, direction le Salar Chalviri où nous faisons une halte « tou-tou » (touristes) pour une petite baignade éclaire, 20 min montre en main, dans des sources chaudes thermales de Polques. L’eau est divine, la vue splendide! Par contre la sortie des ces eaux agréables, dans le froid, est un peu compliquée.

Nous nous reprenons la route vers le Desierto de Dali puis nous arrêterons à une immense lagune : la Laguna Verde. Elle ne nous offrira pas son vert éclatant du fait de la météo mais le spectacle reste époustouflant!

Puis direction les geysers Sol de Mañana et ses fumerolles, où sous nos pieds la lave bouillonne à 5000 mètres d’altitude rien que ça… Et sans mal de tête, s’il vous plait! Enfin, direction la Laguna Colorada, qui accueillent de nombreux flamands roses. Sa couleur rougeâtre vient des micro-organismes rosés qui la composent, source d’alimentation des flamands qui leur donnent aussi cette couleur! Magnifique!

 

Pour le troisième jour nous partons en direction d’Uyuni, mais avant cela nous ferons un détour en passant par le désert de  Siloli et ses étranges formations rocheuses notamment celles appelées la Copa del Mundo et el Camel (enthousiasme = 0). Ensuite, direction la Laguna Negra où nous croiserons de nombreux Viscaches (apparentés à des Chinchillas).

Nous rejoindrons aussi une autre vue surplombant une rivière faisant penser à un immense anaconda (enthousiasme = -10) en passant par des immenses étendues de culture de quinoa (il en existe différentes sortes : rouge, jaune, vert). Dernière étape, le cimetière de train qui ne nous a pas emballé pas du tout.

Nous arriverons en fin d’après midi à notre dernier bivouac, où nous nous reposerons une petite heure avant de repartir pour voir le couché de soleil sur le Salar! Enfin!

Là, nous patienterons une petite heure le temps que le soleil, tout doucement, vienne caresser l’horizon. Pour aujourd’hui nous resterons sur les abords carrossables du Salar. En fait, ce dernier étant submergé de quelques centimètres, à plus d’un mètre d’eau, cela complique les manoeuvres des différents chauffeurs.

Après un dernier repas, nous nous couchons dans l’espoir d’avoir un beau lever de soleil pour le lendemain sous un ciel dégagé.

Le lendemain, il fait encore nuit noir quand nous nous levons. Après avoir chargés nos sacs, nous repartons en direction du Salar. Cette fois, notre chauffeur affrontera l’eau et le sel, après avoir fait un signe de croix d’usage : rassurant. La veille, nous avions en effet vue de nombreuses voitures en difficultés avec de l’eau à mi portière, des moteurs qui calent et qui ne veulent plus repartir. Nous croisons les doigts pour ne pas subir le même sort.

Pour ma part, la difficulté principale est de ne pas mettre le pied dans l’eau du fait de ma coupure de peur qu’elle se ré-infecte (cela serait pas mal d’éviter l’hôpital pour la fin du voyage non?!). Marité sera meme obligée pour l’occasion de me porter (le grand luxe n’est-ce-pas?) pour rejoindre le premier hôtel de sel afin de prendre notre petit déjeuner..

Le temps hélas ne sera pas fabuleux. Nous prendrons les clichés d’usages, et bien qu’agréable, nous ne ferons pas de vieux os sur le Salar. Nous repartirons tranquillement… jusqu’à nous « embourber » dans un trou d’eau qui nous bloquera pendant 5 longues minutes… Preuve irréfutable que Dieu n’existe pas sinon ce dernier aurait protégé notre chauffeur!!!

Nous repartons à Uyuni, où nous trouverons un bus en direction de Potosi à 13h30, ville étape avant de nous rendre à Sucre.

 

 

 

 

 

San Pedro de Atacama

Nous arrivons le 11 février à Atacama sous un ciel quelque peu chargé, chose assez exceptionnelle dans cette contrée située au nord du Chili. La région est en effet réputée pour sa sécheresse ainsi que pour…. son ciel sans nuage…. Pour preuve  : « il n’y a pas eu de pluie depuis 400 jours! »… nous manquerons de chance car il pleuvra pas mal les premiers jours!

Nous posons notre tente au camping La Casa del Sol Naciente, pas très cher mais pas très propre non plus!

Après quelques renseignements à gauche et à droite (agence de tourisme/office de tourisme), le plan est rapidement fixé : les prix des excursions étant assez chers, louer une voiture et faire les excursions par nous même semble être la meilleure option.

Le seul loueur présent dans la ville, Hertz, réalise des prix exorbitants, à deux doigts de nous décourager. Heureusement, nous trouvons un autre loueur, Econorent, situé à Calama (la ville de l’hôpital préféré de Ben, à 1h30 de bus) où l’on nous propose un 4×4 pour moins cher qu’une Clio chez Hertz à Atacama. Deux françaises, Juliette et Marie (étudiante à Mendoza pour un an), se joignent à nous pour dans ce périple routier d’un bon millier de kilomètres et que nous retrouvons le midi même!

Je vous laisse admirer notre tank pour les 5 jours à venir : ! (cela a fait la semaine à Ben « laissez passer mon gros 4*4 », « regardez mon gros 4*4 » « blllablaaa avec mon gros 4*4 » et j’en passe).


Nous filons en direction de la Valle de la Luna (2400 m.s.n.m) à 15km de la ville. Nous effectuerons plusieurs arrêts une fois entrés sur le site : caverna de sal, duna mayor, mina de sal Victoria et Crisanta. Le vent a sculpté et érodé les roches au fil de nombreuses années. Le sel remontant des tréfonds de cet endroit à la surface du sol, du fait de ce climat si aride, donne un effet pailleté au sol et aux pierres. Le tout donnant un paysage désertique assez particulier.

Le lendemain, nous nous donnons RDV à 4h de matin afin de rejoindre les Geysers El Tatio. Ce site perché à une altitude de 4200 m.s.n.m est distant de, seulement, 98 km. C’est peu, mais additionnez le chemin de terre, la pluie, la prudence requise, deux ou trois lamas à éviter et vous obtenez 3h pour faire le trajet. Ayant que très peu/mal dormis (couchés 1h, levés 3h45 nous avions voulu essayer de dormir dans la voiture #jeSuisUnePince), je ne suis d’aucune aide pour Ben qui prendra le volant bien seul durant ces 3h de route et où nous dormirons en totale de confiance. Arrivés sur place, il gèle, il fait bien noir mais le levé du soleil est annoncé dans une dizaine de minutes. Ben fera une petite sieste éclair avant de nous rejoindre, pendant que moi et les filles armées de lampes frontales, nous nous dirigerons sur le site. Nous aperceverons les fumerolles des geysers qui, petit à petit, grandissent au fur et à mesure que le soleil pointe son nez! Un beau spectacle s’offre à nous et le soleil nous dévoile le merveilleux paysage qui nous entoure.
Sur le trajet du retour, nous découvrons la route que nous avons emprunté (Ben : correction, que j’ai emprunté « seul abandonné de tous ») le matin : le paysage y est absolument magnifique!

L’après-midi, nous nous rendrons à la Laguna Chaxa et Tebenquiche à 62 km de la ville et 2300 m.s.n.m, lieu où se regroupent les flamands roses pour manger, et qui est également et accessoirement le fameux Salar d’Atacama. Nous resterons sur notre faim…peut être aussi à cause du temps, un peu gris, qui enlève toutes les couleurs du paysage.

Après cette journée et notre douloureuse nuit dans le 4×4, nous nous rendrons à  un sympathique et confortable camping . Ouf!

Le 14 février, nous partirons aux Lagunas Miscanti et Miniques à 115 km et perchées à 4300 m.s.n.m. Ben conduira et nous, les filles, nous grimperons à l’arrière du 4*4 dans la benne afin de prendre plus facilement des photos. Nous nous ferons rappeler à l’ordre par des gardes, selon Ben, « [Encore] des jaloux qui n’ont pas de gros 4×4″… Les lagunes raviront nos yeux, au menu : volcans, eaux étincelantes, neiges éternelles et plaines colorées!

Au retour, nous nous arrêterons à la Valle Marte, sympa! Mais avant cela, nous ferons un stop pour visiter deux églises dans les villages de Aguas Blanca et Toconao. Dans le dernier, nous entendons des tam-tam et curieux que nous sommes, nous nous dirigeons vers ceux-ci! Tous les habitants (…50 environs -> #GrosseTeuf’ #NouvelAnTrailor2017-2018…) y fêtent le carnaval, quelques hommes sont déguisés en grand-mère et prennent des voix pinchardes! Nous nous ferons embarqués pour danser avec eux!

Le dernier jour de location arrivant, direction Lagunas Escondidas et le clou du spectacle la Vallée Arco Iris où nous serons tout seuls! Nous y verrons des montagnes multicolores, des lamas, des flamands roses, des ânes de très près (il passera même ça tête par la fenêtre, Ben ayant verrouillé ces dernières en position basse!).. Juste superbe ce petit coin perdu!

Le lendemain direction Salta, en Argentine!