Après Amboro et une étape de deux jours à Cochabamba. Nous voici à La Paz.
La capitale bolivienne, plus haute capitale du monde, culmine entre 3200 et 4000 mètres d’altitude.
Les premiers contacts avec la ville se font de nuit : nous traversons la cité en taxi jusqu’à notre hôtel.
Le lendemain matin, nous partons avec pour objectif d’obtenir des informations quant à Rurrenabaque, une petite ville du nord de la Bolivie et réputée pour sa forêt tropicale, pour sa pampa qui la borde et enfin pour le fleuve Beni riche de sa faune et sa flore, sur lequel nous naviguerons.
Rapidement, nous nous font une petite idée sur la mégalopole : bouchons, bruit, dioxyde de carbone, routes étroites, montées et descentes vertigineuses. La ville est encaissée dans une minuscule cuvette si bien que les transports ont ici la vie dure pour se déplacer. Ce ne sera pas un coup de coeur, par contre les paysages alentours sont superbes, la ville est au pied de sommets enneigés des Andes culminant à plus de 6000 mètres d’altitude. Après avoir fait quelques agences de voyages, nous nous dirigeons vers les différents marchés de la ville, notamment le marché aux sorcières avec ces foetus de lama séchés, ses boutiques souvenirs et autres babioles. Là, la foule locale est présente pour acheter ou vendre tout ce qui est possible. Nous déambulerons quelques heures dans ce labyrinthe, où nous trouverons même le « kit du faussaire vestimentaire » : au programme, de vraies belles étiquettes toutes neuves indiquant la taille des vêtements, de vraies étiquettes de ventes, les logos des marques. Tout pour faire un vrai faux !
Nous nous éloignerons de la ville pendant 4 jours pour nous rendre à Rurrenabaque qui sera l’objet d’un autre article.
En revenant de Rurrenabaque, nous partirons à Condoriri afin de réaliser 2 jours de rando, le coup de coeur de l’article. Nous nous y rendrons en Uber, 2h30 de route embouteillée, voire chaotique, pour un voyage de, seulement 72 km. Le chauffeur nous déposera au pueblo La Riconeda où il doit nous récupérer 3 jours plus tard pour faire le trajet retour.
Une petite marche de quasi 2h nous attend afin de rejoindre le refuge au pied du lac Chiar Khota à 4600 mètres d’altitude. A notre arrivée, le soleil décline déjà et les nuages sont bien bas mais la vue est splendide. Le froid faisant son apparition et étant absolument seuls, nous décidons d’installer la tente dans le refuge pour garder un maximum de chaleur. A 20h, dans le noir le plus total, bien emmitouflés dans nos sacs de couchage, somnolant, nous entendons toquer à la porte : un guide venu « garder » le refuge vient d’arriver.
Le lendemain, il se propose de nous conduire au Pico Austria, pour 3 heures de marche aller et 800 mètres de dénivelé. Nous partons tous les trois à la fraiche, toujours seuls. La marche est assez compliquée, notre souffle est court du fait de l’altitude, le dénivelé est assez important, le sol parfois fait de pierres glissantes parfois de gros rochers nous impose la prudence. Ben évitera la chute d’un énorme rocher venu de plus haut et dégringolant à grande vitesse (qui passera entre lui et notre guide, espacés de 5 mètres tout au plus).
Nous terminerons les derniers km dans la neige enchainant quelques très beaux points de vue pour atteindre, le souffle coupé, les 5390 mètres!
La redescente sera plus simple, quoique sollicitant bien nos cuisses et nous croiserons enfin des randonneurs moins matinaux.
L’après-midi se passe sous le signe du repos, du soleil et du Uno. Nous retrouvons rapidement nos sacs de couchage car une fois le soleil couché le froid est envahissant, et pour cause la température oscille entre -20 et -15°C. Le concept « tente dans refuge », nous sauvera du froid!
Le lendemain, nous opterons pour une marche plus simple nous conduisant en 2h30 au glacier que nous voyons depuis le campement.
Les paysages de ce lieu sont vraiment superbes, est bien que la nuit soit des plus fraiches, que le mal des montagnes nous ai guetté (enfin surtout Marit’), l’endroit vaut vraiment le coup!
L’heure du retour a sonné, nous nous rendons au point de rendez-vous espérant retrouver notre Uber (car le guide nous a fait un peu peur, disant qu’il y avait beaucoup de « mauvaises » personnes et que les promesses sont loin d’être tenues en Bolivie), sinon il va être difficile de retrouver la ville ! Heureusement pour nous, il viendra!
PS de Ben : Le premier jour fut pour moi extrêmement éprouvant, la montée était infernale, l’air rare, bref j’ai subit et n’ai pas beaucoup profité de cette marche.