Termas de Cacheuta y Aconcagua

Pour supporter la chaleur qui règne ici, contrairement au pays de Molière, nous décidons d’aller aux Termas de Cacheuta afin d’y passer la journée. Pour s’y rendre, nous prenons un bus qui nous mènera à bon port en 2h. Alors même que ces thermes sont à peine ouvertes, il y a déjà beaucoup de monde qui s’y presse. Le lieu est vraiment chouette, l’entrée n’est pas chère et plus d’une dizaine de bassins composent ces thermes ; il y a même un grand couloir de courant (comme à Thermapolis !! … j’en connais qui serait raviE de nous accompagner!).

Nous trouvons un coin d’herbe et y prendrons place rapidement car les lieux n’en finissent plus de se remplir et les bassins avec. Nous passerons la majeure partie de notre temps dans le « courant » en alternant avec lecture au soleil, le tout accompagné d’un bon cocktail de fruit pressés bien frais ! Journée parfaite dans un cadre vraiment somptueux!

Après cette pause fraicheur d’une journée, nous décidons le lendemain de nous rendre au Parque Provincial Aconcagua pour y réaliser une marche de quelques heures. Cette sortie était pour nous le meilleur compromis que nous pouvions faire faute d’y passer plusieurs jours.
Nous partons donc en bus de Mendoza en direction de la frontière chilienne. Après 4 bonnes heures de route, nous nous faisons déposer à Puente del Inca vers 11h30. Mauvais arrêt! Nous nous sommes arrétés trop tôt : c’était normalement le suivant! Pas de panique, quelques kilomètres nous séparent de l’entrée et c’est à pied que nous les ferons! L’entrée se situe entre les deux postes frontières du Chili et de l’Argentine (une sorte de DMZ, bien que la parc appartienne à l’Argentine), nous passons sans nous arrêter au poste Argentin où nous verrons de lonnnnngues files de voitures qui attendent leur tour, que se soit pour rentrer ou pour sortir du territoire. Même en marchant en bord de route, les paysages alentours sont splendides et les couleurs saisissantes !

Nous arriverons sur les lieux deux heures trop tard pour pouvoir réaliser la rando initialement prévue mais nous ferons quand même le petit circuit appelé Laguna Horcones et pousserons la ballade jusqu’à un pont, marquant la zone limite que nous ne pouvons franchir (faute de quoi il aurait fallu s’acquitter des 160 $US par personne…). La ballade est très agréable, les lieux sont magnifiques et le soleil toujours bien présent même si les nuages cacheront le sommet le plus haut des Amériques à 6962 mètres d’altitude : dommage!(Il est tout au fond sur la photo qui suit…)



Nous croiserons quelques convois des mules au galop, sans pilote, portant les packtages de randonneurs et regagnant seuls, mais suivis d’assez prés de Gauchos, l’entrée du parc. Ces derniers tentent de faire avancer un autre cheval, un peu réticent qui finira par dévaler un flan de montagne à vive allure pour prendre la fuite et gagner sa liberté. En vain! Il n’ira pas bien loin, les deux Gauchos, lasso à la main, l’attraperont et banderont les yeux du destrier afin de calmer ses dangereuses escapades. Pour terminer cette journée, nous retournerons à pied à Puente Del Inca où le bus doit nous reprendre. Nous irons voir les fameuses thermes abandonnées où du soufre recouvre les roches et parois environnantes et donne une teinte spéciale au lieu. Rien d’exceptionnel! Le retour se fera sans encombre, nous nous ferons « juste » arrêter par la Police pour un contrôle d’identité où Benoît donnera son second passeport qui est vierge de tout tampon (il se prend pour James Bond, mais n’a pas encore l’Aston Martin qui va avec)……… Cela sera sans conséquence pour cette fois pour notre, pseudo, agent secret qui n’aura même pas besoin de négocier ou de discuter avec l’agent en question! Ouf!

« Aaaah l’alcool ……  » Mendoza ou la capitale internationale du vin

Après avoir quitté San Juan, nous débarquons à Mendoza pour quelques jours. Nous posons nos valises sur les hauteurs de la ville, au camping El Mangrullo (au passage superbe camping-propre-bien arboré). Dès le premier soir, nous rencontrerons deux couples de retraités français qui nous inviterons à prendre l’apéro. Ici, point de Ricard, les deux retraités, et leur orgueil respectif, alimenteront la soirée avec des vins venant aussi bien de la province, que du Chili et même du Pérou. Nous leur rendrons l’appareil le lendemain. Très sympathiques!
Nos deux premières journées seront hélas dédiées à avoir des précisions sur ce que nous avons vu/lu et que nous désirons faire dans cette contrée, avec les déconvenues qui en découlent.

En effet, nous souhaitions commencer par un trek dans le Parque Provincial Aconcagua (où se trouve le plus haut sommet des Amériques culminant à 6962 mètres appelé Aconcagua). On nous annonce un droit d’entrée de 160$US dans le parc par tête, et qui ne comprend donc pas les emplacements de la toile de tente, le guide obligatoire, etc pour les treks que nous souhaitons faire. Nous déciderons de réaliser seulement la balade de 2 heures moyennant 80 pesos argentins (= 6$US) et objet d’un futur article!
Ensuite, nous avions choisi les villes de Portrerillos (Cordon Del Plata) et Tupungato (Manzano Historico) pour continuer à arpenter les contrées ensoleillées de la province de Mendoza. Mais les seules réponses de l’office du tourisme que nous aurons sont « allez sur place, on ne sait pas s’il vous faut une voiture ou non, s’il y a de quoi marcher, si vous avez besoin d’un guide ou non, la difficulté, vous avez qu’à appeler,… » (Merci! Merci!)

Alors, pour noyer notre désespoir, nous dédirons notre première journée aux Bodegas [=caves à vin] de Maipu. Nos montures seront des vélos de chez Mr Hugo qui ont la réputation d’être vieillots, mais pour 7,5€ chacun, cela sera largement suffisamment pour nous trimbaler d’une cave à l’autre, sans passer, de préférence, par la case prison pour cause d’ébriété.

Moi et ma bécane, cheveux (et barbe) au vent….

Nous irons dans un premier temps, a jeun, à la Bodega La Rural où nous dégusterons quelques vins. Hélas, sans explication aucune.
Les commentaires de Marité :

"Pas exceptionnel (le vin) mais joli musée. 
J'ai tout de même une préférence pour le Syrah."

Pour ma part :

"Ils étaient rouges, et sentaient le vin."
Rutini : Syrah 2014, Malbec 2015, Chardonnay 2016

Nous mettrons cap, ensuite vers la Bodega Lopez et, 13h approchant, nous décidons de manger dans le restaurant de cette dernière. Ne sachant pas quel vin choisir pour accompagner la pièce de viande que j’ai commandé, je donnerais des migraines au serveur et lui ferais renvoyer trois vins, et bien que cela n’était pas l’objectif premier, cela sera l’occasion pour nous de les goûter (#malin)! Les vins seront servis dans de très grands ballons, dont la contenance, qui aurait sans nul doute terrifié le père et les oncles de Marité, ne nous fera même par sourciller. Le repas, très bien servi, bon et très bien présenté, nous donnera une très bonne impression sur cet établissement.

Enfin, nous prendrons la direction de la dernière bodega appelée Antigua Bodega Giol où nous réaliserons une dégustation avec les explications de mise, en compagnie d’une famille de Buenos Aires.

Commentaires de Marité :

"J’ai bien aimé le troisième plus tanin 
(ndlr : cela vous fait de belles jambes n’est ce pas chers
lecteurs!)! Le dernier, un blanc, était bien sucré et frais,
bien pour terminer cette séance dégustation!"

Pour ma part :

"Ils avaient différentes couleurs, Hiic' et 
sentaient plus ou moins le vin… 
C’était cool !  Hiiiic'"

Nous ramènerons nos montures jusque chez Mr Hugo, où un très agréable jus de pamplemousse bien frais nous attendra, ce qui changera un peu la donne au vue du breuvage, peu désaltérant, que nous avons consommé durant cette chaude journée.

San Rafael

Le 3 janvier, 2 jours après notre arrivée à San Rafael, nous décidons de louer une voiture afin de visiter les alentours et notamment : la Dique Agua Del Toro et Tigre, los Reyunos et le Cañon del Autel. Au volant de notre FIAT Adventure, tout un programme, notre premier arrêt sera la Dique el Tigre, barrage au milieu de nulle part, permettant d’alimenter en électricité et en eau les villes et les cultures des environs. Bien que l’endroit ne soit pas des plus somptueux, l’eau nous fait envie sous cette chaleur écrasante de la province de Mendoza située dans un quasi désert.

Nous continuons notre route en direction du Cerro Diamante, à 80km de nous, où ce volcan culminant à 2354 mètres d’altitude, trone sur/dominant les vallées alentours qui sont désertiques!



 

 

 

 

Mais avant cela, en mal d’essence, nous pousserons notre engin jusqu’à un petit hameau du nom de Pareditas où nous y mangerons. Grosse surprise sur ce point, en rentrant dans ce type de restaurant on n’espère pas grand-chose (mise à part ne pas tomber malade!). Dans notre cas, tout était fait maison, et nous avions eu droit à des boulettes de viande avec une bonne sauce tomate accompagnés de purée. simple et copieux. La pause gastronomique finie, et notre auto également rassasiée  nous reprenons la route en sens inverse et rejoignons l’immense Dique Agua del Toro, où des pécheurs ont le courage (folie?) d’affronter, parfois sans couvre chef, le soleil de plomb.


Puis, pensant pouvoir s’approcher et même aller au pied du Cerro Diamante, nous traversons le barrage et nous nous engageons sur une route en lacet. En vain, on ne peut approcher du volcan, c’est une propriété privée, tout est clos.

Nous rejoignons la route principale pour nous diriger vers le Club Nautica de Los Reyunos. Un barrage du même nom et son étendue d’eau est exploitée afin d’offrir un lieu d’activités aquatiques (kayak, pédalo, ski nautique, petit bateau de plaisance, [bikinis]) et hôtelier. Pour nous ce sera baignade en cette chaude fin de journée!


 

Le lendemain nous reprenons la route pour remonter le fameux Cañon del Autel, une gorge de 70 km de long, très réputé dans les environs. Le paysage est sympa mais pas aussi exceptionnel que nous l’attendions.



De plus, aucune possibilité de se baigner encore une fois tout est payant sauf que là il faut payer en plus un bateau pour traverser le lac afin de profiter d’une petite plage. Pour finir cette journée nous préparerons, en guise de lot de consolation, un excellent barbeuc’ à la cuisson digne d’un étoilé (rien que ça oui)!