Petite virée en camion

De la Laguna 69, que nous avons découverte en l’espace d’une journée, nous devons trouver un transport afin de rejoindre Vaqueria pour y passer la nuit. Pas de chance, on nous annonce qu’aujourd’hui un seul combis passera et si, et seulement si, il y a de la place, nous pourrons monter à bord. Cela semble donc assez compromis! Deux solutions s’offrent à nous si ce combis est plein : camper là où nous trouvons et attendre le lendemain pour prendre un combis ou payer un taxi …..

Par chance, 10 minutes plus tard, un camion passe par là, nous l’arrêtons et le chauffeur accepte de nous prendre en « stop » dans sa benne (remplie de sable, entre autre)! On saute sur l’occasion et nous voilà embarqués avec un couple d’Espagnol, direction Vaqueria!

La route sera très, très sinueuse, à flanc de montagne. Une réparation sur le camion aura même lieu en cours de route… Les paysages sont justes splendides.

 

 

On vous laisse savourer…

 

 

 

Glacier Huemul et retour vers El Chalten

Bien que nous souhaitions à la base faire la randonnée du Lago Desierto, nous décidons de changer de programme afin de réaliser uniquement le sentier menant au Glacier Huemul. En effet, après discussion avec Ben, nous réalisons que le retour vers El Chalten s’annonce aussi compliqué que le trajet aller, le temps n’est toujours pas des plus agréable pour marcher, et enfin d’autres sentiers sont à réaliser à El Chalten où la météo semble plus clémente car nous sommes ici véritablement dans une cuvette!

En ce 23 octobre, après 2 jours non stop de pluie et de vent, une éclaircie se dessine au loin. Bon, rien d’exceptionnel : une éclaircie digne de celle de Lorraine en plein mois de novembre : un thermomètre qui caresse les 5 degrés, le bonnet et les gants sont fortement conseillés ; quant aux équipements de pluie, ils sont tout simplement obligatoires! Nous partons sans sac à dos, que nous laissons au camping, et en pleine forme pour une rando annoncée d’une heure, en direction du glacier. Après s’être acquité d’un droit d’entrée (encore) de quelques pesos, nous grimpons à travers la forêt. Le «chemin» est balisé via un marquage jaune et, est aménagé, dans les parties les plus difficiles, de cordes facilitant l’ascension. Après 45 minutes de grimpette, nous arrivons au glacier et passons par la même ocassion sous la barre des 0 degrés, ce qui remplace la pluie par quelques flocons de neige.

La brume cache le sommet mais nous pouvons apercevoir le glacier dans la brume, au pied d’eaux turquoises. Très joli et la neige donne malgré tout un certain charme!

Nous redescendons rapidement au camping afin de nous donner toutes les chances de trouver un véhicule pour le trajet retour vers Chalten. Et ce jour là, la chance nous sourit. Dans un premier temps, Ben va voir l’ensemble des chauffeurs de bus touristiques pour trouver un véhicule, même si cela signifie d’utiliser le peu de pesos en cash qu’il nous reste pour payer le voyage. Le premier refuse, le second nous propose de payer un aller-retour plein tarif pour faire uniquement un trajet retour … (#Pigeon?), le troisième propose dans un premier temps 50 euros, que nous négocions à 25 euros. Nous acceptons.

Notre retour est sécurisé, le départ est prévu dans l’heure : nous avons une bonne solution, mais nous pouvons faire mieux. Un français, voulant réaliser l’ascension du glacier, vient à notre rencontre, nous lui expliquons le déroulement de l’ascension, puis au fil de la conversation, notre situation. Ce dernier nous propose de nous prendre si nous sommes toujours là dans deux heures lorsqu’il revient. Bonne nouvelle! Par politesse, Ben prévient le chauffeur de bus que nous ne rentrerons pas avec lui. Des voitures passent, Ben continu à faire du stop. Et là, un couple d’Italien, en lune de miel, nous propose de retourner avec eux. Nous sautons sur l’occasion sans hésiter. Ils ont la trentaine et sont italiens, lui est pilote d’avion de transport militaire, elle médecin. Nous échangerons durant tout le trajet, principalement Ben, qui interrogera le jeune marié sur l’aviation italienne. Arrivés à Chalten, nous les inviterons à prendre une bière où Ben sera à deux doigts de créer un incident diplomatique lorsqu’il expliquera d’une part qu’il met des champignons et des lardons dans sa sauce bolognaise, que le Tiffozi qualifiera de «ragout», et qu’il n’a aucune honte à couper des spaghettis pour les déguster. Une hérésie que ces Romains prendrons avec beaucoup d’humour!